• August Wilhelm von Schlegel to Marie Philippe Aimé de Golbéry

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: Straßburg · Date: 06.04.1833
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Marie Philippe Aimé de Golbéry
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: Straßburg
  • Date: 06.04.1833
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-37113
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XX,Bd.3,Nr.24
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 21,2 x 12,6 cm
  • Incipit: „[1] Bonn 6 Avril 33.
    Monsieur,
    Je viens de recevoir de Votre part une lettre sans date. Heureusement le timbre m’indique votre [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Bonn 6 Avril 33.
Monsieur,
Je viens de recevoir de Votre part
une lettre sans date. Heureusement le timbre m’indique votre séjour, autrement je n’aurais pas su où adresser ma réponse. J’ai d’abord fait votre commission à M. Eilender, et je m’empresse de répondre à vos questions.
Je suis fâché de n’avoir pas à vos ordres des exemplaires de
mes essais sur la langue provençale, et sur les chevaux de Venise. Je dois garder ceux qui me restent pour le cas d’une réimpression. Je serais étonné que l’édition du premier de ces essais fût épuisée, puisqu’il y a chez vous si peu d’amateurs des antiquités littéraires du pays. La librairie Grecque-Latine-Allemagne n’existe plus que je sache, le magasin aura été vendu.
Ne vous fiez pas entièrement au rapport de
M. Raynouard dont au reste je respecte [2] le profond savoir. J’ai combattu son hypothèse favorite que le Provençal aurait été le type primitif de toutes les langues romanes. M. Raynouard a essayé de me réfuter, mais, ce me semble, d’une manière peu satisfaisante.
Ma lettre sur les chevaux n’a jamais été dans la librairie. En quittant l’Italie je l’ai distribuée comme une carte de visite aux savans du pays. M. Acerbi en a fait une traduction italienne imprimée en 1816 dans la Biblioteca Italiana de Milan.
Ma description d’un tableau de
Jean de Fiésole est insérée dans mes Kritische Schriften Vol. II, No. XXIII. Cela vous aura échappé dans la table des matières. La première édition, destinée à accompagner les gravures a été imprimée magnifiquement à Paris, grand in folio. Une traduction française, je pense de M. Eyriès, a paru en même temps et dans la même forme, mais il y a plusieurs mal-entendus assez graves. [3] Quelques morceaux d’un ouvrage projeté sur les Nibelungen ont été insérés dans un recueil périodique que mon frère publiait à Vienne en 1811 et 12 sous le titre Deutsches Museum. J’ai depuis fait des recherches plus étendues et j’ai les matériaux tout prêts pour une introduction historique à ce poème. Mes vues sont très-différentes de celles de MM. W. Grimm et Lachmann: Vous trouverez quelques indications dans les Annales de Heidelberg de 1815, No. 46 & 47.
La collection des oeuvres de mon frère n’a pas été continuée au delà du dixième volume.
Vous ne me dites pas, Monsieur, si vous avez reçu
mes Réflexions sur l’étude des langues asiatiques. J’espère toutefois que cet envoi vous sera parvenu, je vous l’avais annoncé par une lettre, vous auriez donc été averti, s’il s’était égaré en chemin.
Je croyais vous avoir indiqué les journaux de critique littéraire auxquels
[4] j’ai travaillé. Tous mes articles dans les Annales de Heidelberg, depuis 1810 jusqu’en 1817 sont signés de mon nom. Quelques uns mériteraient peutêtre d’être réimprimés en partie et pourront entrer dans le IIIe Volume de mes essais de critique. Vous me faites trop d’honneur de vouloir connaître tout cela et vous serez je pense mon lecteur le plus assidu dans toute l’Europe: J’ai eu de beaux projets, mais j’ai exécuté peu de chose.
Je suis charmé d’apprendre que nous avons encore l’espérance de vous voir ici, et je serai tout entier à vos ordres. Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération très-distinguée et de mes sentimens les plus empressés.
AW de Schlegel
Dans ce moment
votre Mémoire sur les antiquités d’Alsace m’arrive - mille remercimens. Je n’ai point lu ni ne lirai ce que MM. Heine et Börne peuvent avoir écrit sur mon compte
[1] Bonn 6 Avril 33.
Monsieur,
Je viens de recevoir de Votre part
une lettre sans date. Heureusement le timbre m’indique votre séjour, autrement je n’aurais pas su où adresser ma réponse. J’ai d’abord fait votre commission à M. Eilender, et je m’empresse de répondre à vos questions.
Je suis fâché de n’avoir pas à vos ordres des exemplaires de
mes essais sur la langue provençale, et sur les chevaux de Venise. Je dois garder ceux qui me restent pour le cas d’une réimpression. Je serais étonné que l’édition du premier de ces essais fût épuisée, puisqu’il y a chez vous si peu d’amateurs des antiquités littéraires du pays. La librairie Grecque-Latine-Allemagne n’existe plus que je sache, le magasin aura été vendu.
Ne vous fiez pas entièrement au rapport de
M. Raynouard dont au reste je respecte [2] le profond savoir. J’ai combattu son hypothèse favorite que le Provençal aurait été le type primitif de toutes les langues romanes. M. Raynouard a essayé de me réfuter, mais, ce me semble, d’une manière peu satisfaisante.
Ma lettre sur les chevaux n’a jamais été dans la librairie. En quittant l’Italie je l’ai distribuée comme une carte de visite aux savans du pays. M. Acerbi en a fait une traduction italienne imprimée en 1816 dans la Biblioteca Italiana de Milan.
Ma description d’un tableau de
Jean de Fiésole est insérée dans mes Kritische Schriften Vol. II, No. XXIII. Cela vous aura échappé dans la table des matières. La première édition, destinée à accompagner les gravures a été imprimée magnifiquement à Paris, grand in folio. Une traduction française, je pense de M. Eyriès, a paru en même temps et dans la même forme, mais il y a plusieurs mal-entendus assez graves. [3] Quelques morceaux d’un ouvrage projeté sur les Nibelungen ont été insérés dans un recueil périodique que mon frère publiait à Vienne en 1811 et 12 sous le titre Deutsches Museum. J’ai depuis fait des recherches plus étendues et j’ai les matériaux tout prêts pour une introduction historique à ce poème. Mes vues sont très-différentes de celles de MM. W. Grimm et Lachmann: Vous trouverez quelques indications dans les Annales de Heidelberg de 1815, No. 46 & 47.
La collection des oeuvres de mon frère n’a pas été continuée au delà du dixième volume.
Vous ne me dites pas, Monsieur, si vous avez reçu
mes Réflexions sur l’étude des langues asiatiques. J’espère toutefois que cet envoi vous sera parvenu, je vous l’avais annoncé par une lettre, vous auriez donc été averti, s’il s’était égaré en chemin.
Je croyais vous avoir indiqué les journaux de critique littéraire auxquels
[4] j’ai travaillé. Tous mes articles dans les Annales de Heidelberg, depuis 1810 jusqu’en 1817 sont signés de mon nom. Quelques uns mériteraient peutêtre d’être réimprimés en partie et pourront entrer dans le IIIe Volume de mes essais de critique. Vous me faites trop d’honneur de vouloir connaître tout cela et vous serez je pense mon lecteur le plus assidu dans toute l’Europe: J’ai eu de beaux projets, mais j’ai exécuté peu de chose.
Je suis charmé d’apprendre que nous avons encore l’espérance de vous voir ici, et je serai tout entier à vos ordres. Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération très-distinguée et de mes sentimens les plus empressés.
AW de Schlegel
Dans ce moment
votre Mémoire sur les antiquités d’Alsace m’arrive - mille remercimens. Je n’ai point lu ni ne lirai ce que MM. Heine et Börne peuvent avoir écrit sur mon compte
· Beilage , 06.04.1833
· Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
· Mscr.Dresd.e.90,XX,Bd.3,Nr.24
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