• Auguste Louis de Staël-Holstein to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 11.02.1822
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 11.02.1822
  • Notations: Da der Brief im Druck nur unvollständig wiedergegeben ist, wurde er neu transkribiert. Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-36979
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.26,Nr.59
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 18,5 x 11,7 cm
  • Incipit: „[1] Paris 11 Fevrier 1822.
    Jʼai reçu Votre lettre, mon cher Schlegel, et je la garde comme une des choses les [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] Paris 11 Fevrier 1822.
Jʼai reçu Votre lettre, mon cher Schlegel, et je la garde comme une des choses les plus spirituelles que lʼon écrive - Mais Vous êtes bien arriéré sur Paris; Vous ne savez pas quel essor a pris le romantisme. Rien moins que deux traductions de
Göthe - Guizot traduira Faust pour celle de Ladvocat - Ste Aulaire traduit Nathan le Sage. Caldéron sera traduit. Enfin le public françois commence à se douter quʼil sʼennuyoit, quand il croyoit sʼamuser, ou que du moins il se battoit les flancs pour se persuader à lui-même et aux autres- Dites moi quelquechose de Tieck; je voudrois joindre une de ses pièces au 24 Fevrier, si je le traduis- Quoi? Geneviève, lʼEmpereur Octavien, le Chat botté? Décidez, Vous qui êtes lʼinfaillible en littérature, quand Vous voulez. [2] Je pleure Votre dent avec Vous, mon cher Schlegel; mais comme Dieu merci Votre santé a été se fortifiant depuis quelques années; ce nʼest quʼun accident local qui ne doit pas inquiéter Vos amis. Dailleurs on dit que les dents de sagesse ne sont bonnes à rien, et nʼont dʼautres causes finale que de faire souffrir quand elles poussent.
Voici Votre Cp
te chez M. D. La Ville Le Roulx. Vous voyez que Vous y aurez un peu plus de f. 3500 au mois de Mars, indépendament de ce que je Vous dois en 1822- Mais Pujol nʼest pas payé.- Je ne sais pas à quoi monte son mémoire. Donnez moi Vos ordres à cet égard.
Je Vous enverrai au premier jour les
asiatic researches. [3] Alphonse continue à aller bien. Grâce aux soins merveilleux de Mlle Randall, sa santé se raffermit très-lentement à la vérité, mais dans une progression non interrompue-
Voici mes projets pour lʼété, autant quʼon peut en former. Cʼest de passer le mois de May à
Londres avec Victor. Juin encore à Londres tout seul, Juillet et Août en Ecosse, Septembre et le commencement dʼOctobre dans les campagnes de mes amis en Angleterre. Approuvez Vs ce plan si rien ne le traverse- Albertine partiroit à la fin dʼAvril pour Coppetson mari iroit la rejoindre-
Adieu, cher ami, je suis si accablé de besogne par différentes societés dont je suis devenu membre, que jʼai à peine le temps de Vous écrire- Je serrai donc un correspondant laconique, mais
[4] très exact- Soyez exact aussi sans être laconique. Je Vous en prie.
Votre neveu est un
Apollon adolescent, blond comme lui, médecin comme lui, et ce qui vaut mieux, homme dʼun esprit fort cultivé en plusieurs genres- Il paroîtra plus à son avantage, quand le françois lui sera devenu plus familier.
Adieu encore.
[1] Paris 11 Fevrier 1822.
Jʼai reçu Votre lettre, mon cher Schlegel, et je la garde comme une des choses les plus spirituelles que lʼon écrive - Mais Vous êtes bien arriéré sur Paris; Vous ne savez pas quel essor a pris le romantisme. Rien moins que deux traductions de
Göthe - Guizot traduira Faust pour celle de Ladvocat - Ste Aulaire traduit Nathan le Sage. Caldéron sera traduit. Enfin le public françois commence à se douter quʼil sʼennuyoit, quand il croyoit sʼamuser, ou que du moins il se battoit les flancs pour se persuader à lui-même et aux autres- Dites moi quelquechose de Tieck; je voudrois joindre une de ses pièces au 24 Fevrier, si je le traduis- Quoi? Geneviève, lʼEmpereur Octavien, le Chat botté? Décidez, Vous qui êtes lʼinfaillible en littérature, quand Vous voulez. [2] Je pleure Votre dent avec Vous, mon cher Schlegel; mais comme Dieu merci Votre santé a été se fortifiant depuis quelques années; ce nʼest quʼun accident local qui ne doit pas inquiéter Vos amis. Dailleurs on dit que les dents de sagesse ne sont bonnes à rien, et nʼont dʼautres causes finale que de faire souffrir quand elles poussent.
Voici Votre Cp
te chez M. D. La Ville Le Roulx. Vous voyez que Vous y aurez un peu plus de f. 3500 au mois de Mars, indépendament de ce que je Vous dois en 1822- Mais Pujol nʼest pas payé.- Je ne sais pas à quoi monte son mémoire. Donnez moi Vos ordres à cet égard.
Je Vous enverrai au premier jour les
asiatic researches. [3] Alphonse continue à aller bien. Grâce aux soins merveilleux de Mlle Randall, sa santé se raffermit très-lentement à la vérité, mais dans une progression non interrompue-
Voici mes projets pour lʼété, autant quʼon peut en former. Cʼest de passer le mois de May à
Londres avec Victor. Juin encore à Londres tout seul, Juillet et Août en Ecosse, Septembre et le commencement dʼOctobre dans les campagnes de mes amis en Angleterre. Approuvez Vs ce plan si rien ne le traverse- Albertine partiroit à la fin dʼAvril pour Coppetson mari iroit la rejoindre-
Adieu, cher ami, je suis si accablé de besogne par différentes societés dont je suis devenu membre, que jʼai à peine le temps de Vous écrire- Je serrai donc un correspondant laconique, mais
[4] très exact- Soyez exact aussi sans être laconique. Je Vous en prie.
Votre neveu est un
Apollon adolescent, blond comme lui, médecin comme lui, et ce qui vaut mieux, homme dʼun esprit fort cultivé en plusieurs genres- Il paroîtra plus à son avantage, quand le françois lui sera devenu plus familier.
Adieu encore.
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