• Abel Rémusat , Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Paris) , Institut de France to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 30.11.1828
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Abel Rémusat, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Paris), Institut de France
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 30.11.1828
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.98
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 24,4 x 19,8 cm
  • Incipit: „[1] Institut de France
    Académie Royale des Inscriptions et belles-lettres.
    Paris, le 30 novembre, 1828.
    Le Secrétaire perpétuel de l’Académie.
    Monsieur,
    Je crains que [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Golyschkin, Ruth
[1] Institut de France
Académie Royale des Inscriptions et belles-lettres.
Paris, le 30 novembre, 1828.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie.
Monsieur,
Je crains que Vous ne m’ayez accusé de négligence envers Vous, à cause du retard que j’ai mis à Vous répondre. Il n’y a pourtant persone dont le Souvenir me flatte davantage, et dont je tienne plus à honneur de cultiver la correspondance. Mais j’ai eu depuis quelques mois une Suite de mauvaises chances. On surcroit d’affaires qui m’etoit survenu vers la fin de l’été, m’a obligé d’aller chercher quelques intervalles de repos à la campagne, et j’avois d’autant moins lieu de me croire coupable envers Vous, Monsieur, que si j’avois remis à mon retour à répondre à la lettre que Vous m’aviez fait l’honneur de m’ecrire, j’avois avant mon départ remis
Votre Mémoire au rédacteur du Journal Asiatique. Il m’avoit dit qu’à la lecture du manuscrit il lui etoit venu quelques difficultés sur lesquelles il se proposoit de Vous demander des eclaircissemens, et j’avois [2] compté sur le soin qu’il vouloit prendre pour Vous accuser réception du paquet. Mais en revenant à Paris, et lorsque j’ai pu commencer à m’occuper des affaires arriérées, j’ai appris de lui qu’il n’avoit encore pu insérer Votre morceau ni Vous faire part des observations que quelques passages lus avoient suggérées. Alors je lui ai recommandé, toute affaire cessante, de faire place au Mémoire, sauf à Vous mander plus tard ce qui l’avoit arrêté, et il a obtempéré à ma demande, car j’apprends que le mémoire fait partie du cahier actuellement sous-presse. Ce sont deux excellentes nouvelles que Vous nous donnez, l’achèvement de Votre edition de l’Hitopadesa, et l’envoi du premier Volume du Ramayana. L’apparition de ce dernier n’est pas une chose ordinaire: C’est un evènement qui fera epoque dans les fastes de la littérature orientale. C’est encore un grand service rendu aux etudes indiennes, que la publication d’une bonne edition de l’Hitopadesa. M. Loiseleur-Deslongchamps lui-même devra se féliciter d’avoir renoncé à une entreprise dans laquelle il y auroit eu de la témérité à vouloir soutenir la Concurrence. Il nous a annoncé ces jours derniers l’intention de donner une nouvelle edition du Manavashastra. Son principal motif est, dit-il, l’extrême rareté de l’edition de M. Haughton. Je ne sais pas s’il a pour lui-même assez de secours et de connoissances pour pouvoir promettre autre chose qu’une réimpression pure & simple. Le texte [3] de Sacontala avec la traduction est maintenant achevé. Il ne reste à imprimer, d’ici à la prochaine séance générale de la Société Asiatique qu’environ vingt feuilles, savoir dix pour les notes du texte, cinq pour les notes de la traduction et cinq pour l’introduction. Voila tout ce que nous pouvons en ce moment opposer aux publications de Bonn et de Calcutta. La littérature de l’extrême Orient n’a pas été beaucoup plus productive. En ce qui me concerne, les affaires ont beaucoup nui aux travaux. Je n’ai à Vous offrir que la suite de mon recueil d’opuscules inédits ou réimprimés, et j’attends seulement une occasion pour Vous faire parvenir franc de port les deux Volumes dont elle se compose. C’est un foible hommage à Vous offrir, et j’ai beaucoup d’impatience d’avoir quelque envoi moins insignifiant à Vous adresser. Je ne dois pas oublier de Vous dire que nous avons reçu une réponse et un assortiment de semences, de M. Siebold, en conséquence de la lettre & du Mémoire que Vous avez bien voulu lui faire passer il y a quelques années. Il nous annonce aussi un travail, dont nous avons appris que le ms. etoit entre les mains de M. le Professeur Nees van Esenbeck. - Souffrez qu’en finissant je Vous renouvelle l’expression de mes regrets pour les délais dont Vous avez eu lieu de Vous plaindre, et Croyez aux sentimens de haute estime, d’admiration sincère & de considération très distinguée avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble & très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
[4] A Monsieur
Monsieur G. de Schlegel,
Professeur de Littérature Indienne,
&c. &c.
à
Bonn,
Etats Prussiens
[1] Institut de France
Académie Royale des Inscriptions et belles-lettres.
Paris, le 30 novembre, 1828.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie.
Monsieur,
Je crains que Vous ne m’ayez accusé de négligence envers Vous, à cause du retard que j’ai mis à Vous répondre. Il n’y a pourtant persone dont le Souvenir me flatte davantage, et dont je tienne plus à honneur de cultiver la correspondance. Mais j’ai eu depuis quelques mois une Suite de mauvaises chances. On surcroit d’affaires qui m’etoit survenu vers la fin de l’été, m’a obligé d’aller chercher quelques intervalles de repos à la campagne, et j’avois d’autant moins lieu de me croire coupable envers Vous, Monsieur, que si j’avois remis à mon retour à répondre à la lettre que Vous m’aviez fait l’honneur de m’ecrire, j’avois avant mon départ remis
Votre Mémoire au rédacteur du Journal Asiatique. Il m’avoit dit qu’à la lecture du manuscrit il lui etoit venu quelques difficultés sur lesquelles il se proposoit de Vous demander des eclaircissemens, et j’avois [2] compté sur le soin qu’il vouloit prendre pour Vous accuser réception du paquet. Mais en revenant à Paris, et lorsque j’ai pu commencer à m’occuper des affaires arriérées, j’ai appris de lui qu’il n’avoit encore pu insérer Votre morceau ni Vous faire part des observations que quelques passages lus avoient suggérées. Alors je lui ai recommandé, toute affaire cessante, de faire place au Mémoire, sauf à Vous mander plus tard ce qui l’avoit arrêté, et il a obtempéré à ma demande, car j’apprends que le mémoire fait partie du cahier actuellement sous-presse. Ce sont deux excellentes nouvelles que Vous nous donnez, l’achèvement de Votre edition de l’Hitopadesa, et l’envoi du premier Volume du Ramayana. L’apparition de ce dernier n’est pas une chose ordinaire: C’est un evènement qui fera epoque dans les fastes de la littérature orientale. C’est encore un grand service rendu aux etudes indiennes, que la publication d’une bonne edition de l’Hitopadesa. M. Loiseleur-Deslongchamps lui-même devra se féliciter d’avoir renoncé à une entreprise dans laquelle il y auroit eu de la témérité à vouloir soutenir la Concurrence. Il nous a annoncé ces jours derniers l’intention de donner une nouvelle edition du Manavashastra. Son principal motif est, dit-il, l’extrême rareté de l’edition de M. Haughton. Je ne sais pas s’il a pour lui-même assez de secours et de connoissances pour pouvoir promettre autre chose qu’une réimpression pure & simple. Le texte [3] de Sacontala avec la traduction est maintenant achevé. Il ne reste à imprimer, d’ici à la prochaine séance générale de la Société Asiatique qu’environ vingt feuilles, savoir dix pour les notes du texte, cinq pour les notes de la traduction et cinq pour l’introduction. Voila tout ce que nous pouvons en ce moment opposer aux publications de Bonn et de Calcutta. La littérature de l’extrême Orient n’a pas été beaucoup plus productive. En ce qui me concerne, les affaires ont beaucoup nui aux travaux. Je n’ai à Vous offrir que la suite de mon recueil d’opuscules inédits ou réimprimés, et j’attends seulement une occasion pour Vous faire parvenir franc de port les deux Volumes dont elle se compose. C’est un foible hommage à Vous offrir, et j’ai beaucoup d’impatience d’avoir quelque envoi moins insignifiant à Vous adresser. Je ne dois pas oublier de Vous dire que nous avons reçu une réponse et un assortiment de semences, de M. Siebold, en conséquence de la lettre & du Mémoire que Vous avez bien voulu lui faire passer il y a quelques années. Il nous annonce aussi un travail, dont nous avons appris que le ms. etoit entre les mains de M. le Professeur Nees van Esenbeck. - Souffrez qu’en finissant je Vous renouvelle l’expression de mes regrets pour les délais dont Vous avez eu lieu de Vous plaindre, et Croyez aux sentimens de haute estime, d’admiration sincère & de considération très distinguée avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble & très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
[4] A Monsieur
Monsieur G. de Schlegel,
Professeur de Littérature Indienne,
&c. &c.
à
Bonn,
Etats Prussiens
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