• Achille-Léon-Victor de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 24. Mai [1841]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Achille-Léon-Victor de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 24. Mai [1841]
  • Notations: Datum (Jahr) sowie Empfangsort erschlossen. – Datierung durch Notiz des Empfängers.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(2),Nr.11
  • Number of Pages: 2 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 20,8 x 13,5 cm
  • Incipit: „[1] Paris 24 mai 41.
    Dear Sir,
    J’ai longtemps tardé à répondre à votre lettre du 5 de ce mois, parce que [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Golyschkin, Ruth
  • Steffes, Franziska
[1] Paris 24 mai 41.
Dear Sir,
J’ai longtemps tardé à répondre à votre lettre du 5 de ce mois, parce que je voulais pouvoir vous donner quelque détail sur nos projets de cette année, dans le cas où il vous viendrait quelque bonne pensée à notre sujet; mais je suis toujours fort en peine. Je me proposais et je me propose encore d’aller
en Suisse dans quelques jours passer environ trois semaines, puis de là revenir à Broglie jusqu’au mois de Septembre; puis enfin de retourner en Suisse passer l’automne; mais tous ces beaux projets peuvent être dérangés par un triste évenement indèpendant de ma volonté. La mere de Mde de Staël est très malade depuis longtemps; sa santé va declinant, chaque jour; il est possible que Mde de Staël ne puisse pas la quitter pour venir [2] s’établir à Coppet. Je ne saurais donc répondre d une maniere bien précise, quant à présent, à la question obligeante qui termine votre lettre. Lorsque j’y verrai plus clair, je vous l’écrirai. Vous ne me dites point si votre séjour à Berlin sera de longue durée, ni quand vous comptez venir vous rétablir à Bonn; mais ce voyage me prouve que votre santé est aussi forte, et votre activité aussi réélle que jamais, et je m’en réjouis dans l’espérance que vos pelerinages ne seront pas toujours dirigés du côté du nord. Quelques jours que vous soyiez, un peu de midi fait du bien, et j’aurai une des plus grandes joies que je puisse ressentir, à vous recevoir dans ma solitude de Broglie; nous parlerions des temps passés. C’est ma seule consolation en ce monde. Albert est bien sensible à votre souvenir; et il ira quelque jour, vous le témoigner lui même, et vous demander la continuation de vos bontes. Ayez en attendant l’assurance de mon inaltérable amitié.
V. Broglie
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] Paris 24 mai 41.
Dear Sir,
J’ai longtemps tardé à répondre à votre lettre du 5 de ce mois, parce que je voulais pouvoir vous donner quelque détail sur nos projets de cette année, dans le cas où il vous viendrait quelque bonne pensée à notre sujet; mais je suis toujours fort en peine. Je me proposais et je me propose encore d’aller
en Suisse dans quelques jours passer environ trois semaines, puis de là revenir à Broglie jusqu’au mois de Septembre; puis enfin de retourner en Suisse passer l’automne; mais tous ces beaux projets peuvent être dérangés par un triste évenement indèpendant de ma volonté. La mere de Mde de Staël est très malade depuis longtemps; sa santé va declinant, chaque jour; il est possible que Mde de Staël ne puisse pas la quitter pour venir [2] s’établir à Coppet. Je ne saurais donc répondre d une maniere bien précise, quant à présent, à la question obligeante qui termine votre lettre. Lorsque j’y verrai plus clair, je vous l’écrirai. Vous ne me dites point si votre séjour à Berlin sera de longue durée, ni quand vous comptez venir vous rétablir à Bonn; mais ce voyage me prouve que votre santé est aussi forte, et votre activité aussi réélle que jamais, et je m’en réjouis dans l’espérance que vos pelerinages ne seront pas toujours dirigés du côté du nord. Quelques jours que vous soyiez, un peu de midi fait du bien, et j’aurai une des plus grandes joies que je puisse ressentir, à vous recevoir dans ma solitude de Broglie; nous parlerions des temps passés. C’est ma seule consolation en ce monde. Albert est bien sensible à votre souvenir; et il ira quelque jour, vous le témoigner lui même, et vous demander la continuation de vos bontes. Ayez en attendant l’assurance de mon inaltérable amitié.
V. Broglie
[3] [leer]
[4] [leer]
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