• August Wilhelm von Schlegel to Albertine Adrienne Necker

  • Place of Dispatch: Unknown · Place of Destination: Unknown · Date: [o.D.]
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Albertine Adrienne Necker
  • Place of Dispatch: Unknown
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: [o.D.]
  • Notations: Nicht abgeschickter Entwurf.
    Printed Text
  • Bibliography: Knödler, Stefan: „Schlegel (écrit par moi)“ August Wilhelm Schlegel et Albertine Necker de Saussure [mit einem Anhang: August Wilhelm Schlegel: [Sur l’astronomie]]. In: Cahiers Staëliens 66 (2016), S. 100–104.
  • Incipit: „[1] APPENDICE
    August Wilhelm Schlegel: [Sur l’astronomie]
    Je vous prie, Madame, de lire les deux passages ci-joints. Vous verrez que Goethe quoiqu’avec une [...]“
    Manuscript
  • Provider: Genf, Bibliothèque de Genève
  • Classification Number: Ms. fr. 4451, f. 73-78
  • Number of Pages: 12 S., hs. o. U.
    Language
  • French
  • English
[1] APPENDICE
August Wilhelm Schlegel: [Sur l’astronomie]
Je vous prie, Madame, de lire les deux passages ci-joints. Vous verrez que Goethe quoiqu’avec une maniere de voir très différente de la mienne, s’accorde parfaitement avec moi sur les immenses suites morales de la découverte de Copernic.
En effet, comment admettre après cela la doctrine du christianisme? Comment se figurer que Dieu soit descendu de préférence sur une planète aussi degradée, aussi subalterne que la nôtre pour sauver les misérables humains? L’objection est tellement frappante, que Mallebranche, pour sauver la foi, a fait un écrit anonyme, dans lequel il admet que l’acte de la redemption, quoiqu’unique et éternel, a pu s’exécuter par une multitude d’actes extérieurs, et que le fils de Dieu s’est peut-être incarné des millions [2] de fois sur autant de corps célestes, où il y avoit des êtres avec des besoins analogues aux nôtres.
Du reste la découverte de Copernic proprement n’en étoit pas une. Il n’a fait autre chose que divulguer indiscrètement la doctrine ésotérique des Pythagoriciens.
Or dès que les découvertes physiques ne paroissent plus être d’accord avec les vérités revélées, l’Athéisme doit s’établir. Car il n’y a point d’autre religion que celle qui est revélée extérieurement ou intérieurement. La religion naturelle, ou pour mieux dire, celle de la raison, n’est qu’une chimère, qu’une philosophie un peu forte anéantit dans un instant.
L’esprit général de ce siècle est évidemment l’Athéisme. Mais tout cet orgueil de la science n’est autre chose que la revolte des géants, fils de la terre, qui entassoient des montagnes pour escalader le ciel. Ils furent écrasés par la foudre, c’est à dire par la lumiere divine transformée en colere.
[3] Si les physiciens modernes ont encore l’air d’admettre un Dieu, il est purement et simplement le mécanisme personifié.
La coïncidence du calcul avec les événements naturels est une belle chose, en ce qu’elle prouve que Dieu a coordonné les lois de notre intelligence avec celles du monde visible, et que les mathématiques sont un reflét des idées divines. Mais où sont les mathématiciens de nos jours qui s’élévent à d’aussi hautes pensées, et qui parlent comme Kepler de la géométrie coëternelle avec Dieu ?
L’analogie est une source féconde de vérités, lorsqu’on la restreint à une sphère donnée; d’erreurs et de suppositions arbitraires, lorsqu’on depasse cette sphère. Il me semble que c’est un des caracteres de la physique moderne, de méconnoître les différentes régions de la nature et de reduire tout à la plus infime. C’est ainsi que la vie leur a échappé, parce qu’ils vouloient [4] l’expliquer par des analogies mecaniques et chimiques.
Ce qui prouve bien leur complet aveuglement c’est qu’ils ont matérialisé la lumière. Ils ont voulu la soumettre à l’œil et pour ainsi dire la dissequer, tandis que l’œil lui même n’est que la derniere émanation de la lumiere primitive; de cet œil interne et sprituel de l’univers, qui n’est autre chose que la conception interne et immediate que tous les êtres d’un rang supérieur, les premiers nés de la création, ont de leur relations mutuelles dans le grand tout, et leur manifestation nous interrompue.
Qu’y-a-t-il d’étonnant à ce qu’on ne découvre aucune borne dans le monde visible, puisque je ne puis pas même parvenir à donner des bornes dans mon esprit aux idées du tems et de l’éspace? Pour trouver l’immensité je n’ai qu’a prendre un microscope, mais la pensée dépasse toujours d’avance toutes les expériences possibles.
Les astronomes des derniers siècles [5] ont sans doute fait des observations fort exactes, et une infinité de découvertes de détail dans notre système solaire. Tout ce qui est au delà, ce qu’ils disent des étoiles fixes, des voyes lactées etc., ce sont des hypothèses et des hypothèses fort hazardées. L’analogie pourroit bien les avoir induits en erreur même sur des points qui touchent à notre système, par exemple sur les cometes. Déjà plusieurs physiciens penchent à croire que les comètes, quoique soumises à une espèce de gravitation, ne sont pas de véritables corps celestes, mais des météores qui probablement pour la plupart ne reviennent pas, parce qu’ils ne durent pas le tems d’une seule revolution.
Il est arrivé aux astronomes, ce qui est la maladie générale de notre tems, de perdre de vue le but en perfectionnant les moyens. Je ne vois rien de consolant dans leur doctrine d’un mécanisme universel, si non pour les horloges, qui par là peuvent se flatter de ressembler peu [6] au createur. C’étoit bien autre chose pour donner une haute conception de la divinité, que la lyre de Pythagore, dont les sphères planétaires étoient les cordes, et dont Kepler tachoit de faire retentir de nouveau les accords. C’étoit bien autre chose que les neuf sphères du Dante, correspondant aux hiérarchies celestes, et le type de la félicité éternelle, figuré sur cette voûte azurée qui jette ses innombrables rayons sur notre globe ténébreux.
Il est incontestablement prouvé par l’histoire, que les grandes vérités astronomiques datent de la plus haute antiquité. Mais cette premiere astronomie étoit une science spontanée. C’étoit le premier regard que l’homme, élevé au dessus de sa propre nature animale, dirigea vers sa divine patrie. Plus parfaitement organisé que nous il sentoit directement les influences des corps celestes sur lui, et le génie de la terre lui communiqua la conscience de ses rapports avec le reste de l’univers.
[7] L’astrologie est devenue un objet de risée, parce qu’elle a dégénéré entre les mains des fourbes et des superstitieux. Cependant au milieu de ses absurdités, l’on découvre des lueurs de hautes vérités perdues. Kepler, quoique certainement grand mathématicien, admettoit toutes les thèses principales de la véritable astrologie: la puissance génératrice deléguée par le créateur aux corps celestes, les intelligences qui les animent, leur influence directe et toute individuelle, par exemple la production des metaux sur la terre par les planètes & c & c. Kepler étoit le dernier astronome dont la science fût vivante et pût parler à l’ame.
Je crois qu’on pourroit appliquer aux astronomes de nos jours malgré leur zèle de calcul et d’observation ce que dit le Dante sur les humains en général:
Chiamavi il cielo, e ’ntorno vi si gira,
Mortrandovi le sue belleze eterne,
E l’occhio vostro pure a terra mira.
Leur œil est tourné en effet vers le ciel, [8] mais leur ame l’est vers la terre. Ils ne cherchent là haut que du terrestre et du mortel dans de plus grandes dimensions. Ils sont les mains d’œuvres d’une science future qui sera la véritable astrologie retablie.
There are more things in heav’n and earth, Horatio,
Then are dreamt of in our philosophy.
Shakspeare.
***
[9] Goethe
dans sa théorie des couleurs.

„Parmi toutes les decouvertes et toutes les convictions nouvelles aucune ne paroit avoir produit un effet plus grand sur l’esprit humain que la découverte de Copernic. A peine la terre avoit elle été reconnue circonscrite par elle même en forme de globe, qu’elle devoit renoncer à l’immense privilege d’être le centre de l’univers. Peut-être n’a-t-on jamais exigé un plus grand effort du genre humain. Car en reconnoissant cela, combien de choses ne s’en alloient pas en fumée! Un second paradis, un monde d’innocence, de poésie et de piété, le témoignage des sens, la conviction d’une foi poëtiquement réligieuse. Il ne faut pas s’étonner qu’on ne voulat pas abandonner tout cela, et qu’on s’opposat de toutes les façons à une doctrine qui accordoit et imposoit même à ceux qui l’adoptoient [10] une liberté de la pensée, une étendue dans la maniere de voir et de sentir, dont on n’avoit eu aucune idée jusqu’alors“.
*
Considérations sur la civilisation en général et sur l’origine et la decadence des religions.
(Fragment écrit par moi il y a 7 ans.)
„La découverte que la terre tourne autour du soleil a désenchanté la voûte étoilée. C’est là une des plus terribles secousses morales que l’homme ait jamais éprouvé. Au lieu que jusqu’alors les spheres harmonieuses avoient décrit leur cercle radieux autour de la terre, il faut désormais voguer dans le vide avec tant d’autres planètes inconnues qui gravitent autour de mille autres soleils. A quoi nous sert-il que les dimensions de l’univers se soyent élargies à l’infini, si nous sommes dépossédés du centre, si la base [11] immobile de nos générations passageres croule sous nos pieds? On a fait de la pluralité des mondes un thème favori de théologie naturelle, cependant je suis convaincu que cette opinion a beaucoup contribué à la propagation de l’athéisme de nos jours. L’infini n’est pas dans l’entassement des espaces et des nombres; un univers aussi immense pour une foible conception ressemble presqu’au chaos, et jetés comme au hazard sur un point qui disparoit comparativement, nous ne nous croyons plus placés dans la direction de la Providence.“
[12]
[1] APPENDICE
August Wilhelm Schlegel: [Sur l’astronomie]
Je vous prie, Madame, de lire les deux passages ci-joints. Vous verrez que Goethe quoiqu’avec une maniere de voir très différente de la mienne, s’accorde parfaitement avec moi sur les immenses suites morales de la découverte de Copernic.
En effet, comment admettre après cela la doctrine du christianisme? Comment se figurer que Dieu soit descendu de préférence sur une planète aussi degradée, aussi subalterne que la nôtre pour sauver les misérables humains? L’objection est tellement frappante, que Mallebranche, pour sauver la foi, a fait un écrit anonyme, dans lequel il admet que l’acte de la redemption, quoiqu’unique et éternel, a pu s’exécuter par une multitude d’actes extérieurs, et que le fils de Dieu s’est peut-être incarné des millions [2] de fois sur autant de corps célestes, où il y avoit des êtres avec des besoins analogues aux nôtres.
Du reste la découverte de Copernic proprement n’en étoit pas une. Il n’a fait autre chose que divulguer indiscrètement la doctrine ésotérique des Pythagoriciens.
Or dès que les découvertes physiques ne paroissent plus être d’accord avec les vérités revélées, l’Athéisme doit s’établir. Car il n’y a point d’autre religion que celle qui est revélée extérieurement ou intérieurement. La religion naturelle, ou pour mieux dire, celle de la raison, n’est qu’une chimère, qu’une philosophie un peu forte anéantit dans un instant.
L’esprit général de ce siècle est évidemment l’Athéisme. Mais tout cet orgueil de la science n’est autre chose que la revolte des géants, fils de la terre, qui entassoient des montagnes pour escalader le ciel. Ils furent écrasés par la foudre, c’est à dire par la lumiere divine transformée en colere.
[3] Si les physiciens modernes ont encore l’air d’admettre un Dieu, il est purement et simplement le mécanisme personifié.
La coïncidence du calcul avec les événements naturels est une belle chose, en ce qu’elle prouve que Dieu a coordonné les lois de notre intelligence avec celles du monde visible, et que les mathématiques sont un reflét des idées divines. Mais où sont les mathématiciens de nos jours qui s’élévent à d’aussi hautes pensées, et qui parlent comme Kepler de la géométrie coëternelle avec Dieu ?
L’analogie est une source féconde de vérités, lorsqu’on la restreint à une sphère donnée; d’erreurs et de suppositions arbitraires, lorsqu’on depasse cette sphère. Il me semble que c’est un des caracteres de la physique moderne, de méconnoître les différentes régions de la nature et de reduire tout à la plus infime. C’est ainsi que la vie leur a échappé, parce qu’ils vouloient [4] l’expliquer par des analogies mecaniques et chimiques.
Ce qui prouve bien leur complet aveuglement c’est qu’ils ont matérialisé la lumière. Ils ont voulu la soumettre à l’œil et pour ainsi dire la dissequer, tandis que l’œil lui même n’est que la derniere émanation de la lumiere primitive; de cet œil interne et sprituel de l’univers, qui n’est autre chose que la conception interne et immediate que tous les êtres d’un rang supérieur, les premiers nés de la création, ont de leur relations mutuelles dans le grand tout, et leur manifestation nous interrompue.
Qu’y-a-t-il d’étonnant à ce qu’on ne découvre aucune borne dans le monde visible, puisque je ne puis pas même parvenir à donner des bornes dans mon esprit aux idées du tems et de l’éspace? Pour trouver l’immensité je n’ai qu’a prendre un microscope, mais la pensée dépasse toujours d’avance toutes les expériences possibles.
Les astronomes des derniers siècles [5] ont sans doute fait des observations fort exactes, et une infinité de découvertes de détail dans notre système solaire. Tout ce qui est au delà, ce qu’ils disent des étoiles fixes, des voyes lactées etc., ce sont des hypothèses et des hypothèses fort hazardées. L’analogie pourroit bien les avoir induits en erreur même sur des points qui touchent à notre système, par exemple sur les cometes. Déjà plusieurs physiciens penchent à croire que les comètes, quoique soumises à une espèce de gravitation, ne sont pas de véritables corps celestes, mais des météores qui probablement pour la plupart ne reviennent pas, parce qu’ils ne durent pas le tems d’une seule revolution.
Il est arrivé aux astronomes, ce qui est la maladie générale de notre tems, de perdre de vue le but en perfectionnant les moyens. Je ne vois rien de consolant dans leur doctrine d’un mécanisme universel, si non pour les horloges, qui par là peuvent se flatter de ressembler peu [6] au createur. C’étoit bien autre chose pour donner une haute conception de la divinité, que la lyre de Pythagore, dont les sphères planétaires étoient les cordes, et dont Kepler tachoit de faire retentir de nouveau les accords. C’étoit bien autre chose que les neuf sphères du Dante, correspondant aux hiérarchies celestes, et le type de la félicité éternelle, figuré sur cette voûte azurée qui jette ses innombrables rayons sur notre globe ténébreux.
Il est incontestablement prouvé par l’histoire, que les grandes vérités astronomiques datent de la plus haute antiquité. Mais cette premiere astronomie étoit une science spontanée. C’étoit le premier regard que l’homme, élevé au dessus de sa propre nature animale, dirigea vers sa divine patrie. Plus parfaitement organisé que nous il sentoit directement les influences des corps celestes sur lui, et le génie de la terre lui communiqua la conscience de ses rapports avec le reste de l’univers.
[7] L’astrologie est devenue un objet de risée, parce qu’elle a dégénéré entre les mains des fourbes et des superstitieux. Cependant au milieu de ses absurdités, l’on découvre des lueurs de hautes vérités perdues. Kepler, quoique certainement grand mathématicien, admettoit toutes les thèses principales de la véritable astrologie: la puissance génératrice deléguée par le créateur aux corps celestes, les intelligences qui les animent, leur influence directe et toute individuelle, par exemple la production des metaux sur la terre par les planètes & c & c. Kepler étoit le dernier astronome dont la science fût vivante et pût parler à l’ame.
Je crois qu’on pourroit appliquer aux astronomes de nos jours malgré leur zèle de calcul et d’observation ce que dit le Dante sur les humains en général:
Chiamavi il cielo, e ’ntorno vi si gira,
Mortrandovi le sue belleze eterne,
E l’occhio vostro pure a terra mira.
Leur œil est tourné en effet vers le ciel, [8] mais leur ame l’est vers la terre. Ils ne cherchent là haut que du terrestre et du mortel dans de plus grandes dimensions. Ils sont les mains d’œuvres d’une science future qui sera la véritable astrologie retablie.
There are more things in heav’n and earth, Horatio,
Then are dreamt of in our philosophy.
Shakspeare.
***
[9] Goethe
dans sa théorie des couleurs.

„Parmi toutes les decouvertes et toutes les convictions nouvelles aucune ne paroit avoir produit un effet plus grand sur l’esprit humain que la découverte de Copernic. A peine la terre avoit elle été reconnue circonscrite par elle même en forme de globe, qu’elle devoit renoncer à l’immense privilege d’être le centre de l’univers. Peut-être n’a-t-on jamais exigé un plus grand effort du genre humain. Car en reconnoissant cela, combien de choses ne s’en alloient pas en fumée! Un second paradis, un monde d’innocence, de poésie et de piété, le témoignage des sens, la conviction d’une foi poëtiquement réligieuse. Il ne faut pas s’étonner qu’on ne voulat pas abandonner tout cela, et qu’on s’opposat de toutes les façons à une doctrine qui accordoit et imposoit même à ceux qui l’adoptoient [10] une liberté de la pensée, une étendue dans la maniere de voir et de sentir, dont on n’avoit eu aucune idée jusqu’alors“.
*
Considérations sur la civilisation en général et sur l’origine et la decadence des religions.
(Fragment écrit par moi il y a 7 ans.)
„La découverte que la terre tourne autour du soleil a désenchanté la voûte étoilée. C’est là une des plus terribles secousses morales que l’homme ait jamais éprouvé. Au lieu que jusqu’alors les spheres harmonieuses avoient décrit leur cercle radieux autour de la terre, il faut désormais voguer dans le vide avec tant d’autres planètes inconnues qui gravitent autour de mille autres soleils. A quoi nous sert-il que les dimensions de l’univers se soyent élargies à l’infini, si nous sommes dépossédés du centre, si la base [11] immobile de nos générations passageres croule sous nos pieds? On a fait de la pluralité des mondes un thème favori de théologie naturelle, cependant je suis convaincu que cette opinion a beaucoup contribué à la propagation de l’athéisme de nos jours. L’infini n’est pas dans l’entassement des espaces et des nombres; un univers aussi immense pour une foible conception ressemble presqu’au chaos, et jetés comme au hazard sur un point qui disparoit comparativement, nous ne nous croyons plus placés dans la direction de la Providence.“
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