• Frances Randall , Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Heidelberg · Date: 15. September [1818]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Frances Randall, Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Heidelberg
  • Date: 15. September [1818]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen. - Datierung: Nach der Hochzeit Schlegels mit Sophie Paulus.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.6
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 23,1 x 19 cm
  • Incipit: „[1] Coppet ce 15 Sep
    Je vous remercie bien, cher ami de votre lettre du 3-4 aout et du portrait de [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Falk, Clio
[1] Coppet ce 15 Sep
Je vous remercie bien, cher ami de votre lettre du 3-4 aout et du portrait de
Madame Schlegel Nous regrettons beaucoup Albertine et moi que vous n’ayez pas realisé votre projet de venir passer quelque temps ici. Auguste est parti pour Paris il faut bien consacrer le jour de Jeun à des actes de penitence à l’abnegation de soi meme c’est pourquoi il est parti ce Jour là, car il lui coutoit beaucoup de quitter le travail que d’autres faisoient pour lui et à peu s’en falloit quil ne se decidât a rester l’hyver en entier à Coppet Plaisanterie à part ceci il y a plus de quoi pleurer que de rire en tout cela: il est bien triste de voir les facultés que Dieu lui a donné et les soins que sa mère a pris de son education posès comme des trophées aux pieds d’une femme mariée comme s’il etoit entrainé par la pression mais à le voir on ést bien convaincu quil ny a plus rien que l’habitude de l’obeissance aux volontés despotiques de cette femme. Le souvenir de tout ceque sa mère lui a dit sur cette liaison semble etre effacé tout ceci completement entre nous J’en ai je vous l’avoue un sentimens très amer n’est il donc point de culte de souvenir dans le coeur d’Aug il n’en est pas [2] ainsi chez Albertine. Vous seriez très enchanté de Pauline elle a exactement les yeux de la meme couleur que mad de St. et souvent dans sa manière de jouer de plaisanter elle me la rappelle si l’on peut se servir de cette expression pour des souvenirs qui font toute mon existence. vous ai-je dit que nous avons j’ai reçu des exemplaires de la seconde Edition la troisieme Edit ést deja annoncée. Nous avons eu à Coppet M & Mad de Menou, M & Mad Beugnot Lord Kinnaird, Mad de Rumford. Dans ce momens Frederic de Chateauvieux est ici pour deux jours et Mad Rilliet pour un mois. Mad Necker a eté est de retour d’un voyage qu’elle a fait en Suisse ce qu’elle ecrit sur sa Cousine est très bien fait et ecrit avec plus de chaleur d’ame que je ne m’attendois. Voici Albertine qui veut finir ma lettre & comme je suis sure que vous me saurez mauvais gré de continuer si cela vous privoit de quelques lignes d’elle. Je vous dis Adieu pr aujourdhui
Chèr ami j’ajoute un petit mot à la lettre de Fanny pour vous dire la joie que j’ai eu en apprenant votre mariage. Le ciel vous consacre une longue vie de bonheur à tous les deux car vous avez plus de jeunesse que personne pour jouir de tout ce qui est bon et beau
[3] Mlle Randall vous raconte notre vie ainsi je remets à une autre fois mes récits et je ne vous dis aujourdhui que des tendresses plus tendres.
[4] Allemagne
Monsieur
le chevalier de Schlegel.
chez
Messrs Mohr & Winter
á
Heidelberg.
[1] Coppet ce 15 Sep
Je vous remercie bien, cher ami de votre lettre du 3-4 aout et du portrait de
Madame Schlegel Nous regrettons beaucoup Albertine et moi que vous n’ayez pas realisé votre projet de venir passer quelque temps ici. Auguste est parti pour Paris il faut bien consacrer le jour de Jeun à des actes de penitence à l’abnegation de soi meme c’est pourquoi il est parti ce Jour là, car il lui coutoit beaucoup de quitter le travail que d’autres faisoient pour lui et à peu s’en falloit quil ne se decidât a rester l’hyver en entier à Coppet Plaisanterie à part ceci il y a plus de quoi pleurer que de rire en tout cela: il est bien triste de voir les facultés que Dieu lui a donné et les soins que sa mère a pris de son education posès comme des trophées aux pieds d’une femme mariée comme s’il etoit entrainé par la pression mais à le voir on ést bien convaincu quil ny a plus rien que l’habitude de l’obeissance aux volontés despotiques de cette femme. Le souvenir de tout ceque sa mère lui a dit sur cette liaison semble etre effacé tout ceci completement entre nous J’en ai je vous l’avoue un sentimens très amer n’est il donc point de culte de souvenir dans le coeur d’Aug il n’en est pas [2] ainsi chez Albertine. Vous seriez très enchanté de Pauline elle a exactement les yeux de la meme couleur que mad de St. et souvent dans sa manière de jouer de plaisanter elle me la rappelle si l’on peut se servir de cette expression pour des souvenirs qui font toute mon existence. vous ai-je dit que nous avons j’ai reçu des exemplaires de la seconde Edition la troisieme Edit ést deja annoncée. Nous avons eu à Coppet M & Mad de Menou, M & Mad Beugnot Lord Kinnaird, Mad de Rumford. Dans ce momens Frederic de Chateauvieux est ici pour deux jours et Mad Rilliet pour un mois. Mad Necker a eté est de retour d’un voyage qu’elle a fait en Suisse ce qu’elle ecrit sur sa Cousine est très bien fait et ecrit avec plus de chaleur d’ame que je ne m’attendois. Voici Albertine qui veut finir ma lettre & comme je suis sure que vous me saurez mauvais gré de continuer si cela vous privoit de quelques lignes d’elle. Je vous dis Adieu pr aujourdhui
Chèr ami j’ajoute un petit mot à la lettre de Fanny pour vous dire la joie que j’ai eu en apprenant votre mariage. Le ciel vous consacre une longue vie de bonheur à tous les deux car vous avez plus de jeunesse que personne pour jouir de tout ce qui est bon et beau
[3] Mlle Randall vous raconte notre vie ainsi je remets à une autre fois mes récits et je ne vous dis aujourdhui que des tendresses plus tendres.
[4] Allemagne
Monsieur
le chevalier de Schlegel.
chez
Messrs Mohr & Winter
á
Heidelberg.
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