• Eugène Burnouf to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Paris · Date: 09.01.1832
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Eugène Burnouf
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Paris
  • Date: 09.01.1832
    Printed Text
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 362738858
  • Bibliography: Burnouf, Eugène: Choix de lettres d’Eugène Burnouf 1825–1852. Suivi d’une bibliographie. Paris 1891, S. 459‒461.
  • Incipit: „[1] Paris, 9 janvier 1832.
    Monsieur,
    Je vous envoie le numéro que vous mʼavez demandé; cet exemplaire mʼappartient, mais je ne désespère pas [...]“
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38972
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.3,Nr.113
  • Number of Pages: 3 S., hs. auf Vordruck m. U. u. Adresse
  • Format: 25,5 x 20,2 cm
    Language
  • French
[1] Paris, 9 janvier 1832.
Monsieur,
Je vous envoie le numéro que vous mʼavez demandé; cet exemplaire mʼappartient, mais je ne désespère pas encore de pouvoir vous le procurer.
Le Conseil [de la Société asiatique] désirerait obtenir de votre complaisance inépuisable les renseignements suivants sur le caractère devanâgari que vous avez fait graver, et dont vous faites journellement un si excellent usage.
1° A combien se monte le nombre des matrices, et quel serait le prix de chacune de ces matrices, ou de la totalité, dans lʼhypothèse où les unes coûteraient moins que les autres?
2° Serait-il possible à la Société asiatique dʼacquérir à prix dʼargent, du gouvernement prussien, une frappe de ces matrices?
Le Conseil de la Société, en désirant acheter une frappe de matrices plutôt quʼune fonte de caractères, [2] a le dessein de perpétuer ainsi le souvenir de la libéralité avec laquelle le gouvernement prussien lui fit présent dʼune fonte du devanâgari que vous avez fait graver. Diverses causes ont hâté la destruction presque complète de ce caractère, qui ne peut plus imprimer à la fois quʼune demi-feuille au plus. Si la Société achetait une nouvelle fonte, elle se verrait exposée plus tard au même inconvénient. Par ce motif, elle sʼest décidée à acheter une frappe de matrices, avec laquelle elle pourra fondre autant de caractères quʼelle voudra.
Déjà jʼai été chargé de prendre des renseignements auprès de M. Bopp sur le prix des matrices du petit caractère; ces renseignements sont très satisfaisants, et le Conseil vient de décider quʼune demande serait adressée en son nom à lʼAcadémie de Berlin, pour lʼachat des 120 matrices de ce caractère. Nʼest-ce pas au même corps savant quʼil faut sʼadresser pour celui dont vous êtes lʼauteur, et, avec votre bienveillante entremise, ne pouvons-nous pas espérer que cette affaire sera aussi facilement conclue que celle du petit avec M. Bopp?
[3] Je suis très occupé de mettre au net le commencement de ma traduction du Bhâgavata Pourâna, dont je voudrais publier bientôt un fragment. Je serais très jaloux de faire paraître quelque chose qui effaçât la mauvaise impression quʼa faite sur votre esprit mon travail sur la glose de Neriosengh. Je nʼignore pas combien, avec votre goût si délicat, vous avez dû être vivement frappé de la barbarie de cette glose. Mais vous lʼavez en même temps appréciée sous le rapport de son utilité. Cʼest ce que ne feront pas les personnes qui, à Paris, sʼappuyant sur votre jugement si respectable, flétriront par un jugement peu bienveillant, et avant quʼil ait paru, un travail qui mʼa donné tant de peine, et que vous avez bien voulu accueillir avec une indulgence dont le suis vivement touché.
Veuillez agréer mes respectueux hommages, et me faire connaître les points divers sur lesquels le Conseil réclame votre complaisance.
Votre très humble serviteur,
E. Burnouf.
[4]
[1] Paris, 9 janvier 1832.
Monsieur,
Je vous envoie le numéro que vous mʼavez demandé; cet exemplaire mʼappartient, mais je ne désespère pas encore de pouvoir vous le procurer.
Le Conseil [de la Société asiatique] désirerait obtenir de votre complaisance inépuisable les renseignements suivants sur le caractère devanâgari que vous avez fait graver, et dont vous faites journellement un si excellent usage.
1° A combien se monte le nombre des matrices, et quel serait le prix de chacune de ces matrices, ou de la totalité, dans lʼhypothèse où les unes coûteraient moins que les autres?
2° Serait-il possible à la Société asiatique dʼacquérir à prix dʼargent, du gouvernement prussien, une frappe de ces matrices?
Le Conseil de la Société, en désirant acheter une frappe de matrices plutôt quʼune fonte de caractères, [2] a le dessein de perpétuer ainsi le souvenir de la libéralité avec laquelle le gouvernement prussien lui fit présent dʼune fonte du devanâgari que vous avez fait graver. Diverses causes ont hâté la destruction presque complète de ce caractère, qui ne peut plus imprimer à la fois quʼune demi-feuille au plus. Si la Société achetait une nouvelle fonte, elle se verrait exposée plus tard au même inconvénient. Par ce motif, elle sʼest décidée à acheter une frappe de matrices, avec laquelle elle pourra fondre autant de caractères quʼelle voudra.
Déjà jʼai été chargé de prendre des renseignements auprès de M. Bopp sur le prix des matrices du petit caractère; ces renseignements sont très satisfaisants, et le Conseil vient de décider quʼune demande serait adressée en son nom à lʼAcadémie de Berlin, pour lʼachat des 120 matrices de ce caractère. Nʼest-ce pas au même corps savant quʼil faut sʼadresser pour celui dont vous êtes lʼauteur, et, avec votre bienveillante entremise, ne pouvons-nous pas espérer que cette affaire sera aussi facilement conclue que celle du petit avec M. Bopp?
[3] Je suis très occupé de mettre au net le commencement de ma traduction du Bhâgavata Pourâna, dont je voudrais publier bientôt un fragment. Je serais très jaloux de faire paraître quelque chose qui effaçât la mauvaise impression quʼa faite sur votre esprit mon travail sur la glose de Neriosengh. Je nʼignore pas combien, avec votre goût si délicat, vous avez dû être vivement frappé de la barbarie de cette glose. Mais vous lʼavez en même temps appréciée sous le rapport de son utilité. Cʼest ce que ne feront pas les personnes qui, à Paris, sʼappuyant sur votre jugement si respectable, flétriront par un jugement peu bienveillant, et avant quʼil ait paru, un travail qui mʼa donné tant de peine, et que vous avez bien voulu accueillir avec une indulgence dont le suis vivement touché.
Veuillez agréer mes respectueux hommages, et me faire connaître les points divers sur lesquels le Conseil réclame votre complaisance.
Votre très humble serviteur,
E. Burnouf.
[4]
· Abschrift , 09.01.1832
· Paris, Bibliothèque Nationale de France
· NAF 1060, ff 230recto-231verso
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