• Albertine Ida Gustavine de Broglie an August Wilhelm von Schlegel

  • Absendeort: Coppet · Empfangsort: Heidelberg · Datum: 17. Mai [1818]
Editionsstatus: Neu transkribiert und ausgezeichnet; zweimal kollationiert
    Briefkopfdaten
  • Absender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Empfänger: August Wilhelm von Schlegel
  • Absendeort: Coppet
  • Empfangsort: Heidelberg
  • Datum: 17. Mai [1818]
  • Anmerkung: Datum (Jahr) erschlossen. – Datierung durch Schlegels Reise nach Heidelberg. Louise, spätere de Cléron dʼHaussonville, wurde am 25. Mai 1818 geboren.
    Handschrift
  • Datengeber: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Signatur: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.5
  • Blatt-/Seitenzahl: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 22 x 16,8 cm
  • Incipit: „[1] Coppet 17 May.
    Cher ami, vous voilà donc hors de Paris, et en chemin pour votre patrie, et votre frère [...]“
    Sprache
  • Französisch
    Editorische Bearbeitung
  • Stieglitz, Clara
  • Varwig, Olivia
Notice (8): Undefined offset: 0 [APP/View/Letters/view.ctp, line 360]/version-04-20/letters/view/5124" data-language="deu">
[1] Coppet 17 May.
Cher ami, vous voilà donc hors de
Paris, et en chemin pour votre patrie, et votre frère qui veut nous chasser de votre coeur. Pas tout à fait jʼespère. Je suis bien aise que vous pensiez un peu sérieusement à lʼidée de Mlle Randall elle vaut mieux à mon sens que toutes les autres, elle réunit bien des avantages. Mais pour cela faire il faut que vous soigniez votre fortune, je ne puis assez vous recommander dans ma sagesse dʼêtre prudent comme le serpent. Ne pretez pas de lʼargent, je crois que je vous trouverai ce précepte dans lʼEcclesiaste, et surtout méfiez vous des cautions de toutes les choses qui ont lʼair de ne rien faire perdre, il vaut infiniment mieux donner, au moins on sait ce quʼon fait. Par exemple vous avez bien fait de [2] de me donner Tiek et lʼedition de votre cours, aussi les ais-je déjà pris. Nous nous extenuons Victor et moi à lire de lʼAllemand mais nos deux sciences réunies ne vont pas loin dans cette maudite grammaire. Je traduis aussi de mon coté ces contes de Tiek, et je voudrois que pour épargner ma paresse, vous me disiez sʼils sont tous jolis à traduire. Jʼai déjà traduit lʼannée passée Egbert à present je traduis le filtre il reste encore Eckart, Runenberg les Elfes le Bocal Magdelen croyez vous que ceux la fissent bien en François; et a Je crois en tout cas quʼon ne pourroit guères traduire les Introductions ditez moi ce que vous en pensez mais gardez moi le secret sur ma belle entreprise. Lʼidée de votre voyage ici me séduit beaucoup, votre chambre vous tend les bras, vous trouverez que Coppet est devenu bien désert nous ne sommes que trois à présent et personne ne [3] vient troubler notre solitude. Je vis comme je peux pas bien gaiment. Mais ou vit-on gaïment? Pas dans le beau monde non plus. Adieu cher ami jʼai trop peu dʼévenements dans ma vie pour écrire de longues lettres car les sentiments vrais et profonds comme je les ressens pour vous sʼexpriment en peu de mots et ces mots vous les savez dʼavance jʼespère. Je suppose que vous devinerez bien que je ne suis pas encore accouchée, je me porte toujours de même et Pauline est belle et ronde plus que jamais. Victor vs dit mille choses. –
[4] Monsieur
le Chevalier A. W. d. Schlegel.
chez
Messrs Mohr, et Winter, libraires
G
d. Duché de Bade à Heidelberg.
Notice (8): Undefined offset: 0 [APP/View/Letters/view.ctp, line 442]/version-04-20/letters/view/5124" data-language="deu">
[1] Coppet 17 May.
Cher ami, vous voilà donc hors de
Paris, et en chemin pour votre patrie, et votre frère qui veut nous chasser de votre coeur. Pas tout à fait jʼespère. Je suis bien aise que vous pensiez un peu sérieusement à lʼidée de Mlle Randall elle vaut mieux à mon sens que toutes les autres, elle réunit bien des avantages. Mais pour cela faire il faut que vous soigniez votre fortune, je ne puis assez vous recommander dans ma sagesse dʼêtre prudent comme le serpent. Ne pretez pas de lʼargent, je crois que je vous trouverai ce précepte dans lʼEcclesiaste, et surtout méfiez vous des cautions de toutes les choses qui ont lʼair de ne rien faire perdre, il vaut infiniment mieux donner, au moins on sait ce quʼon fait. Par exemple vous avez bien fait de [2] de me donner Tiek et lʼedition de votre cours, aussi les ais-je déjà pris. Nous nous extenuons Victor et moi à lire de lʼAllemand mais nos deux sciences réunies ne vont pas loin dans cette maudite grammaire. Je traduis aussi de mon coté ces contes de Tiek, et je voudrois que pour épargner ma paresse, vous me disiez sʼils sont tous jolis à traduire. Jʼai déjà traduit lʼannée passée Egbert à present je traduis le filtre il reste encore Eckart, Runenberg les Elfes le Bocal Magdelen croyez vous que ceux la fissent bien en François; et a Je crois en tout cas quʼon ne pourroit guères traduire les Introductions ditez moi ce que vous en pensez mais gardez moi le secret sur ma belle entreprise. Lʼidée de votre voyage ici me séduit beaucoup, votre chambre vous tend les bras, vous trouverez que Coppet est devenu bien désert nous ne sommes que trois à présent et personne ne [3] vient troubler notre solitude. Je vis comme je peux pas bien gaiment. Mais ou vit-on gaïment? Pas dans le beau monde non plus. Adieu cher ami jʼai trop peu dʼévenements dans ma vie pour écrire de longues lettres car les sentiments vrais et profonds comme je les ressens pour vous sʼexpriment en peu de mots et ces mots vous les savez dʼavance jʼespère. Je suppose que vous devinerez bien que je ne suis pas encore accouchée, je me porte toujours de même et Pauline est belle et ronde plus que jamais. Victor vs dit mille choses. –
[4] Monsieur
le Chevalier A. W. d. Schlegel.
chez
Messrs Mohr, et Winter, libraires
G
d. Duché de Bade à Heidelberg.
×