• August Wilhelm von Schlegel to Auguste Louis de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Frankfurt am Main · Place of Destination: Unknown · Date: 22.05.1818
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Frankfurt am Main
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 22.05.1818
    Printed Text
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 305‒306.
  • Incipit: „Francfort 22 Mai 1818
    Je vous ai écrit tout de suite après mon arrivée, mon cher Auguste – il est douteux que [...]“
    Language
  • French
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Francfort 22 Mai 1818
Je vous ai écrit tout de suite après mon arrivée, mon cher Auguste – il est douteux que cette lettre vous trouve encore à Paris, mais votre départ auroit pu être différé de quelques jours, et cʼest une petite commission qui mʼengage à vous écrire dans cette supposition. Je ne trouve pas le catalogue de ma bibliothèque que je croyois avoir emporté avec moi: cʼest un cahier en 4to en maroquin vert, enveloppé dans une grande feuille de papier avec quelques autres notes. Je serois faché de lʼavoir perdu parce que ce catalogue devenu incomplet, est fait avec beaucoup de soin et pourra servir de base à un nouveau catalogue. Auriez-vous la bonté de verifier si ce paquet se trouve auprès de mes livres ou si je lʼai laissé par hasard dans quelque tiroir, et de lʼemporter avec vous à Coppet?
Je nʼai vu les feuilles de Paris que jusquʼau 16 Mai – il faut que jʼaille exprès au Casino pour voir sʼil y a quelquechose sur la publication soit à Londres, soit à Paris. Je suis fort impatient dʼen avoir des nouvelles, mais je nʼai rien reçu jusquʼici de la famille. Je regrette bien notre communauté de travail, et je voudrois que nous eussions quelque nouvel ouvrage à faire ensemble.
Demain je me mettrai en route avec Fréderic pour une course rhenane, dont je me promets beaucoup de plaisir par le beautemps quʼil fait. Nous passerons à Wisbade, mais sans nous arrêter – Ce nʼest pas encore la saison. Mon frère soutient que ces eaux ont des vertus miraculeuses, quʼil sʼen est trouvé lui-même comme régénéré – ainsi je pense que Madame de St. Aulaire fait fort bien de les prendre de nouveau. Il paroît que nos eaux minérales sont bien supérieures à celles de France.
Je dine tous les jours chez la diète – je dois donc approuver la sagesse de ses délibérations, lʼenergie et la rapidité de ses décisions. Je crois que je passerai une partie de lʼété dans les contrées rhenanes – le Prince de Hardenberg doit venir à Spa. Mon Coppetan réussit fort bien et je tache de le former à lʼélégance – seulement je nʼai pas encore pu le déshabituer de se lier au siège avec une corde, de peur de tomber – cʼest une idée de tailleur et je mʼétonne quʼil ne sʼy soit pas cousu.
Adieu – mille amitiés – jʼai écrit longuement à votre sœur – si cette lettre ne vous trouve plus a Paris, elle aura pu vous donner de mes nouvelles. Je suis désolé de nʼen pas avoir.
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Francfort 22 Mai 1818
Je vous ai écrit tout de suite après mon arrivée, mon cher Auguste – il est douteux que cette lettre vous trouve encore à Paris, mais votre départ auroit pu être différé de quelques jours, et cʼest une petite commission qui mʼengage à vous écrire dans cette supposition. Je ne trouve pas le catalogue de ma bibliothèque que je croyois avoir emporté avec moi: cʼest un cahier en 4to en maroquin vert, enveloppé dans une grande feuille de papier avec quelques autres notes. Je serois faché de lʼavoir perdu parce que ce catalogue devenu incomplet, est fait avec beaucoup de soin et pourra servir de base à un nouveau catalogue. Auriez-vous la bonté de verifier si ce paquet se trouve auprès de mes livres ou si je lʼai laissé par hasard dans quelque tiroir, et de lʼemporter avec vous à Coppet?
Je nʼai vu les feuilles de Paris que jusquʼau 16 Mai – il faut que jʼaille exprès au Casino pour voir sʼil y a quelquechose sur la publication soit à Londres, soit à Paris. Je suis fort impatient dʼen avoir des nouvelles, mais je nʼai rien reçu jusquʼici de la famille. Je regrette bien notre communauté de travail, et je voudrois que nous eussions quelque nouvel ouvrage à faire ensemble.
Demain je me mettrai en route avec Fréderic pour une course rhenane, dont je me promets beaucoup de plaisir par le beautemps quʼil fait. Nous passerons à Wisbade, mais sans nous arrêter – Ce nʼest pas encore la saison. Mon frère soutient que ces eaux ont des vertus miraculeuses, quʼil sʼen est trouvé lui-même comme régénéré – ainsi je pense que Madame de St. Aulaire fait fort bien de les prendre de nouveau. Il paroît que nos eaux minérales sont bien supérieures à celles de France.
Je dine tous les jours chez la diète – je dois donc approuver la sagesse de ses délibérations, lʼenergie et la rapidité de ses décisions. Je crois que je passerai une partie de lʼété dans les contrées rhenanes – le Prince de Hardenberg doit venir à Spa. Mon Coppetan réussit fort bien et je tache de le former à lʼélégance – seulement je nʼai pas encore pu le déshabituer de se lier au siège avec une corde, de peur de tomber – cʼest une idée de tailleur et je mʼétonne quʼil ne sʼy soit pas cousu.
Adieu – mille amitiés – jʼai écrit longuement à votre sœur – si cette lettre ne vous trouve plus a Paris, elle aura pu vous donner de mes nouvelles. Je suis désolé de nʼen pas avoir.
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