• Antoine Jean Letronne to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 01.09.1837
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Antoine Jean Letronne
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 01.09.1837
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Printed Text
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 343347008
  • Bibliography: Briefe von und an August Wilhelm Schlegel. Gesammelt und erläutert durch Josef Körner. Bd. 1. Zürich u.a. 1930, S. 637‒638.
  • Incipit: „[1] Paris, 1 Septembre 1837
    Monsieur,
    Voici la petite brochure dont je vous parlais dans ma dernière lettre. Elle traite dʼun sujet sur [...]“
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 478137443
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,LIX,B,Nr.8a
  • Number of Pages: 2 S.
    Language
  • French
[1] Paris, 1 Septembre 1837
Monsieur,
Voici la petite brochure dont je vous parlais dans ma dernière lettre. Elle traite dʼun sujet sur lequel nous nous sommes plusieurs fois entretenus pendant votre séjour à Paris; et jʼai cru devoir y consigner le souvenir des conversations que nous avons eues ensembles, et qui ne sortiront jamais de ma mémoire. Un passage de la préface que vous avez écrite pour la traduction allemande de Prichard, et qui vient de mʼêtre remise par M. le Dr Smölders, me donne lieu de croire que vous nʼavez pas changé dʼavis sur le Zodiaque en douze signes chez les Indiens. Vous mʼaviez cependant paru ébranlé sur ce point. Vous me feriez un grand plaisir de mʼindiquer les faits qui contredisent mon opinion. Cʼest un point très-important, qui avait été trop négligé. Lʼinfiltration hellénique me parait un fait hors de doute; ce qui nʼempêche pas la civilisation et la littérature indienne de remonter bien au delà de toute influence occidentale.
Jʼai lu du reste
cette préface avec lʼintéret qui sʼattache à toutes vos productions. Vos vues générales mʼont paru remarquables par leur étendue et leur justesse. Lʼouvrage de Prichard est médiocre, quant à ses résultats: lʼauteur nʼy a pas fait assez dʼusage des monumens. Lʼérudition nʼest pas ce qui lui manque; [2] mais sa critique des sources est souvent en défaut. Quant à la mythologie égyptienne, cʼest encore une matière tellement obscure quʼà mon avis le plus habile nʼy entend rien. Il faudrait inscrire en lettre dʼor vos paroles: wir behaupten das Recht der Geschichtforschung auf die vollkommenste Autonomie, d. h. daß auf diesem Gebiet keine fremdartige Auctorität, wie ehrwürdig sie auch sey, sich eindrängen dürfe. Je les prendrai quelque jour pour épigraphe.
Je crains que ma précédente lettre et
la brochure que je vous ai envoyées dernièrement, ne vous aient pas trouvé à Bonn, nʼayant point eu de vos nouvelles. Jʼespère que celle-ci sera plus heureuse.
Agréez, Monsieur, avec tous mes remercimens lʼexpression de mes sentimens les plus distingués, dʼestime et dʼadmiration,
Letronne
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[1] Paris, 1 Septembre 1837
Monsieur,
Voici la petite brochure dont je vous parlais dans ma dernière lettre. Elle traite dʼun sujet sur lequel nous nous sommes plusieurs fois entretenus pendant votre séjour à Paris; et jʼai cru devoir y consigner le souvenir des conversations que nous avons eues ensembles, et qui ne sortiront jamais de ma mémoire. Un passage de la préface que vous avez écrite pour la traduction allemande de Prichard, et qui vient de mʼêtre remise par M. le Dr Smölders, me donne lieu de croire que vous nʼavez pas changé dʼavis sur le Zodiaque en douze signes chez les Indiens. Vous mʼaviez cependant paru ébranlé sur ce point. Vous me feriez un grand plaisir de mʼindiquer les faits qui contredisent mon opinion. Cʼest un point très-important, qui avait été trop négligé. Lʼinfiltration hellénique me parait un fait hors de doute; ce qui nʼempêche pas la civilisation et la littérature indienne de remonter bien au delà de toute influence occidentale.
Jʼai lu du reste
cette préface avec lʼintéret qui sʼattache à toutes vos productions. Vos vues générales mʼont paru remarquables par leur étendue et leur justesse. Lʼouvrage de Prichard est médiocre, quant à ses résultats: lʼauteur nʼy a pas fait assez dʼusage des monumens. Lʼérudition nʼest pas ce qui lui manque; [2] mais sa critique des sources est souvent en défaut. Quant à la mythologie égyptienne, cʼest encore une matière tellement obscure quʼà mon avis le plus habile nʼy entend rien. Il faudrait inscrire en lettre dʼor vos paroles: wir behaupten das Recht der Geschichtforschung auf die vollkommenste Autonomie, d. h. daß auf diesem Gebiet keine fremdartige Auctorität, wie ehrwürdig sie auch sey, sich eindrängen dürfe. Je les prendrai quelque jour pour épigraphe.
Je crains que ma précédente lettre et
la brochure que je vous ai envoyées dernièrement, ne vous aient pas trouvé à Bonn, nʼayant point eu de vos nouvelles. Jʼespère que celle-ci sera plus heureuse.
Agréez, Monsieur, avec tous mes remercimens lʼexpression de mes sentimens les plus distingués, dʼestime et dʼadmiration,
Letronne
[3]
[4]
· Beilage , 01.09.1837
· Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
· Mscr.Dresd.e.90,LIX,B,Nr.8b
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