• Unbekannt (Geistlicher? aus Bern) to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Bern · Place of Destination: Bern · Date: 6. Oktober [ca. 1811]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Unbekannt (Geistlicher? aus Bern)
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Bern
  • Place of Destination: Bern
  • Date: 6. Oktober [ca. 1811]
  • Notations: Datum (Jahr) sowie Empfangsort erschlossen. – Datierung: Schlegel hielt sich von August bis Oktober 1811 in Bern auf. Die grande-duchesse Anna Feodorovna hielt sich ab Mai 1811 in Bern auf.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: APP2712-Bd-6
  • Classification Number: Mscr.Dresd.App.2712,B,21,17
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 22 x 17,4 cm
  • Incipit: „[1] Berne Ce 68bre
    Permettez moi de mettre de côté ce nom poudré a blanc et en habit habillé, de Monsieur, [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Förtig, Christina
  • Varwig, Olivia
[1] Berne Ce 68bre
Permettez moi de mettre de côté ce nom poudré a blanc et en habit habillé, de Monsieur, pour le remplacer par un autre plus sacré et plus intime que je ne puis vous donner selon les formes, mais que j’ai le droit de vous attribuer selon le fonds - celui de frère - il n’est pas essentiel d’être initié dans la M.: pour se reconnaître par les sentimens fraternels qui devraient unir tous les hommes de bien et qui les reunira, lorsque la Grande Ère du Gouvern. Thèocratique arrivera - mais du Gouv. réel en esprit amour & vérité. Les signes mots & attouch... éxtérieurs, ne sont que les emblêmes visibles des signes mots & attouch. intérieurs - Les 1
ers forment le Culte - Les 2ds la Rèligion de l’ame - je ne serais pas fâché de vous voir parmi les enfans de la Lumière de droits et puisque vous l’êtes de fait, il ne vous Coutérait, que la peine de l’initiation. - Alors je pourrais travailler avec vous au gd oeuvre, de notre règènération, morale intellectuelle & spirituelle et je me croirais trés heureux de pouvoir partager avec vous mon labeur - En effet considèrez un peu la vie en elle même, lorsqu’on la xxxit par une profonde méditation sur le [2] principe de notre Être et sur le but de notre dèstinée. A peine l’éducation empirique est elle achèvée, que comme celle de Coeur - mais avec une faculté aussi mobile que la sensibilité avec une puissance aussi rèdoutable et aussi ascendante qu’est L’imagination, l’on n’avance guères, que dans l’èxpérience des choses et des idées - il reste encore une épreuve difficile a soutenir, une carrière pènible a parcourir si l’on n’accumule pas assez de forcer pour atteindre a une hauteur quelconque .-. je veux parler de l’éducation de l’ame i qui doit grandir, prendre son essor a mèsure que les facultés, dont elle est la source, se dèveloppent et arrivent a leur maturité - prenez l’ame du Cupidon xxxxxxx - a peine est elle de l’age, de la charmante petite Isa - entrez un peu dans celle du Bon D’Erlach - c’est un enfant rachitique èmailloté - penêtrez si vous le pouvez a travers, les milieux graisseux & obscurs des surfaces pompeuses, des solides énormes du Si Kour... et vous y verrez un embryon presqu’informe en guise d’ame. - il ne s’agit donc, que de laisser agir sur nous, les réfléts de cette Lumière inaltérable et Constante dont le Soleil n’est que l’ombre pour avancer dans l’existence, pour initier dans notre dèstînée - Purêté amour et prières - ou bien - foi - esperance et charité - tels sont les rudimens de cette nouvelle [3] éducation - L’on devient apprentif - puis compagnon - puis Maître soit avant soit au moment de la mort - et ne l’est on pas malgré soi - lorsqu’on parcoure la vie, les yeux bandés? - n’est on pas dans l’apprentissage, des passions, qui vous livrent a vous seul? - n’est on pas, compagnon de l’infortune, quand on cherche par nécessité a s’associer aux souffrances d’autrui? - n’est on pas - ne devient on pas maître, en rendant la vie une puissance spirituelle et en tuant la mort, qui est dans notre volonté, notre amour propre, nos folles recherches de la gloire & du Bonheur? - - - - Mde Stä.. vous dira que la Providence semble vouloir favoriser mes projets d’embarquement - Si la chose réussit - je la remercierais cette providence de bon coeur. de ne pas me sèparer de vous - car - sans fadeur comme sans compliment, vous m’êtes devenu presqu’intime depuis Berne - et s’est beaucoup pour moi qui ne cro cherche, ni ne veut, ni ne dèsire étendre la sphère de mes liaisons, et qui Suis tout a fait le contraire - je me flatte que cet aveu sera quelque chose pour vous - après cela - que l’on me juge sous les rapports rèligieux. A tort et a travers cela m’est tout a fait indiffèrent -
Vous pouvez voir que c’est moi qui a rompu la glace le 1
er - peut être aurai je le plaisir de vous voir bientôt - point de nouvelles ici comme vous pouvez bien l’imaginer - Mslle [4] Wag... est toujours grosse grasse rubiconde amarante - Mde de Schlamer - toujours contre faite, rabougrie, mettant les b– pr les p et vicè versà - Mslle Wasmer - toujours avec la fluxion et cherchant de la Croisée de son 3eme a respirer cet air de libérté et d’agitation qu’il lui faudrait a son âge - Le reste ne vaut pas l’honneur d’être nommé. - j’ai fais le port. de la gde Dsse - si j’ai le tems je vous en enverrais une copie - que l’Être des miséricordes soit avec vous comme avec moi! - qu’il me laisse l’avantage de me trouver dans votre socièté au delà des xxxx! - Tels sont mes voeux les plus sincères - C’est a la providence que je les confie et je me soumettrais sans murmure a ses dècréts - Chose ètrange a propos de cela - que la plupart des hommes sont assez absurdes pour mieux aimer attribuer les vicissitudes du sort, ce qui leur arrive en bien ou en mal a des choses nulles, comme le destin, lesX circonstances, la fatalité, que de voir dans le Bonheur, la Bonté infinie de Dieu, qui nous traite comme des enfans - dans l’adversité, cette même Bonté qui nous chûtee ou nous èprouve - a L’impatience de vous revoir -
P. S. de grace que les fausses enemis du soi disant mysticisme ne voient pas ma lettre.
[1] Berne Ce 68bre
Permettez moi de mettre de côté ce nom poudré a blanc et en habit habillé, de Monsieur, pour le remplacer par un autre plus sacré et plus intime que je ne puis vous donner selon les formes, mais que j’ai le droit de vous attribuer selon le fonds - celui de frère - il n’est pas essentiel d’être initié dans la M.: pour se reconnaître par les sentimens fraternels qui devraient unir tous les hommes de bien et qui les reunira, lorsque la Grande Ère du Gouvern. Thèocratique arrivera - mais du Gouv. réel en esprit amour & vérité. Les signes mots & attouch... éxtérieurs, ne sont que les emblêmes visibles des signes mots & attouch. intérieurs - Les 1
ers forment le Culte - Les 2ds la Rèligion de l’ame - je ne serais pas fâché de vous voir parmi les enfans de la Lumière de droits et puisque vous l’êtes de fait, il ne vous Coutérait, que la peine de l’initiation. - Alors je pourrais travailler avec vous au gd oeuvre, de notre règènération, morale intellectuelle & spirituelle et je me croirais trés heureux de pouvoir partager avec vous mon labeur - En effet considèrez un peu la vie en elle même, lorsqu’on la xxxit par une profonde méditation sur le [2] principe de notre Être et sur le but de notre dèstinée. A peine l’éducation empirique est elle achèvée, que comme celle de Coeur - mais avec une faculté aussi mobile que la sensibilité avec une puissance aussi rèdoutable et aussi ascendante qu’est L’imagination, l’on n’avance guères, que dans l’èxpérience des choses et des idées - il reste encore une épreuve difficile a soutenir, une carrière pènible a parcourir si l’on n’accumule pas assez de forcer pour atteindre a une hauteur quelconque .-. je veux parler de l’éducation de l’ame i qui doit grandir, prendre son essor a mèsure que les facultés, dont elle est la source, se dèveloppent et arrivent a leur maturité - prenez l’ame du Cupidon xxxxxxx - a peine est elle de l’age, de la charmante petite Isa - entrez un peu dans celle du Bon D’Erlach - c’est un enfant rachitique èmailloté - penêtrez si vous le pouvez a travers, les milieux graisseux & obscurs des surfaces pompeuses, des solides énormes du Si Kour... et vous y verrez un embryon presqu’informe en guise d’ame. - il ne s’agit donc, que de laisser agir sur nous, les réfléts de cette Lumière inaltérable et Constante dont le Soleil n’est que l’ombre pour avancer dans l’existence, pour initier dans notre dèstînée - Purêté amour et prières - ou bien - foi - esperance et charité - tels sont les rudimens de cette nouvelle [3] éducation - L’on devient apprentif - puis compagnon - puis Maître soit avant soit au moment de la mort - et ne l’est on pas malgré soi - lorsqu’on parcoure la vie, les yeux bandés? - n’est on pas dans l’apprentissage, des passions, qui vous livrent a vous seul? - n’est on pas, compagnon de l’infortune, quand on cherche par nécessité a s’associer aux souffrances d’autrui? - n’est on pas - ne devient on pas maître, en rendant la vie une puissance spirituelle et en tuant la mort, qui est dans notre volonté, notre amour propre, nos folles recherches de la gloire & du Bonheur? - - - - Mde Stä.. vous dira que la Providence semble vouloir favoriser mes projets d’embarquement - Si la chose réussit - je la remercierais cette providence de bon coeur. de ne pas me sèparer de vous - car - sans fadeur comme sans compliment, vous m’êtes devenu presqu’intime depuis Berne - et s’est beaucoup pour moi qui ne cro cherche, ni ne veut, ni ne dèsire étendre la sphère de mes liaisons, et qui Suis tout a fait le contraire - je me flatte que cet aveu sera quelque chose pour vous - après cela - que l’on me juge sous les rapports rèligieux. A tort et a travers cela m’est tout a fait indiffèrent -
Vous pouvez voir que c’est moi qui a rompu la glace le 1
er - peut être aurai je le plaisir de vous voir bientôt - point de nouvelles ici comme vous pouvez bien l’imaginer - Mslle [4] Wag... est toujours grosse grasse rubiconde amarante - Mde de Schlamer - toujours contre faite, rabougrie, mettant les b– pr les p et vicè versà - Mslle Wasmer - toujours avec la fluxion et cherchant de la Croisée de son 3eme a respirer cet air de libérté et d’agitation qu’il lui faudrait a son âge - Le reste ne vaut pas l’honneur d’être nommé. - j’ai fais le port. de la gde Dsse - si j’ai le tems je vous en enverrais une copie - que l’Être des miséricordes soit avec vous comme avec moi! - qu’il me laisse l’avantage de me trouver dans votre socièté au delà des xxxx! - Tels sont mes voeux les plus sincères - C’est a la providence que je les confie et je me soumettrais sans murmure a ses dècréts - Chose ètrange a propos de cela - que la plupart des hommes sont assez absurdes pour mieux aimer attribuer les vicissitudes du sort, ce qui leur arrive en bien ou en mal a des choses nulles, comme le destin, lesX circonstances, la fatalité, que de voir dans le Bonheur, la Bonté infinie de Dieu, qui nous traite comme des enfans - dans l’adversité, cette même Bonté qui nous chûtee ou nous èprouve - a L’impatience de vous revoir -
P. S. de grace que les fausses enemis du soi disant mysticisme ne voient pas ma lettre.
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