• Albert de Broglie , Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 25.03.1834
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albert de Broglie, Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 25.03.1834
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(3),Nr.5
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 20,4 x 13,5 cm
  • Incipit: „[1] Je viens de recevoir votre lettre, Monsieur, et j’ai peine encore à revenir de l’etonnement causé par la multitude [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Je viens de recevoir votre lettre, Monsieur, et j’ai peine encore à revenir de l’etonnement causé par la multitude de noms qu’elle a étalé devant moi. De toute cette immense quantité de sciences dont je connais à peine le nom, je n’ai de notions elementaires qu’un peu sur la zoologie dont on nous fait un cours au collège. J’aurais du reste un grand plaisir à lire les deux volumes que vous m’avez indiqué quand ce ne serait que pour m’expliquer la plupart des noms que vous m’avez mentionnés. Si [2] vous étiez auprès de moi, Monsieur, vous ne m’auriez sans doute rien nommé sans consacrer quelques minutes à m’en expliquer le sens, mais puisqu’il est impossible de le fair dans une lettre il me sera bien agréable de pouvoir le remplacer par un livre. mais je ne crois pas encore nécessaire de partir pour le Cap bonne Esperance afin d’y examiner les étoiles doubles de l’hémisphère austral, ce qui, du reste, ne m’apprendraient point l’Astronomie.
Je vous dois cependant beaucoup de remerciement Monsieur, pour avoir bien voulu consacrer votre temps à m’ecrire et tacher de remplacer ainsi les leçons
[3] instructives que vous me donniez il y a deux ans. Je termine ici ma lettre maman veut je crois y ajouter quelques lignes. Tout le monde se porte bien ici xxx car l’on ne peut compter pour une maladie la rougeole que je viens d'avoir Je vous prie, Monsieur, de croire à tous mes sentiments de reconnaissance et d’affection
AJBroglie
Paris Mardi 25 mars 1834
[
Albertine Ida Gustavine de Broglie:] Cher ami bien qu’Albert vous dise que tout le monde se porte bien je suis depuis plusieurs mois tellement souffrante que cela m’a rendu impossible de vous écrire. Il est vrai [4] que ce n’est point une maladie car je compte retrouver ma santé dans trois mois en accouchant si Dieu le permet d’un enfant bien portant. Puisse t’il ressembler un peu à ma chère Pauline dont le souvenir est toujours plus profond dans mon coeur. C’est encore un nouvel être qu’il faudra que je vous présente à aimer et à benir. Mais cette grossesse est survenue au milieu d’un tel état d'épuisement de nerfs chez moi que cela m’a réduit à xxx une faiblesse absolue je n’ai plus ni force ni intelligence Albert a été ravi par votre lettre.
[1] il travaille très bien il a été six fois le premier cet hiver il vient d’avoir la rougeole ce qui arrete un peu les études. Adieu cher ami aussitôt que la santé me reviendra j’en profiterai pour vous ecrire et en attendant je vous aime pour la vie et aussi au delà.
ce 25 mars.
[1] Je viens de recevoir votre lettre, Monsieur, et j’ai peine encore à revenir de l’etonnement causé par la multitude de noms qu’elle a étalé devant moi. De toute cette immense quantité de sciences dont je connais à peine le nom, je n’ai de notions elementaires qu’un peu sur la zoologie dont on nous fait un cours au collège. J’aurais du reste un grand plaisir à lire les deux volumes que vous m’avez indiqué quand ce ne serait que pour m’expliquer la plupart des noms que vous m’avez mentionnés. Si [2] vous étiez auprès de moi, Monsieur, vous ne m’auriez sans doute rien nommé sans consacrer quelques minutes à m’en expliquer le sens, mais puisqu’il est impossible de le fair dans une lettre il me sera bien agréable de pouvoir le remplacer par un livre. mais je ne crois pas encore nécessaire de partir pour le Cap bonne Esperance afin d’y examiner les étoiles doubles de l’hémisphère austral, ce qui, du reste, ne m’apprendraient point l’Astronomie.
Je vous dois cependant beaucoup de remerciement Monsieur, pour avoir bien voulu consacrer votre temps à m’ecrire et tacher de remplacer ainsi les leçons
[3] instructives que vous me donniez il y a deux ans. Je termine ici ma lettre maman veut je crois y ajouter quelques lignes. Tout le monde se porte bien ici xxx car l’on ne peut compter pour une maladie la rougeole que je viens d'avoir Je vous prie, Monsieur, de croire à tous mes sentiments de reconnaissance et d’affection
AJBroglie
Paris Mardi 25 mars 1834
[
Albertine Ida Gustavine de Broglie:] Cher ami bien qu’Albert vous dise que tout le monde se porte bien je suis depuis plusieurs mois tellement souffrante que cela m’a rendu impossible de vous écrire. Il est vrai [4] que ce n’est point une maladie car je compte retrouver ma santé dans trois mois en accouchant si Dieu le permet d’un enfant bien portant. Puisse t’il ressembler un peu à ma chère Pauline dont le souvenir est toujours plus profond dans mon coeur. C’est encore un nouvel être qu’il faudra que je vous présente à aimer et à benir. Mais cette grossesse est survenue au milieu d’un tel état d'épuisement de nerfs chez moi que cela m’a réduit à xxx une faiblesse absolue je n’ai plus ni force ni intelligence Albert a été ravi par votre lettre.
[1] il travaille très bien il a été six fois le premier cet hiver il vient d’avoir la rougeole ce qui arrete un peu les études. Adieu cher ami aussitôt que la santé me reviendra j’en profiterai pour vous ecrire et en attendant je vous aime pour la vie et aussi au delà.
ce 25 mars.
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