• August Wilhelm von Schlegel to Anne Louise Germaine de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Unknown · Date: 07.11.1806
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Anne Louise Germaine de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 07.11.1806
    Printed Text
  • Bibliography: Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 179‒180.
  • Incipit: „Nous sommes partis hier avec une grande précipitation, ayant été éveillés trop tard. Vous auriez presque eu l’occasion d’appliquer le proverbe [...]“
    Language
  • French
Nous sommes partis hier avec une grande précipitation, ayant été éveillés trop tard. Vous auriez presque eu l’occasion d’appliquer le proverbe que je me noye dans un verre d’eau, car il s’en est peu fallu que nous eussions manqué la diligence, mais ce n’étoit pas notre faute, c’étoient les négligences de Jean et du garçon de l’auberge. Du reste mon pataud de frère et moi, nous nous tirons bien parfaitement de tout. Nous avons trouvé un logis à l’hôtel de Suède. J’ai fait votre commission des lettres à Eug[ène], il est venu encore hier soir avec Auguste en sortant du spectacle. Ce matin Eug[ène] est parti pour A; il reviendra ce soir et il a promis qu’il viendroit me voir encore; il partira demain avec Aug[uste] pour Rouen. Aug[uste] s’est chargé de remettre ce matin la lettre de M.C. et celles de M. de S. Il est en bonne santé, son affaire de l’école est, à ce qui me semble, fort bien arrangée. Il a promis de venir chez moi ce matin et je compte passer la journée avec lui.
L’aimable Italien qui vous a écrit une lettre si pleine de reconnoissance est venu me voir ce matin, il a su chez Eug[ène] que j’étois a Paris. Par des circonstances inattendues il est obligé de repartir dans quelques jours pour Dijon. Il en est désolé comme vous pensez bien; il vous en donnera les détails dans une lettre que je vous enverrai par l’occasion prochaine. Je suis sûr que cette nouvelle vous fâchera; il s’étoit fort bien arrangé ici.
Le temps est triste; il ne paroît pas favoriser nos courses, qui m’intéressant principalement parce que j’espère avoir de quoi vous entretenir en revenant. Si seulement vous ne m’aviez pas déclaré si mauvais narrateur!
Je mettrai beaucoup de soin pour avoir jeudi une place à l’éclair, qui va de deux ou trois heures plus vite que la grande diligence, comme nous l’avons vu hier, et j’aurai beaucoup de précautions pour ne pas manquer jeudi matin l’heure du départ comme à Rouen.
Adieu, ma chère amie, je souhaite déjà être de retour auprès de vous et cette disposition ne me quittera point ici. Portez-vous bien, beaucoup de compliments à M. C. et M. de S., des exhortations d’être sage à Albert et des mines à Albertine.
Pardonnez ce griffonnage, l’encre est trop mauvaise.
Nous sommes partis hier avec une grande précipitation, ayant été éveillés trop tard. Vous auriez presque eu l’occasion d’appliquer le proverbe que je me noye dans un verre d’eau, car il s’en est peu fallu que nous eussions manqué la diligence, mais ce n’étoit pas notre faute, c’étoient les négligences de Jean et du garçon de l’auberge. Du reste mon pataud de frère et moi, nous nous tirons bien parfaitement de tout. Nous avons trouvé un logis à l’hôtel de Suède. J’ai fait votre commission des lettres à Eug[ène], il est venu encore hier soir avec Auguste en sortant du spectacle. Ce matin Eug[ène] est parti pour A; il reviendra ce soir et il a promis qu’il viendroit me voir encore; il partira demain avec Aug[uste] pour Rouen. Aug[uste] s’est chargé de remettre ce matin la lettre de M.C. et celles de M. de S. Il est en bonne santé, son affaire de l’école est, à ce qui me semble, fort bien arrangée. Il a promis de venir chez moi ce matin et je compte passer la journée avec lui.
L’aimable Italien qui vous a écrit une lettre si pleine de reconnoissance est venu me voir ce matin, il a su chez Eug[ène] que j’étois a Paris. Par des circonstances inattendues il est obligé de repartir dans quelques jours pour Dijon. Il en est désolé comme vous pensez bien; il vous en donnera les détails dans une lettre que je vous enverrai par l’occasion prochaine. Je suis sûr que cette nouvelle vous fâchera; il s’étoit fort bien arrangé ici.
Le temps est triste; il ne paroît pas favoriser nos courses, qui m’intéressant principalement parce que j’espère avoir de quoi vous entretenir en revenant. Si seulement vous ne m’aviez pas déclaré si mauvais narrateur!
Je mettrai beaucoup de soin pour avoir jeudi une place à l’éclair, qui va de deux ou trois heures plus vite que la grande diligence, comme nous l’avons vu hier, et j’aurai beaucoup de précautions pour ne pas manquer jeudi matin l’heure du départ comme à Rouen.
Adieu, ma chère amie, je souhaite déjà être de retour auprès de vous et cette disposition ne me quittera point ici. Portez-vous bien, beaucoup de compliments à M. C. et M. de S., des exhortations d’être sage à Albert et des mines à Albertine.
Pardonnez ce griffonnage, l’encre est trop mauvaise.
· Übersetzung , 07.11.1806
· Pange, Pauline de: August Wilhelm Schlegel und Frau von Staël. Eine schicksalhafte Begegnung. Nach unveröffentlichten Briefen erzählt von Pauline Gräfin de Pange. Dt. Ausg. von Willy Grabert. Hamburg 1940, S. 131.
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