• John Murray to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: London · Place of Destination: Bonn · Date: 24.11.1825
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: John Murray
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: London
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 24.11.1825
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 475340302
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,L,Nr.2a
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelblatt
  • Incipit: „[1] Londres
    ce 24. Novre 1825
    Monsieur,
    Pour motiver la liberté que je prends de vous écrire, n’ayant pas l’avantage de vous connaître [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Möhle, Berit
  • Varwig, Olivia
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[1] Londres
ce 24. Nov
re 1825
Monsieur,
Pour motiver la liberté que je prends de vous écrire, n’ayant pas l’avantage de vous connaître personnellement, je me hâte de vous expliquer le but de cette lettre.
Mon nom vous est peutêtre familier, et je ne doute pas que vous ne connaissiez la Revue (
The Quaterly Review) que je publie depuis nombre d’années et aux succès de laquelle les littérateurs les plus distingués de l’Europe se sont toujours empressés de contribuer.
La Renommée de vos talens et l’admiration que nous inspirent
vos ouvrages m’ont fait ambitionner depuis longtemps de vous voir enrichir ma revue de quelques Articles, [2] et je viens ici vous prier, Monsieur, de vouloir bien être des nôtres.
Les connaissances si vastes, et si variées que vous possédez me feraient hésiter sur le choix des sujets que je voudrais vous indiquer, si l’attention du Public Anglais ne se trouvait particulierement dirigée sur tout ce qui a rapport à la
littérature Orientale et aux Antiquités. Je vous engagerais donc, Monsieur, à ecrire sur ces sujets. Personne n’est plus que vous en état d’étendre les connaissances d’un peuple avide d’instruction et les lumières que vous donnerez au Monde sur des objets si intéressans seront pour nous d’une valeur extrême.
Si vous agréez mes propositions je vous prierai pour premier Article, d’écrire
une critique de la nouvelle édition des mille et une nuits, d’après la traduction [3] de von Hammer. Nous connaissons peu les morceaux ajoutés aux contes de Galand et des idées nouvelles sur ce sujet developpées par un homme de votre mérite ne sauront manquer d’intéresser vivement. J’ose me flatter, Monsieur, que votre réponse sera favorable à mes désirs, et je vous remercie d’avance au nom du monde littéraire des services importans que vous allez lui rendre. J’ai l’honneur d’être avec la considération la plus distinguée, Monsieur,
votre très-humble serviteur
John Murray.
Je vous prie d’observer que je ne vous engage à écrire sur la littérature orientale et les antiquités que parceque ces deux sujets inspirent aujourd’hui un grand intéret dans ce pays. Je me reserve bien d’autres demandes et je vous prierai dans la suite de nous donner des articles sur les
classiques. –
[4] en attendant il est bon de vous prevenir que si vous préférez écrire en Allemand je connais des hommes habiles qui se chargeront de la traduction.

À Monsieur
Monsieur le Professeur
Auguste de Schlegel
à Bonn
Prusse.


Mon adresse est
à Monsieur John Murray
N:50 Albemarle Street
Londres.
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[1] Londres
ce 24. Nov
re 1825
Monsieur,
Pour motiver la liberté que je prends de vous écrire, n’ayant pas l’avantage de vous connaître personnellement, je me hâte de vous expliquer le but de cette lettre.
Mon nom vous est peutêtre familier, et je ne doute pas que vous ne connaissiez la Revue (
The Quaterly Review) que je publie depuis nombre d’années et aux succès de laquelle les littérateurs les plus distingués de l’Europe se sont toujours empressés de contribuer.
La Renommée de vos talens et l’admiration que nous inspirent
vos ouvrages m’ont fait ambitionner depuis longtemps de vous voir enrichir ma revue de quelques Articles, [2] et je viens ici vous prier, Monsieur, de vouloir bien être des nôtres.
Les connaissances si vastes, et si variées que vous possédez me feraient hésiter sur le choix des sujets que je voudrais vous indiquer, si l’attention du Public Anglais ne se trouvait particulierement dirigée sur tout ce qui a rapport à la
littérature Orientale et aux Antiquités. Je vous engagerais donc, Monsieur, à ecrire sur ces sujets. Personne n’est plus que vous en état d’étendre les connaissances d’un peuple avide d’instruction et les lumières que vous donnerez au Monde sur des objets si intéressans seront pour nous d’une valeur extrême.
Si vous agréez mes propositions je vous prierai pour premier Article, d’écrire
une critique de la nouvelle édition des mille et une nuits, d’après la traduction [3] de von Hammer. Nous connaissons peu les morceaux ajoutés aux contes de Galand et des idées nouvelles sur ce sujet developpées par un homme de votre mérite ne sauront manquer d’intéresser vivement. J’ose me flatter, Monsieur, que votre réponse sera favorable à mes désirs, et je vous remercie d’avance au nom du monde littéraire des services importans que vous allez lui rendre. J’ai l’honneur d’être avec la considération la plus distinguée, Monsieur,
votre très-humble serviteur
John Murray.
Je vous prie d’observer que je ne vous engage à écrire sur la littérature orientale et les antiquités que parceque ces deux sujets inspirent aujourd’hui un grand intéret dans ce pays. Je me reserve bien d’autres demandes et je vous prierai dans la suite de nous donner des articles sur les
classiques. –
[4] en attendant il est bon de vous prevenir que si vous préférez écrire en Allemand je connais des hommes habiles qui se chargeront de la traduction.

À Monsieur
Monsieur le Professeur
Auguste de Schlegel
à Bonn
Prusse.


Mon adresse est
à Monsieur John Murray
N:50 Albemarle Street
Londres.
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