• August Wilhelm von Schlegel to Achille-Léon-Victor de Broglie

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: Paris · Date: 28.11.1844
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Achille-Léon-Victor de Broglie
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: Paris
  • Date: 28.11.1844
  • Notations: Von Schreiberhand mit handschriftlichen Korrekturen von AWS, es handelt sich wohl um einen Entwurf.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(2),Nr.17
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 20,7 x 13 cm
  • Incipit: „[1] Monsieur le Duc,
    J’ai eu l’avantage de recevoir votre lettre de Coppet du 10 novembre, et je vous suis infiniment [...]“
    Language
  • French
  • Latin
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Steinbrink, Gesa
[1] Monsieur le Duc,
J’ai eu l’avantage de recevoir
votre lettre de Coppet du 10 novembre, et je vous suis infiniment reconnaissant des peines que vous voulez prendre pour mon écritoire et pour moi. Voici les formalités à observer. Il faudra faire un paquet de toile cirée sur laquelle on peindra en couleur rouge à l’huile les lettres initiales de mon adresse et le nom de la ville de Bonn en toutes lettres. Le paquet doit être accompagné d’une déclaration non chachetée qui spécifie le contenu du paquet.
L’argent brut ne paie point d’impôt, l’argent façonné est taxé selon le poids à la
frontiere douane fédérale. On pourra mettre sur la déclaration un cachet volant, le même qui se trouve sur le paquet. J’espère qu’avec ces précautions cela ne sera pas ouvert à la frontière où les douaniers pourraient par mégarde gâter ou briser quelque chose, et seulement ici en ma présence. [2] [Je lis l’adresse du banquier parisien sur lequel vous voulez que je tireI, M. Flury-Hérard, [3] rue St. Honoré, 371, [2] mais je ne suis pas sûr d’avoir bien lu. J’ai toujours eu la vue basse; à présent, dans ma décrépitude, cela approche presque de la cécité, de sorte que j’ai beaucoup de peine à déchiffrer votre écriture qui est cependant celle d’un homme d’état. et d’un grand seigneur: Vous avez sans doute à votre suite une douzaine de secrétaires, et vous me feriez une grâce d’en employer le treizième pour les lettres que vous me faites l’honneur de me érire ’adresser comme je prends la liberté de faire de même également, parce qu’il m’est fort pénible d’écrire moi-même. Je ne manquerai pas de vous écrire en règle lorsque je pourrai vous supposer de retour à Paris. L’état de ma santé est toujours déplorable, mais, à mon âge, il ne faut pas se plaindre.
Veuillez agréer, Monsieur le Duc, l’expression de mon dévouement respectueuse avec lequel je suis votre très humble et très
obéissant serviteur.
[3] P.S. L’académie ne marque point de doute sur le genre d’écritoire; elle semble suivre l’usage qui parfois a tort. Scriptorius est en effet un adjectif des trois genres, on peut dire calme calamus scriptorius, atramentum scriptorium etc., ici l’on aura eu en vue charta scriptoria.
À
Monsieur le Duc de Broglie,
Pair de France
à
Paris.
Bonn, 28 novembre 1844.
[4] [leer]
[1] Monsieur le Duc,
J’ai eu l’avantage de recevoir
votre lettre de Coppet du 10 novembre, et je vous suis infiniment reconnaissant des peines que vous voulez prendre pour mon écritoire et pour moi. Voici les formalités à observer. Il faudra faire un paquet de toile cirée sur laquelle on peindra en couleur rouge à l’huile les lettres initiales de mon adresse et le nom de la ville de Bonn en toutes lettres. Le paquet doit être accompagné d’une déclaration non chachetée qui spécifie le contenu du paquet.
L’argent brut ne paie point d’impôt, l’argent façonné est taxé selon le poids à la
frontiere douane fédérale. On pourra mettre sur la déclaration un cachet volant, le même qui se trouve sur le paquet. J’espère qu’avec ces précautions cela ne sera pas ouvert à la frontière où les douaniers pourraient par mégarde gâter ou briser quelque chose, et seulement ici en ma présence. [2] [Je lis l’adresse du banquier parisien sur lequel vous voulez que je tireI, M. Flury-Hérard, [3] rue St. Honoré, 371, [2] mais je ne suis pas sûr d’avoir bien lu. J’ai toujours eu la vue basse; à présent, dans ma décrépitude, cela approche presque de la cécité, de sorte que j’ai beaucoup de peine à déchiffrer votre écriture qui est cependant celle d’un homme d’état. et d’un grand seigneur: Vous avez sans doute à votre suite une douzaine de secrétaires, et vous me feriez une grâce d’en employer le treizième pour les lettres que vous me faites l’honneur de me érire ’adresser comme je prends la liberté de faire de même également, parce qu’il m’est fort pénible d’écrire moi-même. Je ne manquerai pas de vous écrire en règle lorsque je pourrai vous supposer de retour à Paris. L’état de ma santé est toujours déplorable, mais, à mon âge, il ne faut pas se plaindre.
Veuillez agréer, Monsieur le Duc, l’expression de mon dévouement respectueuse avec lequel je suis votre très humble et très
obéissant serviteur.
[3] P.S. L’académie ne marque point de doute sur le genre d’écritoire; elle semble suivre l’usage qui parfois a tort. Scriptorius est en effet un adjectif des trois genres, on peut dire calme calamus scriptorius, atramentum scriptorium etc., ici l’on aura eu en vue charta scriptoria.
À
Monsieur le Duc de Broglie,
Pair de France
à
Paris.
Bonn, 28 novembre 1844.
[4] [leer]
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