• Frances Randall to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Bonn · Date: 27. November [1827]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Frances Randall
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 27. November [1827]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen. − Datierung durch den Tod von Auguste Louis de Staël-Holstein im Jahr 1827.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.8
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 25,8 x 20,6 cm
  • Incipit: „[1] Coppet ce 287 Novembre
    Mardi 27-
    Je vous ecris cher M Schlegel d’une maison de Deuil. Notre pauvre Auguste n’est plus, [...]“
    Language
  • French
  • English
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Falk, Clio
[1] Coppet ce 287 Novembre
Mardi 27-
Je vous ecris cher M Schlegel d’une maison de Deuil. Notre pauvre
Auguste n’est plus, Une fievre maligne l’a enlevé après Douze jours de maladie. le 5 de ce mois il ecrivit à sa sœur quil avoit un peu de courbature. le 7 sa femme nous ecrivit quil etoit encore souffrant & jaune. le 10 Mad Vernet m’ecrit qu’Aug a une petite fievre bilieuse la plus benigne du monde tellement benigne que M Butini disoit qu’on ne pouvoit rien voir de plus benigne. de moins inquietant, que ce n’etoit rien & qu’il s’etonnoit qu’on l’avoit fait chercher pour si peu de choses. le 12 elle ecrivit à Albertine confirmant tout ce que m’avoit dit sa lettre du 10 -& une lettre de la femme d’Auguste à moi de la meme date - dit que cette petite fievre bilieuse suit la marche la plus douce. Seulement elle s’inquiète de son extrème faiblesse. „à peine a-t-il eu de la fievre me dit elle et il est foible et abattu comme s’il relevoit d’une fièvre maligne.“ le courier du lendemain nous apporte une lettre de son medecin d’ici M Mercier cette lettre en date du 14.15. renferme un soumac de la maladie d’Auguste et les details sur la journèe du 13 & 14 bouleversent notre pauvre Albertine et ne me laissent aucun doute sur l’imminence du Danger. on nous annoncoit des nouvelles par le prochain courrier [2] en disant que la nuit du 14 au 15 & la matinée du 15 foisoient Espèrer une Amélioration dans l’etat du malade. Nous n’attendimes pas ces nouvelles. Nous partimes sur le Champ de Broglie M de B Albertine Alphonse & moi venant nuit et jour à Coppet. À Auxonne un voyageur apprit au Courrier de M de B que tout etoit fini. le pauvre Auguste succomba le 17 9bre à 9 1/2 h du soir les deux dernieres heures de son existence ont etè calmes mais les jours auparavant de cruelles souffrances et une delire permanente- avoient force les medecins d’interdire l’entree de sa femme dans sa chambre elle est à la butte d’accoucher. Cher ami Je vous laisse juger quelle fut notre arrivée dans ce chateau les murailles meme peuvent elles faire tant de mal. tout fait mal. Albertine est profondement malheureuse sa soumission à la volontè Divine la soutiendra J’en ai confiance en Dieu mais le Coup est severe. l’Aspect de Coppet Aweful. ce chateau rempli comme cela en xxx de la famille de la malheureuse veuve d’Auguste n’en paroit que plus Desert [3] á nos cœurs. Si elle a un fils ce sera encore quelque chose que ce nom.
Mais du reste que font tout ces Menagements qu’on tache d’avoir pour la douleur. depuis 10 1/2 ans
Coppet n’étoit plus Coppet pour mon cœur à moi. Aujourdhui l’enceinte du Monument est l’endroit ou Je me trouve le moins isolée
Aug selon ses volontés a eté depose non dans le monument meme mais dans l’enceinte du Coté du lac aux pieds de sa mère
Albertine vous ecrira. Adieu cher ami Vous pleurerez avec nous & J’ai senti que vous auriez besoin de ces details ecrits à la hate car nous sommes ici seulement depuis avant hier dimanche
[4] Monsieur
Monsieur A. W. de Schlegel
à
Bonn
Royaume
de Prusse
[1] Coppet ce 287 Novembre
Mardi 27-
Je vous ecris cher M Schlegel d’une maison de Deuil. Notre pauvre
Auguste n’est plus, Une fievre maligne l’a enlevé après Douze jours de maladie. le 5 de ce mois il ecrivit à sa sœur quil avoit un peu de courbature. le 7 sa femme nous ecrivit quil etoit encore souffrant & jaune. le 10 Mad Vernet m’ecrit qu’Aug a une petite fievre bilieuse la plus benigne du monde tellement benigne que M Butini disoit qu’on ne pouvoit rien voir de plus benigne. de moins inquietant, que ce n’etoit rien & qu’il s’etonnoit qu’on l’avoit fait chercher pour si peu de choses. le 12 elle ecrivit à Albertine confirmant tout ce que m’avoit dit sa lettre du 10 -& une lettre de la femme d’Auguste à moi de la meme date - dit que cette petite fievre bilieuse suit la marche la plus douce. Seulement elle s’inquiète de son extrème faiblesse. „à peine a-t-il eu de la fievre me dit elle et il est foible et abattu comme s’il relevoit d’une fièvre maligne.“ le courier du lendemain nous apporte une lettre de son medecin d’ici M Mercier cette lettre en date du 14.15. renferme un soumac de la maladie d’Auguste et les details sur la journèe du 13 & 14 bouleversent notre pauvre Albertine et ne me laissent aucun doute sur l’imminence du Danger. on nous annoncoit des nouvelles par le prochain courrier [2] en disant que la nuit du 14 au 15 & la matinée du 15 foisoient Espèrer une Amélioration dans l’etat du malade. Nous n’attendimes pas ces nouvelles. Nous partimes sur le Champ de Broglie M de B Albertine Alphonse & moi venant nuit et jour à Coppet. À Auxonne un voyageur apprit au Courrier de M de B que tout etoit fini. le pauvre Auguste succomba le 17 9bre à 9 1/2 h du soir les deux dernieres heures de son existence ont etè calmes mais les jours auparavant de cruelles souffrances et une delire permanente- avoient force les medecins d’interdire l’entree de sa femme dans sa chambre elle est à la butte d’accoucher. Cher ami Je vous laisse juger quelle fut notre arrivée dans ce chateau les murailles meme peuvent elles faire tant de mal. tout fait mal. Albertine est profondement malheureuse sa soumission à la volontè Divine la soutiendra J’en ai confiance en Dieu mais le Coup est severe. l’Aspect de Coppet Aweful. ce chateau rempli comme cela en xxx de la famille de la malheureuse veuve d’Auguste n’en paroit que plus Desert [3] á nos cœurs. Si elle a un fils ce sera encore quelque chose que ce nom.
Mais du reste que font tout ces Menagements qu’on tache d’avoir pour la douleur. depuis 10 1/2 ans
Coppet n’étoit plus Coppet pour mon cœur à moi. Aujourdhui l’enceinte du Monument est l’endroit ou Je me trouve le moins isolée
Aug selon ses volontés a eté depose non dans le monument meme mais dans l’enceinte du Coté du lac aux pieds de sa mère
Albertine vous ecrira. Adieu cher ami Vous pleurerez avec nous & J’ai senti que vous auriez besoin de ces details ecrits à la hate car nous sommes ici seulement depuis avant hier dimanche
[4] Monsieur
Monsieur A. W. de Schlegel
à
Bonn
Royaume
de Prusse
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