• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 1. Juli [1820]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 1. Juli [1820]
  • Notations: Datum (Jahr) sowie Absende- und Empfangsort erschlossen. – Datierung: Der Brief muss von 1820 sein, da 1820 die erwähnten Bücher von Gain und Lamartine erschienen, da sie Albert nicht erwähnt, der 1821 geboren wurde und da sie schreibt, sie hätte Schlegel zwei Jahre lang nicht gesehen. Er war 1818 und 1821 in Paris.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.28
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 21,2 x 17 cm
  • Incipit: „[1] 1er Juillet
    Cher ami ne vous figurez pas que je vous aye oublié parceque je ne vous ai pas [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Stieglitz, Clara
  • Varwig, Olivia
[1] 1er Juillet
Cher ami ne vous figurez pas que je vous aye oublié parceque je ne vous ai pas écrit, j ai eu tort mais je nʼai écrit à personne, nous avons passé un hyver si agité si bousculé que je nʼai rien fait qui vaille. Nous avons eu presque des emeutes dessous nos fenetres nous nous sentions tout à fait dans lʼatmosphère dʼune révolution, le calme est rétabli mais il ne vaut pas beaucoup mieux que lʼorage. Les esprits sont profondement exaspérés. Il peut se passer beaucoup de mal dʼici à notre retour. Je suis bien contente de sortir de tout ceci et dʼaller voir un pays nouveau. Je vous écrirai des pyrenées mes impressions sur cette nature car je sais que cela vous interesse plus que la politique. Comment ne nous envoyez vous [2] pas votre bibliotheque indienne qui est annoncée dans le Courier? Les tragedies de Mr de Gain ont paru jʼai envie de vous les envoyer elles ont fait très peu de sensation ici il est vrai que rien nʼen fait, mais excepté Charles quint je les ai trouvés foibles à la lecture. Il a paru aussi quelques poesies détachées dʼun jeune Mr de La Martine qui ont eu un grand succes il y a veritablement une inspiration lyrique et religieuse mêlée avec du fatras. Je mʼen vais prendre un bain de nature et de reverie pendant deux mois si je peux pour secouer toute cette poussiere de Paris qui sʼest attachée à moi depuis dix mois. Mon mari est assez bien mais il a toujours de la faiblesse dans la poitrine jʼenvoie Louise à Coppet mais je prends Pauline avec moi. Cette petite ressemble à present beaucoup à lʼenfant [3] dʼOswald à la petite Juliette qui étoit une miniature de Corinne, je lʼaime bien passionement trop passionément peut être pour mon repos. Je suis bien aise de vous savoir établi comme il vous convient mais je me réjouis bien de vous revoir une absence de quelque tems fait quʼon se frappe mutuellement davantage après deux ans la curiosité de se retrouver se mele à lʼaffection. Ne suivez pas mon mauvais exemple écrivez moi dans les Pyrenées tout de suite dʼabord à Bonn poste restant dept. des Hautes Pyrenées je vous donnerai ensuite une autre adresse
Adieu cher ami croyez que de loin comme de près écrivant ou nʼécrivant pas je vous aime bien tendrement.
[4] [leer]
[1] 1er Juillet
Cher ami ne vous figurez pas que je vous aye oublié parceque je ne vous ai pas écrit, j ai eu tort mais je nʼai écrit à personne, nous avons passé un hyver si agité si bousculé que je nʼai rien fait qui vaille. Nous avons eu presque des emeutes dessous nos fenetres nous nous sentions tout à fait dans lʼatmosphère dʼune révolution, le calme est rétabli mais il ne vaut pas beaucoup mieux que lʼorage. Les esprits sont profondement exaspérés. Il peut se passer beaucoup de mal dʼici à notre retour. Je suis bien contente de sortir de tout ceci et dʼaller voir un pays nouveau. Je vous écrirai des pyrenées mes impressions sur cette nature car je sais que cela vous interesse plus que la politique. Comment ne nous envoyez vous [2] pas votre bibliotheque indienne qui est annoncée dans le Courier? Les tragedies de Mr de Gain ont paru jʼai envie de vous les envoyer elles ont fait très peu de sensation ici il est vrai que rien nʼen fait, mais excepté Charles quint je les ai trouvés foibles à la lecture. Il a paru aussi quelques poesies détachées dʼun jeune Mr de La Martine qui ont eu un grand succes il y a veritablement une inspiration lyrique et religieuse mêlée avec du fatras. Je mʼen vais prendre un bain de nature et de reverie pendant deux mois si je peux pour secouer toute cette poussiere de Paris qui sʼest attachée à moi depuis dix mois. Mon mari est assez bien mais il a toujours de la faiblesse dans la poitrine jʼenvoie Louise à Coppet mais je prends Pauline avec moi. Cette petite ressemble à present beaucoup à lʼenfant [3] dʼOswald à la petite Juliette qui étoit une miniature de Corinne, je lʼaime bien passionement trop passionément peut être pour mon repos. Je suis bien aise de vous savoir établi comme il vous convient mais je me réjouis bien de vous revoir une absence de quelque tems fait quʼon se frappe mutuellement davantage après deux ans la curiosité de se retrouver se mele à lʼaffection. Ne suivez pas mon mauvais exemple écrivez moi dans les Pyrenées tout de suite dʼabord à Bonn poste restant dept. des Hautes Pyrenées je vous donnerai ensuite une autre adresse
Adieu cher ami croyez que de loin comme de près écrivant ou nʼécrivant pas je vous aime bien tendrement.
[4] [leer]
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