• August Wilhelm von Schlegel to Henry T. Colebrooke

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: Hampstead · Date: [ca. Juli 1820]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Henry T. Colebrooke
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: Hampstead
  • Date: [ca. Juli 1820]
  • Notations: Konzept. Datum sowie Absende- und Empfangsort erschlossen.
    Printed Text
  • Bibliography: Rocher, Rosane und Ludo Rocher: Founders of Western Indology. August Wilhelm von Schlegel and Henry Thomas Colebrooke in correspondence 1820–1837. Wiesbaden 2013, S. 29–32.
  • Incipit: „[1] Mr Je n’ai pas l’honneur de Vs être personnel. connu et je sens bien que je m’écarte des usages établis [...]“
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33441
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.5,Nr.36
  • Number of Pages: 3S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 20,3 x 12,6 cm
    Language
  • French
  • Sanskrit
    Editors
  • Hanneder, Jürgen
  • Möhle, Berit
  • Varwig, Olivia
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[1] Mr Je n’ai pas l’honneur de Vs être personnel. connu et je sens bien que je m’écarte des usages établis en prenant la liberté de Vs adresser une lettre. Mais avec la celébrité dont Vs jouissez dans toute l’Europe et particulièrement en Allemagne vs ne devez pas être surpris d’être connu de ceux que Vs ne connaissez pas. Je consulte sans cesse Vos savans travaux, je les admire, et je Vs dois une grande reconnoissance pour m’avoir frayé la route le chemin d’une étude favorite: c’est à ces titres que je reclame un accueil favorable de votre part. Depuis peu d’années seulement j’ai commencé l à apprendre le Sanscrit je me suis passionné pour cette belle langue et pour les monumens de poësie et de philosophie antique qu’elle nous conserve. Maintenant je me vois à même de consacrer une grande partie de mon loisir à cette étude. J’ai fait au Gouvernement ministère Prussien un rapport sur l’importance et l’utilité de cette branche nouvelle d’érudition, mes propositions tendant à l’introduire et à la propager en Allemagne ont été approuvées, et le Gouvt m’a chargé de faire graver à ses frais des types Devanagari, afin de pouvoir imprimer ici des livres élémentaires et des textes en langue Sanscrite. Je viens d’entreprendre un ouvrage périodique en Allemagnend intitulé Bibliothèque Indienne dont j’aurai prochainement l’honneur de Vs envoyer les premiers cahiers. Je travaille à ce une comparaison du Sanscrit avec les langues Grecque et Latine des avec les reste de l’Etrusque de l’Osque et des autres dialectes primitifs de l’Antique Italie - ensuite avec les branches de les la tige teutonique: le Gothique, l’Anglosaxon le Francique et le Scandinave. Je donnerai [2] cet ouvrage en Latin - je compte en général employer cette langue universelle dans mes travaux philologiques sur le sanscrit. Il paroît qu’il y a dans ma famille un penchant héréditaire de s’occuper des choses Indiennes. L’un des mes frères est mort très jeune à Madras, étant entré au service Britannique dans un regiment hanovrien. Il avoit fait plusieurs voyage dans l’interieur principalement dans un but militaire et recueilli beaucoup d’observations, mais ses papiers ne me sont jamais parvenues. Mon frere cadet Frederic Schlegel a passé quelques années à Paris pour étudier le Persan et le Sanscit Mr Alex. Hamilton lui a prêté ses secours. Il a ensuite publié en 1806 ses le resultat de ses recherches dans un livre sur la langue et l’antique philosophie des Indiens. Mais à cette époque on manquoit encore de tous les secours – En général pas par l’effet du système continental jusqu’à la paix Européenne, les travaux des Anglais publiés soit dans l’Inde soit en Angleterre n’ont pas pu pénétrer sur le continent. Encore à présent cette étude est presque inaccessible, c’est vraiment un objet trop durlabhaṃ pour nous autres à cause de la difficulté de se procurer les livres. Je n’ai trouvé nulle part le moyen d’acheter Votre excellente édition de l’Amara Kosh sans laquelle je n’aurois pas pu faire un pas: je ne la possède que par la bonté de mon digne ami Sir J. Mack. – J’ai pourtant réussi à me procurer rassembler dans ma bibliothèque la plupart des textes Sanscrits imprimés à Calcutta et a Serampore, mais malgré toutes les peines que je me suis données, il me manque encore plusieurs ouvrages importans: l’original des [3] lois de Menou, le Bhagavat-Gitá, le Gita-Govinda &c.
Je me croirois fort heureux Mr si Vous vouliez me permettre d’entretenir avec Vs des communications littéraires, de vous adresser des questions et de consulter l’oracle de Vos lumieres dans les embarras où l’on se trouve si souvent engagé dans ce genre de recherches. J’augure bien du succès de ma pétition, puisque Mr Th Campb. qui a honoré d notre université nouvellement fondée de sa présence veut bien se charger de ma demande vous faire parvenir ma lettre et de l’accompagner de quelques lignes
Je ferai prochainement un voyage à
P. pour tirer parti des Mscts qui s’y trouvent. Mais ce n’est rien à coté des richesses dans ce genre accumulées en Angleterre. N’existe-t-il point de catalogue imprimé des Mscts contenus dans le Musée Britannique et dans la collection de la Compagnie des Indes? Je compte bien venir aller à Londres, soit pour mais je ne prévois pas encore à quelle époque. Il n’y a pas de mal à différer, je n’en serai d’autant mieux préparé.
[4] [leer]
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[1] Mr Je n’ai pas l’honneur de Vs être personnel. connu et je sens bien que je m’écarte des usages établis en prenant la liberté de Vs adresser une lettre. Mais avec la celébrité dont Vs jouissez dans toute l’Europe et particulièrement en Allemagne vs ne devez pas être surpris d’être connu de ceux que Vs ne connaissez pas. Je consulte sans cesse Vos savans travaux, je les admire, et je Vs dois une grande reconnoissance pour m’avoir frayé la route le chemin d’une étude favorite: c’est à ces titres que je reclame un accueil favorable de votre part. Depuis peu d’années seulement j’ai commencé l à apprendre le Sanscrit je me suis passionné pour cette belle langue et pour les monumens de poësie et de philosophie antique qu’elle nous conserve. Maintenant je me vois à même de consacrer une grande partie de mon loisir à cette étude. J’ai fait au Gouvernement ministère Prussien un rapport sur l’importance et l’utilité de cette branche nouvelle d’érudition, mes propositions tendant à l’introduire et à la propager en Allemagne ont été approuvées, et le Gouvt m’a chargé de faire graver à ses frais des types Devanagari, afin de pouvoir imprimer ici des livres élémentaires et des textes en langue Sanscrite. Je viens d’entreprendre un ouvrage périodique en Allemagnend intitulé Bibliothèque Indienne dont j’aurai prochainement l’honneur de Vs envoyer les premiers cahiers. Je travaille à ce une comparaison du Sanscrit avec les langues Grecque et Latine des avec les reste de l’Etrusque de l’Osque et des autres dialectes primitifs de l’Antique Italie - ensuite avec les branches de les la tige teutonique: le Gothique, l’Anglosaxon le Francique et le Scandinave. Je donnerai [2] cet ouvrage en Latin - je compte en général employer cette langue universelle dans mes travaux philologiques sur le sanscrit. Il paroît qu’il y a dans ma famille un penchant héréditaire de s’occuper des choses Indiennes. L’un des mes frères est mort très jeune à Madras, étant entré au service Britannique dans un regiment hanovrien. Il avoit fait plusieurs voyage dans l’interieur principalement dans un but militaire et recueilli beaucoup d’observations, mais ses papiers ne me sont jamais parvenues. Mon frere cadet Frederic Schlegel a passé quelques années à Paris pour étudier le Persan et le Sanscit Mr Alex. Hamilton lui a prêté ses secours. Il a ensuite publié en 1806 ses le resultat de ses recherches dans un livre sur la langue et l’antique philosophie des Indiens. Mais à cette époque on manquoit encore de tous les secours – En général pas par l’effet du système continental jusqu’à la paix Européenne, les travaux des Anglais publiés soit dans l’Inde soit en Angleterre n’ont pas pu pénétrer sur le continent. Encore à présent cette étude est presque inaccessible, c’est vraiment un objet trop durlabhaṃ pour nous autres à cause de la difficulté de se procurer les livres. Je n’ai trouvé nulle part le moyen d’acheter Votre excellente édition de l’Amara Kosh sans laquelle je n’aurois pas pu faire un pas: je ne la possède que par la bonté de mon digne ami Sir J. Mack. – J’ai pourtant réussi à me procurer rassembler dans ma bibliothèque la plupart des textes Sanscrits imprimés à Calcutta et a Serampore, mais malgré toutes les peines que je me suis données, il me manque encore plusieurs ouvrages importans: l’original des [3] lois de Menou, le Bhagavat-Gitá, le Gita-Govinda &c.
Je me croirois fort heureux Mr si Vous vouliez me permettre d’entretenir avec Vs des communications littéraires, de vous adresser des questions et de consulter l’oracle de Vos lumieres dans les embarras où l’on se trouve si souvent engagé dans ce genre de recherches. J’augure bien du succès de ma pétition, puisque Mr Th Campb. qui a honoré d notre université nouvellement fondée de sa présence veut bien se charger de ma demande vous faire parvenir ma lettre et de l’accompagner de quelques lignes
Je ferai prochainement un voyage à
P. pour tirer parti des Mscts qui s’y trouvent. Mais ce n’est rien à coté des richesses dans ce genre accumulées en Angleterre. N’existe-t-il point de catalogue imprimé des Mscts contenus dans le Musée Britannique et dans la collection de la Compagnie des Indes? Je compte bien venir aller à Londres, soit pour mais je ne prévois pas encore à quelle époque. Il n’y a pas de mal à différer, je n’en serai d’autant mieux préparé.
[4] [leer]
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