• August Wilhelm von Schlegel to Guillaume Favre

  • Place of Dispatch: Unknown · Place of Destination: Genf · Date: [o.D.]
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Guillaume Favre
  • Place of Dispatch: Unknown
  • Place of Destination: Genf
  • Date: [o.D.]
    Printed Text
  • Bibliography: Adert, Jules: Mélanges dʼhistoire littéraire par Guillaume Favre. Avec des lettres inédites dʼAuguste-Guillaume Schlegel et dʼAngelo Mai. Bd. 1. Genf 1856, S. CIX‒CX.
  • Incipit: „Votre réponse, Monsieur, à mes observations dʼhier, a terriblement altéré mon opinion sur le talent de M. Senebier, comme bibliothécaire, talent [...]“
    Manuscript
  • Provider: Genf, Bibliothèque de Genève
  • Classification Number: Ms. suppl. 968, f. 75r-76v
  • Number of Pages: 2 S., hs. m. U.
    Language
  • French
Votre réponse, Monsieur, à mes observations dʼhier, a terriblement altéré mon opinion sur le talent de M. Senebier, comme bibliothécaire, talent dont lʼexactitude philologique constitue une partie essentielle. Peut-on faire imprimer sous ses yeux de cette façon-là? Dans votre copie il y a en effet Paphia, mais dans lʼimprimé jʼai cru lire Paphiæ. En tout cas le vers est mal ponctué. Tant mieux pour votre bibliothèque, si le manuscrit de lʼAmyris peut être considéré comme autographe; il en mérite aussi dʼautant plus la publication.
Je suis vraiment confus de ce que vous me communiquez tant de renseignements utiles, dont je saurai tirer bon parti. Au bout du compte, cʼest vrai ce que dit Simonde (Sismondi), que ce nʼest pas moi, mais vous qui faites ces recherches.
Je connaissais déjà en général le passage de Hundt. Le dernier éditeur des Nibelungen suppose avec vraisemblance que le manuscrit quʼil dit avoir donné à un duc de Bavière est le même qui est actuellement à Munich, et que jʼai eu pendant une année entre mes mains. Mais, dans ce cas-là, il faut convenir quʼil en a furieusement défiguré le sujet.
Je crois que je trouverai dans les auteurs que vous me citez et surtout dans Pezius tout ce quʼon peut savoir sur saint Piligrinus.
Mais un des points de lʼhistoire les plus obscurs, ce sont les faits de ce margrave dʼAutriche, Rudiger de Pechlarn. Le baron de Hormayr, lʼun de nos plus savants historiens, dont le nom vous sera connu par les gazettes et par le rôle quʼil a joué dans le Tyrol, mʼavait promis de faire des recherches là-dessus et de mʼen communiquer le résultat. Jusquʼici il nʼa pas réalisé sa promesse, et je crains bien quʼil nʼaura rien découvert. Hundt et Hausitzius me paraissent avoir puisé dans Lazius, qui est confus et ne cite pas ses sources. Simonde vient de retrouver le volume de Mascovius qui traite de cette époque, et où je trouverai peut-être des éclaircissements.
Quoique jʼaie encore plusieurs questions in petto, jʼen fais trêve aujourdʼhui, pour ne pas trop abuser de votre complaisance. Je vous renverrai prochainement des livres et jʼen demanderai dʼautres.
Tout à vous,
SCHLEGEL.
Votre réponse, Monsieur, à mes observations dʼhier, a terriblement altéré mon opinion sur le talent de M. Senebier, comme bibliothécaire, talent dont lʼexactitude philologique constitue une partie essentielle. Peut-on faire imprimer sous ses yeux de cette façon-là? Dans votre copie il y a en effet Paphia, mais dans lʼimprimé jʼai cru lire Paphiæ. En tout cas le vers est mal ponctué. Tant mieux pour votre bibliothèque, si le manuscrit de lʼAmyris peut être considéré comme autographe; il en mérite aussi dʼautant plus la publication.
Je suis vraiment confus de ce que vous me communiquez tant de renseignements utiles, dont je saurai tirer bon parti. Au bout du compte, cʼest vrai ce que dit Simonde (Sismondi), que ce nʼest pas moi, mais vous qui faites ces recherches.
Je connaissais déjà en général le passage de Hundt. Le dernier éditeur des Nibelungen suppose avec vraisemblance que le manuscrit quʼil dit avoir donné à un duc de Bavière est le même qui est actuellement à Munich, et que jʼai eu pendant une année entre mes mains. Mais, dans ce cas-là, il faut convenir quʼil en a furieusement défiguré le sujet.
Je crois que je trouverai dans les auteurs que vous me citez et surtout dans Pezius tout ce quʼon peut savoir sur saint Piligrinus.
Mais un des points de lʼhistoire les plus obscurs, ce sont les faits de ce margrave dʼAutriche, Rudiger de Pechlarn. Le baron de Hormayr, lʼun de nos plus savants historiens, dont le nom vous sera connu par les gazettes et par le rôle quʼil a joué dans le Tyrol, mʼavait promis de faire des recherches là-dessus et de mʼen communiquer le résultat. Jusquʼici il nʼa pas réalisé sa promesse, et je crains bien quʼil nʼaura rien découvert. Hundt et Hausitzius me paraissent avoir puisé dans Lazius, qui est confus et ne cite pas ses sources. Simonde vient de retrouver le volume de Mascovius qui traite de cette époque, et où je trouverai peut-être des éclaircissements.
Quoique jʼaie encore plusieurs questions in petto, jʼen fais trêve aujourdʼhui, pour ne pas trop abuser de votre complaisance. Je vous renverrai prochainement des livres et jʼen demanderai dʼautres.
Tout à vous,
SCHLEGEL.
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