[1]Paginierung des Editors Cher ami, je suis bien dans mon tort, mais je mene une vie si terriblement décousue qu’il ne me reste que bien peu d’instans. Je ne puis assez vous dire combien je suis reconnoissant de vos bontés pour Albert. Vos lettres ont fait nos plaisirs bien souvent. Vous me faites de la peine en me disant que vous avez des chagrins et des soucis je voudrois y pouvoir quelque chose et je le ferois de toute mon ame.
Louise est fort belle et a beaucoup de succes. J’espere [2]Paginierung des Editors que vous ne croirez pas d’après les journaux que je la marie, s’il en étoit question d’une maniere positive je vous l’aurois dit, mais bien que plusieurs partis se présentent rien n’est encore arreté et je ne me déciderai pas de si tôt. Mon petit Paul se développe et devient très gentil.
Notre pays est tranquille pour le moment les loix de repression ont reussi au delà de toute esperance à calmer le pays.
Adieu bien cher ami je voudrois avoir le tems de vous ecrire plus longuement mais [3]Paginierung des Editors cela m’est bien difficile ici, si on nous renvoye chez nous j’aurai plus de loisir pour vous écrire je pense avec bien de la douceur à ce charmant voyage de Bonn. Adieu et mille tendresses.
ce 2 Fevrier
rue des Capucins no20.
[4]Paginierung des Editors Monsieur
A. W. de Schlegel
à Bonn.
Province Prussienne du Rhin.