• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Bonn · Date: 25. August [1837]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 25. August [1837]
  • Notations: Empfangsort und Datum (Jahr) erschlossen. – Datierung durch die Geburt des ersten Kindes von Louise de Cléron d'Haussonville.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.77
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 20,3 x 13,5 cm
  • Incipit: „[1] Il y a bien long tems que dois vous écrire, cher ami, je n’entends parler que de votre amabilité [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Il y a bien long tems que dois vous écrire, cher ami, je n’entends parler que de votre amabilité pour tous les jeunes gens qu’on vous recommande, ils reviennent tous enchantés de vous. À Coppet encore plus qu’ailleurs, cher ami, je suis disposée à penser à vous tous les jours de ma vie, car tout est plein de vos souvenirs. Le silence et la paix mélancolique qui regnent à présent dans ce lieu ne distraisent point des pensées du passé, mais seulement elles les adoucissent par les pensées de [2] l’avenir. J’ai conduit Albert ici pour sa santé parcequ’il étoit fatigué de travail il a fait pendant trois semaines des courses de montagne qui lui ont fait beaucoup de bien, et à présent il est en très bon train de santé et de disposition. C’est vraiment un charmant garçon plein de douceur et de mouvement d’esprit, qui ne donne que de la joie, et de la satisfaction à ses parens. J’ai de très bonnes nouvelles de Louise qui compte accoucher au mois d Octobre, ce sera la troisieme génération que vous serez obligés d’aimer. Je ne sais point ici de nouvelles politiques et ne m’en occupe guères. On nous annonce la [3] dissolution ce qui nous amenera un hyver orageux. Victor est parti pour le Conseil géneral et va revenir encore passer ici trois semaines.
Mr Doudan y est avec nous et ne se dispose point à aucune carrière d’ambition, mais il s’occupe toujours de lire d’ecrire de tout ce qui interesse l’intelligence. Il compte être de retour à Paris les premiers jours d’octobre pour les couches de Louise, je me réjouis de revoir notre charmante Duchesse d’Orleans, vous nous avez fait là un bien joli présent. Elle m’a la derniere fois que je l’ai vue, parlé de vous avec une très grande considération, et en appreciant tout votre mérite. Adele est bien reconnoissante [4] de vos bontés pour son frère je sais qu’elle veut tous les jours vous écrire pour vous le dire elle même.
Adieu bien cher ami, ne me laissez pas long tems sans nouvelles de vous et sans me répéter que vous m’aimez toujours.
Coppet 25 Aoust.
[1] Il y a bien long tems que dois vous écrire, cher ami, je n’entends parler que de votre amabilité pour tous les jeunes gens qu’on vous recommande, ils reviennent tous enchantés de vous. À Coppet encore plus qu’ailleurs, cher ami, je suis disposée à penser à vous tous les jours de ma vie, car tout est plein de vos souvenirs. Le silence et la paix mélancolique qui regnent à présent dans ce lieu ne distraisent point des pensées du passé, mais seulement elles les adoucissent par les pensées de [2] l’avenir. J’ai conduit Albert ici pour sa santé parcequ’il étoit fatigué de travail il a fait pendant trois semaines des courses de montagne qui lui ont fait beaucoup de bien, et à présent il est en très bon train de santé et de disposition. C’est vraiment un charmant garçon plein de douceur et de mouvement d’esprit, qui ne donne que de la joie, et de la satisfaction à ses parens. J’ai de très bonnes nouvelles de Louise qui compte accoucher au mois d Octobre, ce sera la troisieme génération que vous serez obligés d’aimer. Je ne sais point ici de nouvelles politiques et ne m’en occupe guères. On nous annonce la [3] dissolution ce qui nous amenera un hyver orageux. Victor est parti pour le Conseil géneral et va revenir encore passer ici trois semaines.
Mr Doudan y est avec nous et ne se dispose point à aucune carrière d’ambition, mais il s’occupe toujours de lire d’ecrire de tout ce qui interesse l’intelligence. Il compte être de retour à Paris les premiers jours d’octobre pour les couches de Louise, je me réjouis de revoir notre charmante Duchesse d’Orleans, vous nous avez fait là un bien joli présent. Elle m’a la derniere fois que je l’ai vue, parlé de vous avec une très grande considération, et en appreciant tout votre mérite. Adele est bien reconnoissante [4] de vos bontés pour son frère je sais qu’elle veut tous les jours vous écrire pour vous le dire elle même.
Adieu bien cher ami, ne me laissez pas long tems sans nouvelles de vous et sans me répéter que vous m’aimez toujours.
Coppet 25 Aoust.
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