• Ximénès Doudan to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 23.09.1833
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Ximénès Doudan
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 23.09.1833
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33442
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.6,Nr.28
  • Number of Pages: 3S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 18 x 11,9 cm
  • Incipit: „[1] Paris. 23. 7.bre 1833.
    Monsieur,
    J’ai reçu avec un bien vif plaisir les deux articles que vous avez eu la bonté [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Paris. 23. 7.bre 1833.
Monsieur,
J’ai reçu avec un bien vif plaisir
les deux articles que vous avez eu la bonté de m’envoyer: c’est une joie partagée par le rédacteur du journal auquel vous les destinez. J’ai lu aussi avec beaucoup de reconnaissance la lettre qui accompagnoit ces articles: J’attendois depuis si longtemps et avec tant d’impatience qu’ils arrivassent, que j’avois craint que votre bienveillance pour moi se fût effacée en raison composée du temps et de [...] Permettez moi de dire que j’attache à cette [...] un prix où l’amour propre ne compte pas tout sens. Je viens de remettre au journal des débats votre jugement sur M. Fauriel. Il a été accueilli comme il devoit l’être. On observera pour l’impression les divisions que vous avez indiquées. Je n’ai pas trouvé l’occasion de corriger la plus légère faute dans le manuscrit, de ces fautes que vous m’autorisiez à rectifier. Il est reconnu que vous écrivez notre langue sans ombre d’accent étranger. Comme vous le demandez il ne sera fait par le journal aucun changement ni suppression d’ailleurs le rédacteur des débats est trop homme de goût [2] et d’esprit pour commettre le crime de lèze majesté littéraire au premier chef - J’espère avoir l’honneur de vous écrire bientôt un peu plus au long et je vous dirai, comme j’ai besoin de le dire, tout ce qui m’a vivement frappé dans le dernier écrit. J’y trouve un mélange charmant de force critique & d’imagination naïve. Vous savez unir l’enthousiasme d’une jeune fille qui liroit un roman pour la première fois à la sagacité tranquille et pénétrante d’un juge impartial. C’est sans doute ainsi que le moyen âge doit être jugé. Je crois bien qu’avant vous on ne s’étoit guère avisé d’un moyen âge. Vous avez éclairé ses ruines de leur véritable lumière; Il n’a pas souvent été donn[...] ainsi la vivacité acérée du jugement à la mélan[...] contemplative; de regarder les vieux chateaux avec une tristesse si poëtique et de montrer et de sentir que nous valons mieux que les hardis chevaliers qui sonnoient du cor aux pieds de ces murs aujourd’hui en débris. Les nations et les hommes qui n’ont pas ces deux impressions à la foix sont boiteux, vous avez la gloire de marcher droit au milieu des générations boiteuses.
Je ne peux pas finir sans vous parler de vos amis -
Albert va entrer au collège cette année je vous rendrai [3] compte de ses progrès ou de ses revers.
Melle Randall est bien souffrante d’une maladie jugée heureusement peu grave mais qui l’abat excessivement c’est, disent les mes medecins, une névralgie dans la région de l’estomach.
Je vous écris de
Paris et toute la famille est à Auteuil - Ce ne serait pas me hasarder beaucoup que de vous dire mille souvenirs de leur part-
M. de Broglie vous auroit dejà répondu s’il disposoit de dix minutes dans sa journée. Mais il n’a pas dix minutes dont il puisse faire ce qu’il désire- je l’ai entendu bien souvent regretter vos entretiens de l’an dernier.
Mille & mille respects
X Doudan
[4] [leer]
[1] répondu 23 Oct.
écrit de nouveau et envoyé le reste de mon article 10 Nov. 33
[1] Paris. 23. 7.bre 1833.
Monsieur,
J’ai reçu avec un bien vif plaisir
les deux articles que vous avez eu la bonté de m’envoyer: c’est une joie partagée par le rédacteur du journal auquel vous les destinez. J’ai lu aussi avec beaucoup de reconnaissance la lettre qui accompagnoit ces articles: J’attendois depuis si longtemps et avec tant d’impatience qu’ils arrivassent, que j’avois craint que votre bienveillance pour moi se fût effacée en raison composée du temps et de [...] Permettez moi de dire que j’attache à cette [...] un prix où l’amour propre ne compte pas tout sens. Je viens de remettre au journal des débats votre jugement sur M. Fauriel. Il a été accueilli comme il devoit l’être. On observera pour l’impression les divisions que vous avez indiquées. Je n’ai pas trouvé l’occasion de corriger la plus légère faute dans le manuscrit, de ces fautes que vous m’autorisiez à rectifier. Il est reconnu que vous écrivez notre langue sans ombre d’accent étranger. Comme vous le demandez il ne sera fait par le journal aucun changement ni suppression d’ailleurs le rédacteur des débats est trop homme de goût [2] et d’esprit pour commettre le crime de lèze majesté littéraire au premier chef - J’espère avoir l’honneur de vous écrire bientôt un peu plus au long et je vous dirai, comme j’ai besoin de le dire, tout ce qui m’a vivement frappé dans le dernier écrit. J’y trouve un mélange charmant de force critique & d’imagination naïve. Vous savez unir l’enthousiasme d’une jeune fille qui liroit un roman pour la première fois à la sagacité tranquille et pénétrante d’un juge impartial. C’est sans doute ainsi que le moyen âge doit être jugé. Je crois bien qu’avant vous on ne s’étoit guère avisé d’un moyen âge. Vous avez éclairé ses ruines de leur véritable lumière; Il n’a pas souvent été donn[...] ainsi la vivacité acérée du jugement à la mélan[...] contemplative; de regarder les vieux chateaux avec une tristesse si poëtique et de montrer et de sentir que nous valons mieux que les hardis chevaliers qui sonnoient du cor aux pieds de ces murs aujourd’hui en débris. Les nations et les hommes qui n’ont pas ces deux impressions à la foix sont boiteux, vous avez la gloire de marcher droit au milieu des générations boiteuses.
Je ne peux pas finir sans vous parler de vos amis -
Albert va entrer au collège cette année je vous rendrai [3] compte de ses progrès ou de ses revers.
Melle Randall est bien souffrante d’une maladie jugée heureusement peu grave mais qui l’abat excessivement c’est, disent les mes medecins, une névralgie dans la région de l’estomach.
Je vous écris de
Paris et toute la famille est à Auteuil - Ce ne serait pas me hasarder beaucoup que de vous dire mille souvenirs de leur part-
M. de Broglie vous auroit dejà répondu s’il disposoit de dix minutes dans sa journée. Mais il n’a pas dix minutes dont il puisse faire ce qu’il désire- je l’ai entendu bien souvent regretter vos entretiens de l’an dernier.
Mille & mille respects
X Doudan
[4] [leer]
[1] répondu 23 Oct.
écrit de nouveau et envoyé le reste de mon article 10 Nov. 33
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