• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 05.03.1835
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 05.03.1835
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.69
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 18,9 x 11,8 cm
  • Incipit: „[1] Paris. 5 mars 1835
    Cher ami, je vous dois une lettre depuis long tems, et j’ai bien des remords sur [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Paris. 5 mars 1835
Cher ami, je vous dois une lettre depuis long tems, et j’ai bien des remords sur la conscience, Vous avez été si bon, si aimable pour
Albert. Vous avez fait notre divertissement à tous par vos logogryphes dont nous avons deviné une grande partie.
Ma santé est tout à fait rétablie, je crois vraiment que le voyage du Rhin a produit tout son effet, et le séjour à
Bonne en est bien la plus agréable partie. Albert vous [2] répondra lui même. Il travaille toujours très bien. C’est un excellent enfant, honnête, intelligent et qui ne me donne que de la joie. Louise est belle et grande, et a beaucoup de succès dans les bals sans pourtant en avoir la tête tournée. et Paul, le Chevalier, comme vous l’appellez, grossit et grandit, et s’occupe à faire des dents comme c’est son devoir. La famille est donc en grande prosperité, par la grace de Dieu, et j espère bien ne pas être ingrate par tant de bienfaits, après toutes nos [3] épreuves.
Notre monde politique est fort agité,
Victor s’en tient aussi à l’écart qu’il le peut, et il ne faut pas croire tous les contes des journaux, j’espère que nous nous nous en irons à Broglie tout paisiblement. Mr Doudan s’occupe beaucoup de lectures et de science, et pense fort peu à la politique. Nous n’avons point pensé, et ne pensons point à l’ambassade d’Angleterre. Ma soeur n’est point avec nous, elle est auprès de sa mère dont la santé lui donne beaucoup de soucis. Je n’espère pas qu’elle [4] vienne avant l’été. Mde de Ste Aulaire et toute la famille sont en grande prosperite.
La vie s’écoule en effet comme vous le dites bien rapidement, les jours contiennent bien peu de tems et d’actions utiles. mais chacun nous rapproche du but où nous retrouverons tout ce qui nous a été enlevé sur cette terre, et je ne regrette pas d’avancer tout en sentant les biens qui me sont laissés. Adieu cher ami, j’ai toujours bien de la joie à correspondre avec vous à vous entendre dire et à vous répeter que nous nous aimons pour toujours.
[1] Paris. 5 mars 1835
Cher ami, je vous dois une lettre depuis long tems, et j’ai bien des remords sur la conscience, Vous avez été si bon, si aimable pour
Albert. Vous avez fait notre divertissement à tous par vos logogryphes dont nous avons deviné une grande partie.
Ma santé est tout à fait rétablie, je crois vraiment que le voyage du Rhin a produit tout son effet, et le séjour à
Bonne en est bien la plus agréable partie. Albert vous [2] répondra lui même. Il travaille toujours très bien. C’est un excellent enfant, honnête, intelligent et qui ne me donne que de la joie. Louise est belle et grande, et a beaucoup de succès dans les bals sans pourtant en avoir la tête tournée. et Paul, le Chevalier, comme vous l’appellez, grossit et grandit, et s’occupe à faire des dents comme c’est son devoir. La famille est donc en grande prosperité, par la grace de Dieu, et j espère bien ne pas être ingrate par tant de bienfaits, après toutes nos [3] épreuves.
Notre monde politique est fort agité,
Victor s’en tient aussi à l’écart qu’il le peut, et il ne faut pas croire tous les contes des journaux, j’espère que nous nous nous en irons à Broglie tout paisiblement. Mr Doudan s’occupe beaucoup de lectures et de science, et pense fort peu à la politique. Nous n’avons point pensé, et ne pensons point à l’ambassade d’Angleterre. Ma soeur n’est point avec nous, elle est auprès de sa mère dont la santé lui donne beaucoup de soucis. Je n’espère pas qu’elle [4] vienne avant l’été. Mde de Ste Aulaire et toute la famille sont en grande prosperite.
La vie s’écoule en effet comme vous le dites bien rapidement, les jours contiennent bien peu de tems et d’actions utiles. mais chacun nous rapproche du but où nous retrouverons tout ce qui nous a été enlevé sur cette terre, et je ne regrette pas d’avancer tout en sentant les biens qui me sont laissés. Adieu cher ami, j’ai toujours bien de la joie à correspondre avec vous à vous entendre dire et à vous répeter que nous nous aimons pour toujours.
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