• Abel Rémusat , Bibliothèque Nationale (Paris) to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 14.08.1824
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Abel Rémusat, Bibliothèque Nationale (Paris)
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 14.08.1824
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.91
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 24 x 18,9 cm
  • Incipit: „[1] Bibliothèque du Roi.
    Paris, le 14 Aout, 1824.
    Il y a bien longtems, Monsieur, que je me propose d’avoir l’honneur de [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Golyschkin, Ruth
[1] Bibliothèque du Roi.
Paris, le 14 Aout, 1824.
Il y a bien longtems, Monsieur, que je me propose d’avoir l’honneur de Vous ecrire, & de Vous remercier de toutes les bontés dont je Vous suis redevable. La mention que Vous avez bien voulu faire de moi dans le dernier cahier de Votre
Bibliothèque, est pour moi aussi flatteuse qu’honorable. Il appartient aux persones qui concourent aussi efficacement que Vous aux progrès des lettres orientales d’encourager ainsi ceux qui les cultivent avec zèle du moins, si ce n’est avec eclat. Quant aux expressions dont je me suis servi dans le rapport de la Société Asiatique, & dont je m’estime heureux de recevoir de Vous l’approbation, elles m’ont été dictées par un sentiment bien réel & bien sincère, que doivent partager tous ceux qui ont connoissance de Vos travaux. Vous avez déja egalé & Vous surpasserez infailliblement tous ceux qui Vous ont précédé dans la carrière de la littérature Indienne. Je ne manquerai pas une occasion de proclamer mon opinion à cet egard, & je voudrois qu’elle eût plus de poids, si la manifestation pouvoit Vous en être de quelqu’utilité.
Je n’ai pas de rapports immédiats avec notre illustre
Président, & j’ai été forcé de recourir à des intermédiaires [2] pour faire demander à S.A.S. de souscrire à Votre magnifique & prodigieuse publication du Ramâyana. On m’avoit promis d’obtenir d’elle cet acte d’approbation que je suis loin de considérer comme une faveur. Je suis bien faché & un peu honteux qu’il ait fallu le solliciter jusqu’ici & que nous soyons encore sans réponse à cet egard. Mais j’espère encore, & je Vous prie d’être assuré que je ne manquerai pas une occasion de renouveler les démarches que je croirai utiles. Il est une autre manière dont je pourrai peut-être Vous offrir une assistance moins inefficace. Vous m’aviez parlé depuis longtems du désir que Vous aviez de faire collationner les Mss. du Roi, & de la crainte où Vous etiez que l’on ne mit quelque obstacle à ce travail. J’ai du suspendre ma réponse à une demande qui venoit au moment où j’etois moi-même embarqué dans une mer de difficultés avec le personel du cabinet des Mss. Aujourd’hui les choses sont changées: Vous aurez pu apprendre que le Roi m’a nommé Conservateur des Mss. Orientaux en remplacement de M. Langlès. C’est donc à moi qu’il appartiendra de lever tous les obstacles qui pourroient Vous être opposés, et je Vous prie de croire que je m’y employerai avec zèle & dévouement. J’ai chargé M. Schultz de Vous informer de la manière dont avoit été reçue la proposition de prier quelqu’un des elèves de M. Chézy de s’occuper du travail que Vous desirez faire faire. Je pense que Vous finirez par prendre le parti d’envoyer à Paris l’elève que Vous avez jusqu’ici entretenu à Londres. Il aura la certitude d’être bien reçu, venant de Votre part, & de trouver ici toutes les facilités desirables.
[3] On a continué d’apporter chez moi les cahiers du Journal Asiatique qui Vous sont destinés, & je ne trouve que bien rarement des occasions pour Vous les faire tenir à Bonn. Ces retards doivent Vous être bien incommodes, mais je ne vois guères de moyen de les eviter, à moins que Vous n’ayez ici quelque Correspondant qui voulut Vous envoyer les livraisons par la librairie. Dondey-Dupré est le libraire de la Société & l’Imprimeur du Journal, Mais il n’est chargé que de la distribution des exemplaires qu’il vend, & non de ceux dont il compte avec la Société. M. de Dietz, que j’ai eu occasion de voir au Cabinet, m’a offert de se charger des numéros arrières, & il vous les portera dans une quinzaine de jours. Mais il faudra pour la suite chercher de nouvelles occasions & epr[...] de nouveaux retards, si nous ne trouvons rien de [...]
L’un de mes amis & de Vos admirateurs,
M. Sa[...] Administrateur de la Bibliothèque de Monsieur, Vo[...] de l’inscrire, pour sa Bibliothèque, sur la liste des Souscripteurs au Ramâyana.
Veuillez agréer la nouvelle assurance des sentimens d’admiration, de haute estime et de consideration très distinguée avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble & très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
[4] A Monsieur
Monsieur Guill. de Schlegel,
Professeur à l’
Université Royale du Rhin,
&c. &c. &c.
à
Bonn,
Etats Prussiens.
[1] Bibliothèque du Roi.
Paris, le 14 Aout, 1824.
Il y a bien longtems, Monsieur, que je me propose d’avoir l’honneur de Vous ecrire, & de Vous remercier de toutes les bontés dont je Vous suis redevable. La mention que Vous avez bien voulu faire de moi dans le dernier cahier de Votre
Bibliothèque, est pour moi aussi flatteuse qu’honorable. Il appartient aux persones qui concourent aussi efficacement que Vous aux progrès des lettres orientales d’encourager ainsi ceux qui les cultivent avec zèle du moins, si ce n’est avec eclat. Quant aux expressions dont je me suis servi dans le rapport de la Société Asiatique, & dont je m’estime heureux de recevoir de Vous l’approbation, elles m’ont été dictées par un sentiment bien réel & bien sincère, que doivent partager tous ceux qui ont connoissance de Vos travaux. Vous avez déja egalé & Vous surpasserez infailliblement tous ceux qui Vous ont précédé dans la carrière de la littérature Indienne. Je ne manquerai pas une occasion de proclamer mon opinion à cet egard, & je voudrois qu’elle eût plus de poids, si la manifestation pouvoit Vous en être de quelqu’utilité.
Je n’ai pas de rapports immédiats avec notre illustre
Président, & j’ai été forcé de recourir à des intermédiaires [2] pour faire demander à S.A.S. de souscrire à Votre magnifique & prodigieuse publication du Ramâyana. On m’avoit promis d’obtenir d’elle cet acte d’approbation que je suis loin de considérer comme une faveur. Je suis bien faché & un peu honteux qu’il ait fallu le solliciter jusqu’ici & que nous soyons encore sans réponse à cet egard. Mais j’espère encore, & je Vous prie d’être assuré que je ne manquerai pas une occasion de renouveler les démarches que je croirai utiles. Il est une autre manière dont je pourrai peut-être Vous offrir une assistance moins inefficace. Vous m’aviez parlé depuis longtems du désir que Vous aviez de faire collationner les Mss. du Roi, & de la crainte où Vous etiez que l’on ne mit quelque obstacle à ce travail. J’ai du suspendre ma réponse à une demande qui venoit au moment où j’etois moi-même embarqué dans une mer de difficultés avec le personel du cabinet des Mss. Aujourd’hui les choses sont changées: Vous aurez pu apprendre que le Roi m’a nommé Conservateur des Mss. Orientaux en remplacement de M. Langlès. C’est donc à moi qu’il appartiendra de lever tous les obstacles qui pourroient Vous être opposés, et je Vous prie de croire que je m’y employerai avec zèle & dévouement. J’ai chargé M. Schultz de Vous informer de la manière dont avoit été reçue la proposition de prier quelqu’un des elèves de M. Chézy de s’occuper du travail que Vous desirez faire faire. Je pense que Vous finirez par prendre le parti d’envoyer à Paris l’elève que Vous avez jusqu’ici entretenu à Londres. Il aura la certitude d’être bien reçu, venant de Votre part, & de trouver ici toutes les facilités desirables.
[3] On a continué d’apporter chez moi les cahiers du Journal Asiatique qui Vous sont destinés, & je ne trouve que bien rarement des occasions pour Vous les faire tenir à Bonn. Ces retards doivent Vous être bien incommodes, mais je ne vois guères de moyen de les eviter, à moins que Vous n’ayez ici quelque Correspondant qui voulut Vous envoyer les livraisons par la librairie. Dondey-Dupré est le libraire de la Société & l’Imprimeur du Journal, Mais il n’est chargé que de la distribution des exemplaires qu’il vend, & non de ceux dont il compte avec la Société. M. de Dietz, que j’ai eu occasion de voir au Cabinet, m’a offert de se charger des numéros arrières, & il vous les portera dans une quinzaine de jours. Mais il faudra pour la suite chercher de nouvelles occasions & epr[...] de nouveaux retards, si nous ne trouvons rien de [...]
L’un de mes amis & de Vos admirateurs,
M. Sa[...] Administrateur de la Bibliothèque de Monsieur, Vo[...] de l’inscrire, pour sa Bibliothèque, sur la liste des Souscripteurs au Ramâyana.
Veuillez agréer la nouvelle assurance des sentimens d’admiration, de haute estime et de consideration très distinguée avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble & très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
[4] A Monsieur
Monsieur Guill. de Schlegel,
Professeur à l’
Université Royale du Rhin,
&c. &c. &c.
à
Bonn,
Etats Prussiens.
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