• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 19. Januar [1820]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 19. Januar [1820]
  • Notations: Empfangsort und Datum (Jahr) erschlossen. − Datierung durch archivalische Notiz auf der Handschrift.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.27
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 18,2 x 11,5 cm
  • Incipit: „[1] Mar 19. Janvier
    cher ami jʼai tous les torts du monde, envers vous, mais ce nʼest pas dans mon coeur [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] Mar 19. Janvier
cher ami jʼai tous les torts du monde, envers vous, mais ce nʼest pas dans mon coeur car jʼai été toute emue de votre situation. Cette malheureuse ville de
Paris me prend un tems inoui et je ne trouve jamais le moment dʼécrire ce que je veux. Je me suis pourtant très occupée de votre idée sur geneve et jʼai écrit à Mde Necker là dessus. Je pense quʼil faut dʼabord que vous veniez passer lʼété à Coppet et voir les choses par vous même pour décider ce qui vous convient [2] avant de prendre aucune résolution. Cher ami jʼaurai bien de lʼémotion en vous revoyant et bien du plaisir dans votre conversation. Je voudrois que vous trouvassiez mon esprit développé. Cette politique me fatigue aussi bien souvent quoiquʼelle mʼintéresse de près par Victor. Je vais souvent au spectacle je repasse le théatre françois en revue et jʼadmire Talma car le reste est affreux. Je me fais donner des leçons dʼhistoire de France par Mr de Montlosier il mʼexplique tout son systeme [3] sur les Francs qui nʼest peut être pas le votre. Si ma santé et mon ame ne sont pas dans une mauvaise disposition jʼespère bien profiter de vous beaucoup beaucoup. Vous nʼavez pas lʼidée combien jʼai senti que je vous étois attachée tendrement dans toutes ces affaires jʼai eté aussi bien émue de la cause de vos ennuis elle mʼa paru bien noble et élevée et je vois que malgré des differences nous nous retrouverons toujours sur les points principaux. Si vous etes avec Je crois que [4] Victor sera obligé dʼaller aux Eaux mais nous irons cependant bien sur en Suisse et si vous y etes cela rendra mon sejour bien doux. Auguste croit que vous viendrez ici au printems. Nous causerons bien sur tout, sur vos affaires; si vous vous décidiez à rester l en Allemagne vous feriez bien toujours une course pour nous voir. Pardon de cette petite lettre et de mon long silence mes enfants, le monde un peu dʼétude tout cela me prend tout mon tems. mais jʼai un trop vif désir que vous sachiez combien je vous aime pour retarder plus long tems je
[1] nʼai jamais plus senti ma tendre affection pour vous quʼa present. Je vous embrasse de loin comptant bien le faire de près.
[1] Mar 19. Janvier
cher ami jʼai tous les torts du monde, envers vous, mais ce nʼest pas dans mon coeur car jʼai été toute emue de votre situation. Cette malheureuse ville de
Paris me prend un tems inoui et je ne trouve jamais le moment dʼécrire ce que je veux. Je me suis pourtant très occupée de votre idée sur geneve et jʼai écrit à Mde Necker là dessus. Je pense quʼil faut dʼabord que vous veniez passer lʼété à Coppet et voir les choses par vous même pour décider ce qui vous convient [2] avant de prendre aucune résolution. Cher ami jʼaurai bien de lʼémotion en vous revoyant et bien du plaisir dans votre conversation. Je voudrois que vous trouvassiez mon esprit développé. Cette politique me fatigue aussi bien souvent quoiquʼelle mʼintéresse de près par Victor. Je vais souvent au spectacle je repasse le théatre françois en revue et jʼadmire Talma car le reste est affreux. Je me fais donner des leçons dʼhistoire de France par Mr de Montlosier il mʼexplique tout son systeme [3] sur les Francs qui nʼest peut être pas le votre. Si ma santé et mon ame ne sont pas dans une mauvaise disposition jʼespère bien profiter de vous beaucoup beaucoup. Vous nʼavez pas lʼidée combien jʼai senti que je vous étois attachée tendrement dans toutes ces affaires jʼai eté aussi bien émue de la cause de vos ennuis elle mʼa paru bien noble et élevée et je vois que malgré des differences nous nous retrouverons toujours sur les points principaux. Si vous etes avec Je crois que [4] Victor sera obligé dʼaller aux Eaux mais nous irons cependant bien sur en Suisse et si vous y etes cela rendra mon sejour bien doux. Auguste croit que vous viendrez ici au printems. Nous causerons bien sur tout, sur vos affaires; si vous vous décidiez à rester l en Allemagne vous feriez bien toujours une course pour nous voir. Pardon de cette petite lettre et de mon long silence mes enfants, le monde un peu dʼétude tout cela me prend tout mon tems. mais jʼai un trop vif désir que vous sachiez combien je vous aime pour retarder plus long tems je
[1] nʼai jamais plus senti ma tendre affection pour vous quʼa present. Je vous embrasse de loin comptant bien le faire de près.
×