• Albertine Ida Gustavine de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Cauterets · Place of Destination: Unknown · Date: 22. August [1820]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Cauterets
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 22. August [1820]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.30
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 18 x 11,6 cm
  • Incipit: „[1] écrivez moi à Coppet si vous nʼy venez pas.
    Cautteretz. 22 aoust
    On dit cher ami que vous allez bientôt venir [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Stieglitz, Clara
  • Varwig, Olivia
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[1] écrivez moi à Coppet si vous nʼy venez pas.
Cautteretz. 22 aoust
On dit cher ami que vous allez bientôt venir à Paris. Ne passerez vous donc point par la Suisse? je ne sais plus où vous etes jʼenvoie cette lettre à Auguste pour vous. Moi je suis sur le haut des montagnes, me promenant tout le jour. à propos je crois que vous aimez encore mieux les arts que la nature ainsi je ne sais si vous seriez bien sensible à celle ci. Elle est cependant belle et originale. je nʼavois vu que le Midi dans la plaine, mais cʼest beau de le voir lutter corps à corps [2] avec les glaces des montagnes. Cʼest un combat continuel, le soleil fait pousser une vegetation admirable que des torrents et des avalanches viennent abimer. Et puis dès que la nature est en repos lʼherbe et les fleurs recouvrent les rochers qui bientôt après sont precipités de nouveau. Le climat est de même le so chaque jour vous vous levez avec un soleil éclatant un ciel serein et puis tout à coup un affreux ouragan vous atteint il y a un passage rapide et subit comme sur le visage dʼun enfant et dʼun sauvage. Tout [3] est vigoureux la force est égale pour creer et pour détruire mais lʼeau y est surtout répandue avec une incroyable abondance la cascade de Gavarnie a 1200 pieds mais on en rencontre de moindres a chaque pas. Si vous voyez tout cela vous le décririez beaucoup mieux que je ne le puis faire et jʼaimerois bien être avec vous pour le regarder. Ce pays ci vous iroit dʼautant mieux que je lui trouve du rapport par ses teintes bizarres et diverses avec Shakespear. Je quitterai ceci le 5 Septembre je serai à [4] Coppet le 20 et cʼest alors quʼil mʼeut été bien doux de vous y trouver. La santé de Victor se raffermit beaucoup aux eaux la mienne est meilleure aussi. Ma petite fille cadette que vous ne connoissez pas aux blonds cheveux du Nord est à Coppet et la petite Pauline qui ressemble à lʼenfant de Corinne est avec moi. Je vous montrerai tout cela, nous aurons bien de quoi causer il se passe bien des choses pendant que nous sommes éloignés et nous aurons matiere à nous accorder, nous disputer, mais jʼespère toujours aimer
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[1] écrivez moi à Coppet si vous nʼy venez pas.
Cautteretz. 22 aoust
On dit cher ami que vous allez bientôt venir à Paris. Ne passerez vous donc point par la Suisse? je ne sais plus où vous etes jʼenvoie cette lettre à Auguste pour vous. Moi je suis sur le haut des montagnes, me promenant tout le jour. à propos je crois que vous aimez encore mieux les arts que la nature ainsi je ne sais si vous seriez bien sensible à celle ci. Elle est cependant belle et originale. je nʼavois vu que le Midi dans la plaine, mais cʼest beau de le voir lutter corps à corps [2] avec les glaces des montagnes. Cʼest un combat continuel, le soleil fait pousser une vegetation admirable que des torrents et des avalanches viennent abimer. Et puis dès que la nature est en repos lʼherbe et les fleurs recouvrent les rochers qui bientôt après sont precipités de nouveau. Le climat est de même le so chaque jour vous vous levez avec un soleil éclatant un ciel serein et puis tout à coup un affreux ouragan vous atteint il y a un passage rapide et subit comme sur le visage dʼun enfant et dʼun sauvage. Tout [3] est vigoureux la force est égale pour creer et pour détruire mais lʼeau y est surtout répandue avec une incroyable abondance la cascade de Gavarnie a 1200 pieds mais on en rencontre de moindres a chaque pas. Si vous voyez tout cela vous le décririez beaucoup mieux que je ne le puis faire et jʼaimerois bien être avec vous pour le regarder. Ce pays ci vous iroit dʼautant mieux que je lui trouve du rapport par ses teintes bizarres et diverses avec Shakespear. Je quitterai ceci le 5 Septembre je serai à [4] Coppet le 20 et cʼest alors quʼil mʼeut été bien doux de vous y trouver. La santé de Victor se raffermit beaucoup aux eaux la mienne est meilleure aussi. Ma petite fille cadette que vous ne connoissez pas aux blonds cheveux du Nord est à Coppet et la petite Pauline qui ressemble à lʼenfant de Corinne est avec moi. Je vous montrerai tout cela, nous aurons bien de quoi causer il se passe bien des choses pendant que nous sommes éloignés et nous aurons matiere à nous accorder, nous disputer, mais jʼespère toujours aimer
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