Notice (8): Undefined offset: 0 [APP/View/Letters/view.ctp, line 339]
Code Context
/version-04-20/letters/view/3119" data-language=""></ul>
</div>
<div id="zoomImage" style="height:695px" class="open-sea-dragon" data-src="<?php echo $this->Html->url($dzi_imagesHand[0]) ?>" data-language="<?=$this->Session->read('Config.language')?>"></div>
$viewFile = '/var/www/awschlegel/version-04-20/app/View/Letters/view.ctp' $dataForView = array( 'html' => 'Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<br>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<span class="offset-4 ">lle</span> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<span class="weight-bold slant-italic ">Enéide</span>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<br>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<br>„<span class="weight-bold slant-italic ">The rest is silence</span>“<br>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<br>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<br>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<br>A. de Schlegel.', 'isaprint' => true, 'isnewtranslation' => false, 'statemsg' => 'betamsg15', 'cittitle' => '', 'description' => 'August Wilhelm von Schlegel an Achille-Léon-Victor de Broglie am 21.12.1838, Bonn', 'adressatort' => 'Unknown', 'absendeort' => 'Bonn <a class="gndmetadata" target="_blank" href="http://d-nb.info/gnd/1001909-1">GND</a>', 'date' => '21.12.1838', 'adressat' => array( (int) 1461 => array( 'ID' => '1461', 'project' => '1', 'timecreate' => '2013-03-25 12:05:46', 'timelastchg' => '2019-08-02 10:09:21', 'key' => 'AWS-ap-004l', 'docTyp' => array( [maximum depth reached] ), '39_fulltext' => '', '39_html' => '', '39_geschlecht' => 'm', '39_name' => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de ', '39_gebdatum' => '1785-11-28', '39_toddatum' => '1870-01-25', '39_dbid' => '116562463', '39_quellen' => 'WBIS@http://db.saur.de/WBIS/biographicMicroficheDocument.jsf@F28149@ Wikipedia@https://de.wikipedia.org/wiki/Achille-L%C3%A9on-Victor_de_Broglie@', '39_lebenwirken' => 'Politiker, Schriftsteller Achille-Léon-Victor de Broglie war der Sohn des Generals Claude-Victor de Broglie. Nach dem Tod seines Vaters und seines Großvaters wurde er 1804 Herzog de Broglie. Unter Napoleon schlug er eine politische und diplomatische Laufbahn ein. 1814 wurde Broglie ins Parlament berufen. 1816 heiratete er Albertine de Staël-Holstein, die Tochter Mme de Staël-Holsteins. Bis 1830 vertrat er die Ideale der liberalen Opposition und trat gegen die Restauration ein. Nach der Juli-Revolution im selben Jahr erfolgte seine Ernennung zum vorläufigen Innenminister und Staatsrat, doch im Herbst trat Broglie zurück. In den Jahren darauf folgten zwei Amtsperioden als Außenminister (1832–1834/1834–1836). 1851 zog er sich aus der Politik zurück.', '39_werkeognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_sekliteraturognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_geburtsort' => array( [maximum depth reached] ), '39_sterbeort' => array( [maximum depth reached] ), '39_pdb' => 'GND', '39_beziehung' => 'Broglie, der zumeist Victor genannt wurde, heiratete 1816 Ida Albertine de Staël-Holstein. AWS hatte ein enges Verhältnis zur Familie de Staël-Holstein, welches er auch nach dem Tod der Mme de Staël-Holstein aufrecht hielt. Sein Verhältnis zu Achille-Léon-Victor de Broglie blieb jedoch eher distanziert.', '39_status_person' => 'Vollständig', 'folders' => array( [maximum depth reached] ), '39_plaintext' => '', '_label' => '', '_descr' => '', '_model' => 'Person', '_model_title' => 'Person', '_model_titles' => 'People', '_url' => '' ) ), 'adrCitation' => 'Achille-Léon-Victor de Broglie', 'absender' => array(), 'absCitation' => 'August Wilhelm von Schlegel', 'percount' => (int) 1, 'notabs' => false, 'tabs' => array( 'text' => array( 'content' => 'Volltext Druck', 'exists' => '1' ), 'druck' => array( 'exists' => '1', 'content' => 'Digitalisat Druck' ) ), 'parallelview' => array( (int) 0 => '1', (int) 1 => '1' ), 'dzi_imagesHand' => array(), 'dzi_imagesDruck' => array( (int) 0 => '/cake_fud/files/temp/images/dzi/AWS-aw-021z-0.jpg.xml', (int) 1 => '/cake_fud/files/temp/images/dzi/AWS-aw-021z-1.jpg.xml' ), 'indexesintext' => array(), 'right' => '', 'left' => 'druck', 'handschrift' => array(), 'druck' => array( 'Bibliographische Angabe' => 'Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 558‒559.', 'Incipit' => '„Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que [...]“' ), 'docmain' => array( 'ID' => '3119', 'project' => '1', 'timecreate' => '2013-11-05 16:50:27', 'timelastchg' => '2019-10-11 13:24:47', 'key' => 'AWS-aw-021z', 'docTyp' => array( 'name' => 'Brief', 'id' => '36' ), '36_html' => 'Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<br>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<span class="offset-4 ">lle</span> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<span class="weight-bold slant-italic ">Enéide</span>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<br>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<br>„<span class="weight-bold slant-italic ">The rest is silence</span>“<br>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<br>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<br>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<br>A. de Schlegel.', '36_xml' => '<p>Bonn, 21 décembre 38.<lb/>Monsieur le Duc,<lb/>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<lb/>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<hi rend="offset:4">lle</hi> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<hi rend="weight:bold;slant:italic">Enéide</hi>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<lb/>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<lb/>„<hi rend="weight:bold;slant:italic">The rest is silence</hi>“<lb/>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<lb/>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<lb/>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<lb/>A. de Schlegel.</p>', '36_xml_standoff' => 'Bonn, 21 décembre 38.<lb/>Monsieur le Duc,<lb/>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<lb/>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<hi rend="offset:4">lle</hi> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<hi rend="weight:bold;slant:italic">Enéide</hi>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<lb/>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<lb/>„<hi rend="weight:bold;slant:italic">The rest is silence</hi>“<lb/>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<lb/>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<lb/>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<lb/>A. de Schlegel.', '36_briefid' => 'Pange1938_AWSanVBroglie_21121838', '36_absender' => array( (int) 0 => array( [maximum depth reached] ) ), '36_adressat' => array( (int) 0 => array( [maximum depth reached] ) ), '36_datumvon' => '1838-12-21', '36_sprache' => array( (int) 0 => 'Französisch', (int) 1 => 'Englisch' ), '36_absenderort' => array( (int) 0 => array( [maximum depth reached] ) ), '36_leitd' => 'Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 558‒559.', '36_status' => 'Einmal kollationierter Druckvolltext ohne Registerauszeichnung', '36_Datum' => '1838-12-21', '36_facet_absender' => array( (int) 0 => 'August Wilhelm von Schlegel' ), '36_facet_absender_reverse' => array( (int) 0 => 'Schlegel, August Wilhelm von' ), '36_facet_adressat' => array( (int) 0 => 'Achille-Léon-Victor de Broglie' ), '36_facet_adressat_reverse' => array( (int) 0 => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de' ), '36_facet_absenderort' => array( (int) 0 => 'Bonn' ), '36_facet_adressatort' => '', '36_facet_status' => 'Einmal kollationierter Druckvolltext ohne Registerauszeichnung', '36_facet_datengeberhand' => '', '36_facet_sprache' => array( (int) 0 => 'Französisch', (int) 1 => 'Englisch' ), '36_facet_korrespondenten' => array( (int) 0 => 'Achille-Léon-Victor de Broglie' ), '36_Digitalisat_Druck_Server' => array( (int) 0 => 'AWS-aw-021z-0.jpg', (int) 1 => 'AWS-aw-021z-1.jpg' ), '_label' => '', '_descr' => '', '_model' => 'Letter', '_model_title' => 'Letter', '_model_titles' => 'Letters', '_url' => '' ), 'doctype_name' => 'Letters', 'captions' => array( '36_dummy' => '', '36_absender' => 'Absender/Verfasser', '36_absverif1' => 'Verfasser Verifikation', '36_absender2' => 'Verfasser 2', '36_absverif2' => 'Verfasser 2 Verifikation', '36_absbrieftyp2' => 'Verfasser 2 Brieftyp', '36_absender3' => 'Verfasser 3', '36_absverif3' => 'Verfasser 3 Verifikation', '36_absbrieftyp3' => 'Verfasser 3 Brieftyp', '36_adressat' => 'Adressat/Empfänger', '36_adrverif1' => 'Empfänger Verifikation', '36_adressat2' => 'Empfänger 2', '36_adrverif2' => 'Empfänger 2 Verifikation', '36_adressat3' => 'Empfänger 3', '36_adrverif3' => 'Empfänger 3 Verifikation', '36_adressatfalsch' => 'Empfänger_falsch', '36_absenderort' => 'Ort Absender/Verfasser', '36_absortverif1' => 'Ort Verfasser Verifikation', '36_absortungenau' => 'Ort Verfasser ungenau', '36_absenderort2' => 'Ort Verfasser 2', '36_absortverif2' => 'Ort Verfasser 2 Verifikation', '36_absenderort3' => 'Ort Verfasser 3', '36_absortverif3' => 'Ort Verfasser 3 Verifikation', '36_adressatort' => 'Ort Adressat/Empfänger', '36_adrortverif' => 'Ort Empfänger Verifikation', '36_datumvon' => 'Datum von', '36_datumbis' => 'Datum bis', '36_altDat' => 'Datum/Datum manuell', '36_datumverif' => 'Datum Verifikation', '36_sortdatum' => 'Datum zum Sortieren', '36_wochentag' => 'Wochentag nicht erzeugen', '36_sortdatum1' => 'Briefsortierung', '36_fremddatierung' => 'Fremddatierung', '36_typ' => 'Brieftyp', '36_briefid' => 'Brief Identifier', '36_purl_web' => 'PURL web', '36_status' => 'Bearbeitungsstatus', '36_anmerkung' => 'Anmerkung (intern)', '36_anmerkungextern' => 'Anmerkung (extern)', '36_datengeber' => 'Datengeber', '36_purl' => 'OAI-Id', '36_leitd' => 'Druck 1:Bibliographische Angabe', '36_druck2' => 'Druck 2:Bibliographische Angabe', '36_druck3' => 'Druck 3:Bibliographische Angabe', '36_internhand' => 'Zugehörige Handschrift', '36_datengeberhand' => 'Datengeber', '36_purlhand' => 'OAI-Id', '36_purlhand_alt' => 'OAI-Id (alternative)', '36_signaturhand' => 'Signatur', '36_signaturhand_alt' => 'Signatur (alternative)', '36_h1prov' => 'Provenienz', '36_h1zahl' => 'Blatt-/Seitenzahl', '36_h1format' => 'Format', '36_h1besonder' => 'Besonderheiten', '36_hueberlieferung' => 'Ãœberlieferung', '36_infoinhalt' => 'Verschollen/erschlossen: Information über den Inhalt', '36_heditor' => 'Editor/in', '36_hredaktion' => 'Redakteur/in', '36_interndruck' => 'Zugehörige Druck', '36_band' => 'KFSA Band', '36_briefnr' => 'KFSA Brief-Nr.', '36_briefseite' => 'KFSA Seite', '36_incipit' => 'Incipit', '36_textgrundlage' => 'Textgrundlage Sigle', '36_uberstatus' => 'Ãœberlieferungsstatus', '36_gattung' => 'Gattung', '36_korrepsondentds' => 'Korrespondent_DS', '36_korrepsondentfs' => 'Korrespondent_FS', '36_ermitteltvon' => 'Ermittelt von', '36_metadatenintern' => 'Metadaten (intern)', '36_beilagen' => 'Beilage(en)', '36_abszusatz' => 'Verfasser Zusatzinfos', '36_adrzusatz' => 'Empfänger Zusatzinfos', '36_absortzusatz' => 'Verfasser Ort Zusatzinfos', '36_adrortzusatz' => 'Empfänger Ort Zusatzinfos', '36_datumzusatz' => 'Datum Zusatzinfos', '36_' => '', '36_KFSA Hand.hueberleiferung' => 'Ãœberlieferungsträger', '36_KFSA Hand.harchiv' => 'Archiv', '36_KFSA Hand.hsignatur' => 'Signatur', '36_KFSA Hand.hprovenienz' => 'Provenienz', '36_KFSA Hand.harchivlalt' => 'Archiv_alt', '36_KFSA Hand.hsignaturalt' => 'Signatur_alt', '36_KFSA Hand.hblattzahl' => 'Blattzahl', '36_KFSA Hand.hseitenzahl' => 'Seitenzahl', '36_KFSA Hand.hformat' => 'Format', '36_KFSA Hand.hadresse' => 'Adresse', '36_KFSA Hand.hvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Hand.hzusatzinfo' => 'H Zusatzinfos', '36_KFSA Druck.drliteratur' => 'Druck in', '36_KFSA Druck.drsigle' => 'Sigle', '36_KFSA Druck.drbandnrseite' => 'Bd./Nr./S.', '36_KFSA Druck.drfaksimile' => 'Faksimile', '36_KFSA Druck.drvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Druck.dzusatzinfo' => 'D Zusatzinfos', '36_KFSA Doku.dokliteratur' => 'Dokumentiert in', '36_KFSA Doku.doksigle' => 'Sigle', '36_KFSA Doku.dokbandnrseite' => 'Bd./Nr./S.', '36_KFSA Doku.dokfaksimile' => 'Faksimile', '36_KFSA Doku.dokvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Doku.dokzusatzinfo' => 'A Zusatzinfos', '36_Link Druck.url_titel_druck' => 'Titel/Bezeichnung', '36_Link Druck.url_image_druck' => 'Link zu Online-Dokument', '36_Link Hand.url_titel_hand' => 'Titel/Bezeichnung', '36_Link Hand.url_image_hand' => 'Link zu Online-Dokument', '36_preasentation' => 'Nicht in die Präsentation', '36_verlag' => 'Verlag', '36_anhang_tite0' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename0' => 'Image', '36_anhang_tite1' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename1' => 'Image', '36_anhang_tite2' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename2' => 'Image', '36_anhang_tite3' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename3' => 'Image', '36_anhang_tite4' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename4' => 'Image', '36_anhang_tite5' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename5' => 'Image', '36_anhang_tite6' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename6' => 'Image', '36_anhang_tite7' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename7' => 'Image', '36_anhang_tite8' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename8' => 'Image', '36_anhang_tite9' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename9' => 'Image', '36_anhang_titea' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamea' => 'Image', '36_anhang_titeb' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameb' => 'Image', '36_anhang_titec' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamec' => 'Image', '36_anhang_tited' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamed' => 'Image', '36_anhang_titee' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamee' => 'Image', '36_anhang_titeu' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameu' => 'Image', '36_anhang_titev' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamev' => 'Image', '36_anhang_titew' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamew' => 'Image', '36_anhang_titex' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamex' => 'Image', '36_anhang_titey' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamey' => 'Image', '36_anhang_titez' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamez' => 'Image', '36_anhang_tite10' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename10' => 'Image', '36_anhang_tite11' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename11' => 'Image', '36_anhang_tite12' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename12' => 'Image', '36_anhang_tite13' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename13' => 'Image', '36_anhang_tite14' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename14' => 'Image', '36_anhang_tite15' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename15' => 'Image', '36_anhang_tite16' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename16' => 'Image', '36_anhang_tite17' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename17' => 'Image', '36_anhang_tite18' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename18' => 'Image', '36_h_preasentation' => 'Nicht in die Präsentation', '36_anhang_titef' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamef' => 'Image', '36_anhang_titeg' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameg' => 'Image', '36_anhang_titeh' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameh' => 'Image', '36_anhang_titei' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamei' => 'Image', '36_anhang_titej' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamej' => 'Image', '36_anhang_titek' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamek' => 'Image', '36_anhang_titel' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamel' => 'Image', '36_anhang_titem' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamem' => 'Image', '36_anhang_titen' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamen' => 'Image', '36_anhang_titeo' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameo' => 'Image', '36_anhang_titep' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamep' => 'Image', '36_anhang_titeq' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameq' => 'Image', '36_anhang_titer' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamer' => 'Image', '36_anhang_tites' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenames' => 'Image', '36_anhang_titet' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamet' => 'Image', '36_anhang_tite19' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename19' => 'Image', '36_anhang_tite20' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename20' => 'Image', '36_anhang_tite21' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename21' => 'Image', '36_anhang_tite22' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename22' => 'Image', '36_anhang_tite23' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename23' => 'Image', '36_anhang_tite24' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename24' => 'Image', '36_anhang_tite25' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename25' => 'Image', '36_anhang_tite26' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename26' => 'Image', '36_anhang_tite27' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename27' => 'Image', '36_anhang_tite28' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename28' => 'Image', '36_anhang_tite29' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename29' => 'Image', '36_anhang_tite30' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename30' => 'Image', '36_anhang_tite31' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename32' => 'Image', '36_anhang_tite33' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename33' => 'Image', '36_anhang_tite34' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename34' => 'Image', '36_Relationen.relation_art' => 'Art', '36_Relationen.relation_link' => 'Interner Link', '36_volltext' => 'Brieftext (Digitalisat Leitdruck oder Transkript Handschrift)', '36_History.hisbearbeiter' => 'Bearbeiter', '36_History.hisschritt' => 'Bearbeitungsschritt', '36_History.hisdatum' => 'Datum', '36_History.hisnotiz' => 'Notiz', '36_personen' => 'Personen', '36_werke' => 'Werke', '36_orte' => 'Orte', '36_themen' => 'Themen', '36_briedfehlt' => 'Fehlt', '36_briefbestellt' => 'Bestellt', '36_intrans' => 'Transkription', '36_intranskorr1' => 'Transkription Korrektur 1', '36_intranskorr2' => 'Transkription Korrektur 2', '36_intranscheck' => 'Transkription Korr. geprüft', '36_intranseintr' => 'Transkription Korr. eingetr', '36_inannotcheck' => 'Auszeichnungen Reg. geprüft', '36_inkollation' => 'Auszeichnungen Kollationierung', '36_inkollcheck' => 'Auszeichnungen Koll. geprüft', '36_himageupload' => 'H/h Digis hochgeladen', '36_dimageupload' => 'D Digis hochgeladen', '36_stand' => 'Bearbeitungsstand (Webseite)', '36_stand_d' => 'Bearbeitungsstand (Druck)', '36_timecreate' => 'Erstellt am', '36_timelastchg' => 'Zuletzt gespeichert am', '36_comment' => 'Kommentar(intern)', '36_accessid' => 'Access ID', '36_accessidalt' => 'Access ID-alt', '36_digifotos' => 'Digitalisat Fotos', '36_imagelink' => 'Imagelink', '36_vermekrbehler' => 'Notizen Behler', '36_vermekrotto' => 'Anmerkungen Otto', '36_vermekraccess' => 'Bearb-Vermerke Access', '36_zeugenbeschreib' => 'Zeugenbeschreibung', '36_sprache' => 'Sprache', '36_accessinfo1' => 'Archiv H (+ Signatur)', '36_korrekturbd36' => 'Korrekturen Bd. 36', '36_druckbd36' => 'Druckrelevant Bd. 36', '36_digitalisath1' => 'Digitalisat_H', '36_digitalisath2' => 'Digitalisat_h', '36_titelhs' => 'Titel_Hs', '36_accessinfo2' => 'Archiv H (+ Signatur)', '36_accessinfo3' => 'Sigle (Dokumentiert in + Bd./Nr./S.)', '36_accessinfo4' => 'Sigle (Druck in + Bd./Nr./S.)', '36_KFSA Hand.hschreibstoff' => 'Schreibstoff', '36_Relationen.relation_anmerkung' => null, '36_anhang_tite35' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename35' => 'Image', '36_anhang_tite36' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename36' => 'Image', '36_anhang_tite37' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename37' => 'Image', '36_anhang_tite38' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename38' => 'Image', '36_anhang_tite39' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename39' => 'Image', '36_anhang_tite40' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename40' => 'Image', '36_anhang_tite41' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename41' => 'Image', '36_anhang_tite42' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename42' => 'Image', '36_anhang_tite43' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename43' => 'Image', '36_anhang_tite44' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename44' => 'Image', '36_anhang_tite45' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename45' => 'Image', '36_anhang_tite46' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename46' => 'Image', '36_anhang_tite47' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename47' => 'Image', '36_anhang_tite48' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename48' => 'Image', '36_anhang_tite49' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename49' => 'Image', '36_anhang_tite50' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename50' => 'Image', '36_anhang_tite51' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename51' => 'Image', '36_anhang_tite52' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename52' => 'Image', '36_anhang_tite53' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename53' => 'Image', '36_anhang_tite54' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename54' => 'Image', '36_KFSA Hand.hbeschreibung' => 'Beschreibung', '36_KFSA Kritanhang.krit_infotyp' => 'Infotyp', '36_KFSA Kritanhang.krit_infotext' => 'Infotext', '36_datumspezif' => 'Datum Spezifikation', 'index_orte_10' => 'Orte', 'index_orte_10.content' => 'Orte', 'index_orte_10.comment' => 'Orte (Kommentar)', 'index_personen_11' => 'Personen', 'index_personen_11.content' => 'Personen', 'index_personen_11.comment' => 'Personen (Kommentar)', 'index_werke_12' => 'Werke', 'index_werke_12.content' => 'Werke', 'index_werke_12.comment' => 'Werke (Kommentar)', 'index_periodika_13' => 'Periodika', 'index_periodika_13.content' => 'Periodika', 'index_periodika_13.comment' => 'Periodika (Kommentar)', 'index_sachen_14' => 'Sachen', 'index_sachen_14.content' => 'Sachen', 'index_sachen_14.comment' => 'Sachen (Kommentar)', 'index_koerperschaften_15' => 'Koerperschaften', 'index_koerperschaften_15.content' => 'Koerperschaften', 'index_koerperschaften_15.comment' => 'Koerperschaften (Kommentar)', 'index_zitate_16' => 'Zitate', 'index_zitate_16.content' => 'Zitate', 'index_zitate_16.comment' => 'Zitate (Kommentar)', 'index_korrespondenzpartner_17' => 'Korrespondenzpartner', 'index_korrespondenzpartner_17.content' => 'Korrespondenzpartner', 'index_korrespondenzpartner_17.comment' => 'Korrespondenzpartner (Kommentar)', 'index_archive_18' => 'Archive', 'index_archive_18.content' => 'Archive', 'index_archive_18.comment' => 'Archive (Kommentar)', 'index_literatur_19' => 'Literatur', 'index_literatur_19.content' => 'Literatur', 'index_literatur_19.comment' => 'Literatur (Kommentar)', 'index_kunstwerke_kfsa_20' => 'Kunstwerke KFSA', 'index_kunstwerke_kfsa_20.content' => 'Kunstwerke KFSA', 'index_kunstwerke_kfsa_20.comment' => 'Kunstwerke KFSA (Kommentar)', 'index_druckwerke_kfsa_21' => 'Druckwerke KFSA', 'index_druckwerke_kfsa_21.content' => 'Druckwerke KFSA', 'index_druckwerke_kfsa_21.comment' => 'Druckwerke KFSA (Kommentar)', '36_fulltext' => 'XML Volltext', '36_html' => 'HTML Volltext', '36_publicHTML' => 'HTML Volltext', '36_plaintext' => 'Volltext', 'transcript.text' => 'Transkripte', 'folders' => 'Mappen', 'notes' => 'Notizen', 'notes.title' => 'Notizen (Titel)', 'notes.content' => 'Notizen', 'notes.category' => 'Notizen (Kategorie)', 'key' => 'FuD Schlüssel' ) ) $html = 'Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<br>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<span class="offset-4 ">lle</span> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<span class="weight-bold slant-italic ">Enéide</span>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<br>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<br>„<span class="weight-bold slant-italic ">The rest is silence</span>“<br>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<br>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<br>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<br>A. de Schlegel.' $isaprint = true $isnewtranslation = false $statemsg = 'betamsg15' $cittitle = '' $description = 'August Wilhelm von Schlegel an Achille-Léon-Victor de Broglie am 21.12.1838, Bonn' $adressatort = 'Unknown' $absendeort = 'Bonn <a class="gndmetadata" target="_blank" href="http://d-nb.info/gnd/1001909-1">GND</a>' $date = '21.12.1838' $adressat = array( (int) 1461 => array( 'ID' => '1461', 'project' => '1', 'timecreate' => '2013-03-25 12:05:46', 'timelastchg' => '2019-08-02 10:09:21', 'key' => 'AWS-ap-004l', 'docTyp' => array( 'name' => 'Person', 'id' => '39' ), '39_fulltext' => '', '39_html' => '', '39_geschlecht' => 'm', '39_name' => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de ', '39_gebdatum' => '1785-11-28', '39_toddatum' => '1870-01-25', '39_dbid' => '116562463', '39_quellen' => 'WBIS@http://db.saur.de/WBIS/biographicMicroficheDocument.jsf@F28149@ Wikipedia@https://de.wikipedia.org/wiki/Achille-L%C3%A9on-Victor_de_Broglie@', '39_lebenwirken' => 'Politiker, Schriftsteller Achille-Léon-Victor de Broglie war der Sohn des Generals Claude-Victor de Broglie. Nach dem Tod seines Vaters und seines Großvaters wurde er 1804 Herzog de Broglie. Unter Napoleon schlug er eine politische und diplomatische Laufbahn ein. 1814 wurde Broglie ins Parlament berufen. 1816 heiratete er Albertine de Staël-Holstein, die Tochter Mme de Staël-Holsteins. Bis 1830 vertrat er die Ideale der liberalen Opposition und trat gegen die Restauration ein. Nach der Juli-Revolution im selben Jahr erfolgte seine Ernennung zum vorläufigen Innenminister und Staatsrat, doch im Herbst trat Broglie zurück. In den Jahren darauf folgten zwei Amtsperioden als Außenminister (1832–1834/1834–1836). 1851 zog er sich aus der Politik zurück.', '39_werkeognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_sekliteraturognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_geburtsort' => array( 'ID' => '171', 'content' => 'Paris', 'bemerkung' => 'GND:4044660-8', 'LmAdd' => array([maximum depth reached]) ), '39_sterbeort' => array( 'ID' => '171', 'content' => 'Paris', 'bemerkung' => 'GND:4044660-8', 'LmAdd' => array([maximum depth reached]) ), '39_pdb' => 'GND', '39_beziehung' => 'Broglie, der zumeist Victor genannt wurde, heiratete 1816 Ida Albertine de Staël-Holstein. AWS hatte ein enges Verhältnis zur Familie de Staël-Holstein, welches er auch nach dem Tod der Mme de Staël-Holstein aufrecht hielt. Sein Verhältnis zu Achille-Léon-Victor de Broglie blieb jedoch eher distanziert.', '39_status_person' => 'Vollständig', 'folders' => array( (int) 0 => 'Personen', (int) 1 => 'Personen' ), '39_plaintext' => '', '_label' => '', '_descr' => '', '_model' => 'Person', '_model_title' => 'Person', '_model_titles' => 'People', '_url' => '' ) ) $adrCitation = 'Achille-Léon-Victor de Broglie' $absender = array() $absCitation = 'August Wilhelm von Schlegel' $percount = (int) 2 $notabs = false $tabs = array( 'text' => array( 'content' => 'Volltext Druck', 'exists' => '1' ), 'druck' => array( 'exists' => '1', 'content' => 'Digitalisat Druck' ) ) $parallelview = array( (int) 0 => '1', (int) 1 => '1' ) $dzi_imagesHand = array() $dzi_imagesDruck = array( (int) 0 => '/cake_fud/files/temp/images/dzi/AWS-aw-021z-0.jpg.xml', (int) 1 => '/cake_fud/files/temp/images/dzi/AWS-aw-021z-1.jpg.xml' ) $indexesintext = array() $right = '' $left = 'druck' $handschrift = array() $druck = array( 'Bibliographische Angabe' => 'Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 558‒559.', 'Incipit' => '„Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que [...]“' ) $docmain = array( 'ID' => '3119', 'project' => '1', 'timecreate' => '2013-11-05 16:50:27', 'timelastchg' => '2019-10-11 13:24:47', 'key' => 'AWS-aw-021z', 'docTyp' => array( 'name' => 'Brief', 'id' => '36' ), '36_html' => 'Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<br>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<span class="offset-4 ">lle</span> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<span class="weight-bold slant-italic ">Enéide</span>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<br>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<br>„<span class="weight-bold slant-italic ">The rest is silence</span>“<br>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<br>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<br>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<br>A. de Schlegel.', '36_xml' => '<p>Bonn, 21 décembre 38.<lb/>Monsieur le Duc,<lb/>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<lb/>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<hi rend="offset:4">lle</hi> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<hi rend="weight:bold;slant:italic">Enéide</hi>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<lb/>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<lb/>„<hi rend="weight:bold;slant:italic">The rest is silence</hi>“<lb/>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<lb/>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<lb/>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<lb/>A. de Schlegel.</p>', '36_xml_standoff' => 'Bonn, 21 décembre 38.<lb/>Monsieur le Duc,<lb/>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!<lb/>Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois M<hi rend="offset:4">lle</hi> Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’<hi rend="weight:bold;slant:italic">Enéide</hi>, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.<lb/>Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!<lb/>„<hi rend="weight:bold;slant:italic">The rest is silence</hi>“<lb/>J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.<lb/>Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.<lb/>V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur<lb/>A. de Schlegel.', '36_briefid' => 'Pange1938_AWSanVBroglie_21121838', '36_absender' => array( (int) 0 => array( 'ID' => '7125', 'content' => 'August Wilhelm von Schlegel', 'bemerkung' => '', 'altBegriff' => 'Schlegel, August Wilhelm von', 'LmAdd' => array( [maximum depth reached] ) ) ), '36_adressat' => array( (int) 0 => array( 'ID' => '7662', 'content' => 'Achille-Léon-Victor de Broglie', 'bemerkung' => '', 'altBegriff' => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de', 'LmAdd' => array( [maximum depth reached] ) ) ), '36_datumvon' => '1838-12-21', '36_sprache' => array( (int) 0 => 'Französisch', (int) 1 => 'Englisch' ), '36_absenderort' => array( (int) 0 => array( 'ID' => '887', 'content' => 'Bonn', 'bemerkung' => 'GND:1001909-1', 'altBegriff' => '', 'LmAdd' => array([maximum depth reached]) ) ), '36_leitd' => 'Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 558‒559.', '36_status' => 'Einmal kollationierter Druckvolltext ohne Registerauszeichnung', '36_Datum' => '1838-12-21', '36_facet_absender' => array( (int) 0 => 'August Wilhelm von Schlegel' ), '36_facet_absender_reverse' => array( (int) 0 => 'Schlegel, August Wilhelm von' ), '36_facet_adressat' => array( (int) 0 => 'Achille-Léon-Victor de Broglie' ), '36_facet_adressat_reverse' => array( (int) 0 => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de' ), '36_facet_absenderort' => array( (int) 0 => 'Bonn' ), '36_facet_adressatort' => '', '36_facet_status' => 'Einmal kollationierter Druckvolltext ohne Registerauszeichnung', '36_facet_datengeberhand' => '', '36_facet_sprache' => array( (int) 0 => 'Französisch', (int) 1 => 'Englisch' ), '36_facet_korrespondenten' => array( (int) 0 => 'Achille-Léon-Victor de Broglie' ), '36_Digitalisat_Druck_Server' => array( (int) 0 => 'AWS-aw-021z-0.jpg', (int) 1 => 'AWS-aw-021z-1.jpg' ), '_label' => '', '_descr' => '', '_model' => 'Letter', '_model_title' => 'Letter', '_model_titles' => 'Letters', '_url' => '' ) $doctype_name = 'Letters' $captions = array( '36_dummy' => '', '36_absender' => 'Absender/Verfasser', '36_absverif1' => 'Verfasser Verifikation', '36_absender2' => 'Verfasser 2', '36_absverif2' => 'Verfasser 2 Verifikation', '36_absbrieftyp2' => 'Verfasser 2 Brieftyp', '36_absender3' => 'Verfasser 3', '36_absverif3' => 'Verfasser 3 Verifikation', '36_absbrieftyp3' => 'Verfasser 3 Brieftyp', '36_adressat' => 'Adressat/Empfänger', '36_adrverif1' => 'Empfänger Verifikation', '36_adressat2' => 'Empfänger 2', '36_adrverif2' => 'Empfänger 2 Verifikation', '36_adressat3' => 'Empfänger 3', '36_adrverif3' => 'Empfänger 3 Verifikation', '36_adressatfalsch' => 'Empfänger_falsch', '36_absenderort' => 'Ort Absender/Verfasser', '36_absortverif1' => 'Ort Verfasser Verifikation', '36_absortungenau' => 'Ort Verfasser ungenau', '36_absenderort2' => 'Ort Verfasser 2', '36_absortverif2' => 'Ort Verfasser 2 Verifikation', '36_absenderort3' => 'Ort Verfasser 3', '36_absortverif3' => 'Ort Verfasser 3 Verifikation', '36_adressatort' => 'Ort Adressat/Empfänger', '36_adrortverif' => 'Ort Empfänger Verifikation', '36_datumvon' => 'Datum von', '36_datumbis' => 'Datum bis', '36_altDat' => 'Datum/Datum manuell', '36_datumverif' => 'Datum Verifikation', '36_sortdatum' => 'Datum zum Sortieren', '36_wochentag' => 'Wochentag nicht erzeugen', '36_sortdatum1' => 'Briefsortierung', '36_fremddatierung' => 'Fremddatierung', '36_typ' => 'Brieftyp', '36_briefid' => 'Brief Identifier', '36_purl_web' => 'PURL web', '36_status' => 'Bearbeitungsstatus', '36_anmerkung' => 'Anmerkung (intern)', '36_anmerkungextern' => 'Anmerkung (extern)', '36_datengeber' => 'Datengeber', '36_purl' => 'OAI-Id', '36_leitd' => 'Druck 1:Bibliographische Angabe', '36_druck2' => 'Druck 2:Bibliographische Angabe', '36_druck3' => 'Druck 3:Bibliographische Angabe', '36_internhand' => 'Zugehörige Handschrift', '36_datengeberhand' => 'Datengeber', '36_purlhand' => 'OAI-Id', '36_purlhand_alt' => 'OAI-Id (alternative)', '36_signaturhand' => 'Signatur', '36_signaturhand_alt' => 'Signatur (alternative)', '36_h1prov' => 'Provenienz', '36_h1zahl' => 'Blatt-/Seitenzahl', '36_h1format' => 'Format', '36_h1besonder' => 'Besonderheiten', '36_hueberlieferung' => 'Ãœberlieferung', '36_infoinhalt' => 'Verschollen/erschlossen: Information über den Inhalt', '36_heditor' => 'Editor/in', '36_hredaktion' => 'Redakteur/in', '36_interndruck' => 'Zugehörige Druck', '36_band' => 'KFSA Band', '36_briefnr' => 'KFSA Brief-Nr.', '36_briefseite' => 'KFSA Seite', '36_incipit' => 'Incipit', '36_textgrundlage' => 'Textgrundlage Sigle', '36_uberstatus' => 'Ãœberlieferungsstatus', '36_gattung' => 'Gattung', '36_korrepsondentds' => 'Korrespondent_DS', '36_korrepsondentfs' => 'Korrespondent_FS', '36_ermitteltvon' => 'Ermittelt von', '36_metadatenintern' => 'Metadaten (intern)', '36_beilagen' => 'Beilage(en)', '36_abszusatz' => 'Verfasser Zusatzinfos', '36_adrzusatz' => 'Empfänger Zusatzinfos', '36_absortzusatz' => 'Verfasser Ort Zusatzinfos', '36_adrortzusatz' => 'Empfänger Ort Zusatzinfos', '36_datumzusatz' => 'Datum Zusatzinfos', '36_' => '', '36_KFSA Hand.hueberleiferung' => 'Ãœberlieferungsträger', '36_KFSA Hand.harchiv' => 'Archiv', '36_KFSA Hand.hsignatur' => 'Signatur', '36_KFSA Hand.hprovenienz' => 'Provenienz', '36_KFSA Hand.harchivlalt' => 'Archiv_alt', '36_KFSA Hand.hsignaturalt' => 'Signatur_alt', '36_KFSA Hand.hblattzahl' => 'Blattzahl', '36_KFSA Hand.hseitenzahl' => 'Seitenzahl', '36_KFSA Hand.hformat' => 'Format', '36_KFSA Hand.hadresse' => 'Adresse', '36_KFSA Hand.hvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Hand.hzusatzinfo' => 'H Zusatzinfos', '36_KFSA Druck.drliteratur' => 'Druck in', '36_KFSA Druck.drsigle' => 'Sigle', '36_KFSA Druck.drbandnrseite' => 'Bd./Nr./S.', '36_KFSA Druck.drfaksimile' => 'Faksimile', '36_KFSA Druck.drvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Druck.dzusatzinfo' => 'D Zusatzinfos', '36_KFSA Doku.dokliteratur' => 'Dokumentiert in', '36_KFSA Doku.doksigle' => 'Sigle', '36_KFSA Doku.dokbandnrseite' => 'Bd./Nr./S.', '36_KFSA Doku.dokfaksimile' => 'Faksimile', '36_KFSA Doku.dokvollstaendig' => 'Vollständigkeit', '36_KFSA Doku.dokzusatzinfo' => 'A Zusatzinfos', '36_Link Druck.url_titel_druck' => 'Titel/Bezeichnung', '36_Link Druck.url_image_druck' => 'Link zu Online-Dokument', '36_Link Hand.url_titel_hand' => 'Titel/Bezeichnung', '36_Link Hand.url_image_hand' => 'Link zu Online-Dokument', '36_preasentation' => 'Nicht in die Präsentation', '36_verlag' => 'Verlag', '36_anhang_tite0' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename0' => 'Image', '36_anhang_tite1' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename1' => 'Image', '36_anhang_tite2' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename2' => 'Image', '36_anhang_tite3' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename3' => 'Image', '36_anhang_tite4' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename4' => 'Image', '36_anhang_tite5' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename5' => 'Image', '36_anhang_tite6' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename6' => 'Image', '36_anhang_tite7' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename7' => 'Image', '36_anhang_tite8' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename8' => 'Image', '36_anhang_tite9' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename9' => 'Image', '36_anhang_titea' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamea' => 'Image', '36_anhang_titeb' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameb' => 'Image', '36_anhang_titec' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamec' => 'Image', '36_anhang_tited' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamed' => 'Image', '36_anhang_titee' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamee' => 'Image', '36_anhang_titeu' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameu' => 'Image', '36_anhang_titev' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamev' => 'Image', '36_anhang_titew' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamew' => 'Image', '36_anhang_titex' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamex' => 'Image', '36_anhang_titey' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamey' => 'Image', '36_anhang_titez' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamez' => 'Image', '36_anhang_tite10' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename10' => 'Image', '36_anhang_tite11' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename11' => 'Image', '36_anhang_tite12' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename12' => 'Image', '36_anhang_tite13' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename13' => 'Image', '36_anhang_tite14' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename14' => 'Image', '36_anhang_tite15' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename15' => 'Image', '36_anhang_tite16' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename16' => 'Image', '36_anhang_tite17' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename17' => 'Image', '36_anhang_tite18' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename18' => 'Image', '36_h_preasentation' => 'Nicht in die Präsentation', '36_anhang_titef' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamef' => 'Image', '36_anhang_titeg' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameg' => 'Image', '36_anhang_titeh' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameh' => 'Image', '36_anhang_titei' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamei' => 'Image', '36_anhang_titej' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamej' => 'Image', '36_anhang_titek' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamek' => 'Image', '36_anhang_titel' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamel' => 'Image', '36_anhang_titem' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamem' => 'Image', '36_anhang_titen' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamen' => 'Image', '36_anhang_titeo' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameo' => 'Image', '36_anhang_titep' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamep' => 'Image', '36_anhang_titeq' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenameq' => 'Image', '36_anhang_titer' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamer' => 'Image', '36_anhang_tites' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenames' => 'Image', '36_anhang_titet' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcenamet' => 'Image', '36_anhang_tite19' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename19' => 'Image', '36_anhang_tite20' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename20' => 'Image', '36_anhang_tite21' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename21' => 'Image', '36_anhang_tite22' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename22' => 'Image', '36_anhang_tite23' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename23' => 'Image', '36_anhang_tite24' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename24' => 'Image', '36_anhang_tite25' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename25' => 'Image', '36_anhang_tite26' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename26' => 'Image', '36_anhang_tite27' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename27' => 'Image', '36_anhang_tite28' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename28' => 'Image', '36_anhang_tite29' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename29' => 'Image', '36_anhang_tite30' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename30' => 'Image', '36_anhang_tite31' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename32' => 'Image', '36_anhang_tite33' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename33' => 'Image', '36_anhang_tite34' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename34' => 'Image', '36_Relationen.relation_art' => 'Art', '36_Relationen.relation_link' => 'Interner Link', '36_volltext' => 'Brieftext (Digitalisat Leitdruck oder Transkript Handschrift)', '36_History.hisbearbeiter' => 'Bearbeiter', '36_History.hisschritt' => 'Bearbeitungsschritt', '36_History.hisdatum' => 'Datum', '36_History.hisnotiz' => 'Notiz', '36_personen' => 'Personen', '36_werke' => 'Werke', '36_orte' => 'Orte', '36_themen' => 'Themen', '36_briedfehlt' => 'Fehlt', '36_briefbestellt' => 'Bestellt', '36_intrans' => 'Transkription', '36_intranskorr1' => 'Transkription Korrektur 1', '36_intranskorr2' => 'Transkription Korrektur 2', '36_intranscheck' => 'Transkription Korr. geprüft', '36_intranseintr' => 'Transkription Korr. eingetr', '36_inannotcheck' => 'Auszeichnungen Reg. geprüft', '36_inkollation' => 'Auszeichnungen Kollationierung', '36_inkollcheck' => 'Auszeichnungen Koll. geprüft', '36_himageupload' => 'H/h Digis hochgeladen', '36_dimageupload' => 'D Digis hochgeladen', '36_stand' => 'Bearbeitungsstand (Webseite)', '36_stand_d' => 'Bearbeitungsstand (Druck)', '36_timecreate' => 'Erstellt am', '36_timelastchg' => 'Zuletzt gespeichert am', '36_comment' => 'Kommentar(intern)', '36_accessid' => 'Access ID', '36_accessidalt' => 'Access ID-alt', '36_digifotos' => 'Digitalisat Fotos', '36_imagelink' => 'Imagelink', '36_vermekrbehler' => 'Notizen Behler', '36_vermekrotto' => 'Anmerkungen Otto', '36_vermekraccess' => 'Bearb-Vermerke Access', '36_zeugenbeschreib' => 'Zeugenbeschreibung', '36_sprache' => 'Sprache', '36_accessinfo1' => 'Archiv H (+ Signatur)', '36_korrekturbd36' => 'Korrekturen Bd. 36', '36_druckbd36' => 'Druckrelevant Bd. 36', '36_digitalisath1' => 'Digitalisat_H', '36_digitalisath2' => 'Digitalisat_h', '36_titelhs' => 'Titel_Hs', '36_accessinfo2' => 'Archiv H (+ Signatur)', '36_accessinfo3' => 'Sigle (Dokumentiert in + Bd./Nr./S.)', '36_accessinfo4' => 'Sigle (Druck in + Bd./Nr./S.)', '36_KFSA Hand.hschreibstoff' => 'Schreibstoff', '36_Relationen.relation_anmerkung' => null, '36_anhang_tite35' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename35' => 'Image', '36_anhang_tite36' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename36' => 'Image', '36_anhang_tite37' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename37' => 'Image', '36_anhang_tite38' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename38' => 'Image', '36_anhang_tite39' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename39' => 'Image', '36_anhang_tite40' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename40' => 'Image', '36_anhang_tite41' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename41' => 'Image', '36_anhang_tite42' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename42' => 'Image', '36_anhang_tite43' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename43' => 'Image', '36_anhang_tite44' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename44' => 'Image', '36_anhang_tite45' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename45' => 'Image', '36_anhang_tite46' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename46' => 'Image', '36_anhang_tite47' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename47' => 'Image', '36_anhang_tite48' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename48' => 'Image', '36_anhang_tite49' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename49' => 'Image', '36_anhang_tite50' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename50' => 'Image', '36_anhang_tite51' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename51' => 'Image', '36_anhang_tite52' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename52' => 'Image', '36_anhang_tite53' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename53' => 'Image', '36_anhang_tite54' => 'Titel/Bezeichnung', '36_sourcename54' => 'Image', '36_KFSA Hand.hbeschreibung' => 'Beschreibung', '36_KFSA Kritanhang.krit_infotyp' => 'Infotyp', '36_KFSA Kritanhang.krit_infotext' => 'Infotext', '36_datumspezif' => 'Datum Spezifikation', 'index_orte_10' => 'Orte', 'index_orte_10.content' => 'Orte', 'index_orte_10.comment' => 'Orte (Kommentar)', 'index_personen_11' => 'Personen', 'index_personen_11.content' => 'Personen', 'index_personen_11.comment' => 'Personen (Kommentar)', 'index_werke_12' => 'Werke', 'index_werke_12.content' => 'Werke', 'index_werke_12.comment' => 'Werke (Kommentar)', 'index_periodika_13' => 'Periodika', 'index_periodika_13.content' => 'Periodika', 'index_periodika_13.comment' => 'Periodika (Kommentar)', 'index_sachen_14' => 'Sachen', 'index_sachen_14.content' => 'Sachen', 'index_sachen_14.comment' => 'Sachen (Kommentar)', 'index_koerperschaften_15' => 'Koerperschaften', 'index_koerperschaften_15.content' => 'Koerperschaften', 'index_koerperschaften_15.comment' => 'Koerperschaften (Kommentar)', 'index_zitate_16' => 'Zitate', 'index_zitate_16.content' => 'Zitate', 'index_zitate_16.comment' => 'Zitate (Kommentar)', 'index_korrespondenzpartner_17' => 'Korrespondenzpartner', 'index_korrespondenzpartner_17.content' => 'Korrespondenzpartner', 'index_korrespondenzpartner_17.comment' => 'Korrespondenzpartner (Kommentar)', 'index_archive_18' => 'Archive', 'index_archive_18.content' => 'Archive', 'index_archive_18.comment' => 'Archive (Kommentar)', 'index_literatur_19' => 'Literatur', 'index_literatur_19.content' => 'Literatur', 'index_literatur_19.comment' => 'Literatur (Kommentar)', 'index_kunstwerke_kfsa_20' => 'Kunstwerke KFSA', 'index_kunstwerke_kfsa_20.content' => 'Kunstwerke KFSA', 'index_kunstwerke_kfsa_20.comment' => 'Kunstwerke KFSA (Kommentar)', 'index_druckwerke_kfsa_21' => 'Druckwerke KFSA', 'index_druckwerke_kfsa_21.content' => 'Druckwerke KFSA', 'index_druckwerke_kfsa_21.comment' => 'Druckwerke KFSA (Kommentar)', '36_fulltext' => 'XML Volltext', '36_html' => 'HTML Volltext', '36_publicHTML' => 'HTML Volltext', '36_plaintext' => 'Volltext', 'transcript.text' => 'Transkripte', 'folders' => 'Mappen', 'notes' => 'Notizen', 'notes.title' => 'Notizen (Titel)', 'notes.content' => 'Notizen', 'notes.category' => 'Notizen (Kategorie)', 'key' => 'FuD Schlüssel' ) $query_id = '67401d7fbb7f3' $value = '„Bonn, 21 décembre 38.<br>Monsieur le Duc,<br>J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que [...]“' $key = 'Incipit' $adrModalInfo = array( 'ID' => '1461', 'project' => '1', 'timecreate' => '2013-03-25 12:05:46', 'timelastchg' => '2019-08-02 10:09:21', 'key' => 'AWS-ap-004l', 'docTyp' => array( 'name' => 'Person', 'id' => '39' ), '39_fulltext' => '', '39_html' => '', '39_geschlecht' => 'm', '39_name' => 'Broglie, Achille-Léon-Victor de ', '39_gebdatum' => '1785-11-28', '39_toddatum' => '1870-01-25', '39_dbid' => '116562463', '39_quellen' => 'WBIS@http://db.saur.de/WBIS/biographicMicroficheDocument.jsf@F28149@ Wikipedia@https://de.wikipedia.org/wiki/Achille-L%C3%A9on-Victor_de_Broglie@', '39_lebenwirken' => 'Politiker, Schriftsteller Achille-Léon-Victor de Broglie war der Sohn des Generals Claude-Victor de Broglie. Nach dem Tod seines Vaters und seines Großvaters wurde er 1804 Herzog de Broglie. Unter Napoleon schlug er eine politische und diplomatische Laufbahn ein. 1814 wurde Broglie ins Parlament berufen. 1816 heiratete er Albertine de Staël-Holstein, die Tochter Mme de Staël-Holsteins. Bis 1830 vertrat er die Ideale der liberalen Opposition und trat gegen die Restauration ein. Nach der Juli-Revolution im selben Jahr erfolgte seine Ernennung zum vorläufigen Innenminister und Staatsrat, doch im Herbst trat Broglie zurück. In den Jahren darauf folgten zwei Amtsperioden als Außenminister (1832–1834/1834–1836). 1851 zog er sich aus der Politik zurück.', '39_werkeognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_sekliteraturognd' => 'http://swb.bsz-bw.de/DB=2.104/PPNSET?PPN=160437601&INDEXSET=1', '39_geburtsort' => array( 'ID' => '171', 'content' => 'Paris', 'bemerkung' => 'GND:4044660-8', 'LmAdd' => array() ), '39_sterbeort' => array( 'ID' => '171', 'content' => 'Paris', 'bemerkung' => 'GND:4044660-8', 'LmAdd' => array() ), '39_pdb' => 'GND', '39_beziehung' => 'Broglie, der zumeist Victor genannt wurde, heiratete 1816 Ida Albertine de Staël-Holstein. AWS hatte ein enges Verhältnis zur Familie de Staël-Holstein, welches er auch nach dem Tod der Mme de Staël-Holstein aufrecht hielt. Sein Verhältnis zu Achille-Léon-Victor de Broglie blieb jedoch eher distanziert.', '39_status_person' => 'Vollständig', 'folders' => array( (int) 0 => 'Personen', (int) 1 => 'Personen' ), '39_plaintext' => '', '_label' => '', '_descr' => '', '_model' => 'Person', '_model_title' => 'Person', '_model_titles' => 'People', '_url' => '' ) $version = 'version-04-20' $domain = 'https://august-wilhelm-schlegel.de' $url = 'https://august-wilhelm-schlegel.de/version-04-20' $purl_web = 'https://august-wilhelm-schlegel.de/version-04-20/letters/view/3119' $state = '01.04.2020' $citation = 'Digitale Edition der Korrespondenz August Wilhelm Schlegels [01.04.2020]; August Wilhelm von Schlegel an Achille-Léon-Victor de Broglie; 21.12.1838' $lettermsg1 = 'August Wilhelm Schlegel: Digitale Edition der Korrespondenz [Version-04-20]' $lettermsg2 = ' <a href="https://august-wilhelm-schlegel.de/version-04-20/letters/view/3119">https://august-wilhelm-schlegel.de/version-04-20/letters/view/3119</a>.' $changeLeit = array( (int) 0 => 'Pange', (int) 1 => ' Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938' ) $sprache = 'Englisch' $caption = array( 'exists' => '1', 'content' => 'Digitalisat Druck' ) $tab = 'druck' $n = (int) 1
include - APP/View/Letters/view.ctp, line 339 View::_evaluate() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/View/View.php, line 971 View::_render() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/View/View.php, line 933 View::render() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/View/View.php, line 473 Controller::render() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/Controller/Controller.php, line 968 Dispatcher::_invoke() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/Routing/Dispatcher.php, line 200 Dispatcher::dispatch() - APP/Lib/cakephp/lib/Cake/Routing/Dispatcher.php, line 167 [main] - APP/webroot/index.php, line 109
Bonn, 21 décembre 38.
Monsieur le Duc,
J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!
Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois Mlle Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’Enéide, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.
Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!
„The rest is silence“
J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.
Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.
V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur
A. de Schlegel.
Monsieur le Duc,
J’ai différé longtemps de vous écrire, et encore aujourd’hui j’en ai à peine le courage; que peut-on vous dire sur un pareil sujet d’affliction? Toutes les paroles et surtout les paroles écrites sont froides à côté du sentiment vrai et profond de cette perte immense. Le cours d’une belle vie, si riche en biens réels, en biens de l’âme, si riche encore, après plusieurs épreuves, en espérances idéales, a été interrompu subitement. Vous avez perdu la digne compagne de votre noble carrière; vos enfants, la mère la plus aimante, mais aimante d’un amour céleste qui les guidait dans les voyes de la vertu et de la piété, plus encore par son exemple que par ses conseils. Dans la vie de Madame de Staël le bonheur de sa fille fut le dernier grand intérêt: dans le temps elle m’en parlait sans cesse. Elle espérait beaucoup de cette union; cependant sa prévision est restée bien au-dessous de la réalité. Mais aurait-elle pu présager que la mort ferait de si cruels ravages dans la vie de famille la plus parfaite, et si peu d’années après que les portes d’airain se furent fermées sur elle-même! Cela aurait accablé sa longue agonie de nouvelles souffrances. Qu’on est donc heureux de ne pas prévoir l’avenir!
Pour moi, Monsieur, il n’y a plus guère d’avenir sur cette terre: mon cœur vit sur le passe! Hélas! mes souvenirs se reportent plus loin en arrière que le vôtre, et me retracent mille traits touchants, qui aujourd’hui m’affectent douloureusement. J’ai vu la première fois Mlle Albertine de Staël, ornée de toutes les grâces de l’enfance, lâge de sept ans. Par nos lectures communes j’ai pu observer le développement de sa sensibilité délicate. Je l’aidais à lire Virgile dans l’original, elle fut ravie du quatrième livre de l’Enéide, et mon admiration, en oubliant le poète, se tourna vers la candeur de cette âme si pure. A peine âgée de quinze ans, je l’ai vu montrer un courage héroïque dans le péril le plus imminent. Nous fûmes surpris dans le golfe Bothnique par une affreuse tempête, de sorte que les vagues inondaient à chaque instant notre frêle bâtiment. Au milieu du trouble général, elle se soutenait, elle portait la sérénité sur son front, uniquement occupée qu’elle était de dissiper les terreurs de sa mère.
Madame de Broglie m’a conservé sans altération, jusqu’à la fin de sa vie, cette amitié qui lui avait été transmise comme un legs de sa mère. Elle m’en a donné une nouvelle preuve par sa dernière lettre, où sa belle et grande âme se montre toute entière et qui est pour moi d’un prix inestimable. Elle me demanda des communications ultérieures sur un sujet placé hors de la sphère mondaine, sur lequel nos sentiments étaient peut-être plus d’accord que nos opinions; elle me promit les siennes. Mais hélas!
„The rest is silence“
J’ignore si ma destinée me réserve encore le bonheur de vous revoir, vous et votre famille, ou si mes larmes resteront toujours solitaires. Accordez-moi, je vous en supplie, une part quelconque dans votre amitié, et donnez m’en la certitude par quelques lignes de votre main. Ce sera pour moi une puissante consolation. Pensez à mon triste isolement.
Adieu, Monsieur, veuillez agréer l’assurance de mon admiration et de mon dévouement respectueux.
V[otre] tr[ès] ob[éissant] et tr[ès] h[umble] serviteur
A. de Schlegel.