• François Gérard to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 3. November [1827]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: François Gérard
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 3. November [1827]
  • Notations: Datum (Jahr) sowie Absendeort erschlossen. – Datierung durch Schlegels Empfehlungsschreiben für Welcker an Gérard vom 21. September 1827.
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: DE-1a-33708
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.9,Nr.18
  • Number of Pages: 3S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 23,3 x 18,9 cm
  • Incipit: „[1] Monsieur,
    Je suis véritablement redevable à Mr. Welcker de m’avoir procuré un precieux témoignage de votre honorable souvenir. N’ayant pas [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Förtig, Christina
  • Varwig, Olivia
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[1] Monsieur,
Je suis véritablement redevable à
Mr. Welcker de m’avoir procuré un precieux témoignage de votre honorable souvenir. N’ayant pas eu le bonheur de lui être utile, j’ai été encore plus flatté qu’il ait bien voulu m’accorder quelques momens.
cette candeur unie au plus profond savoir, cet amour exalté du beau que la raison n’abandonne jamais; voila ce qui, depuis votre immortel Winkelmann semble caractériser les savans dont l’Allemagne s’honore. Mr. Welcker ne parait être Etranger à aucune de ces qualités; je dis ne parait, car il ne parle point français comme vous, Monsieur, mais toutefois je m’estimerais encore bien heureux d’entendre et de parler l’Allemand, comme il entend et parle notre langue.
Permettez-moi de profiter du retour de
votre savant ami, pour prendre la liberté de vous adresser une Epreuve d’une Lithographie qu on vient d’exécuter. [2] C’est à l Allemagne que l’on doit la découverte de la Lithographie, vous jugerez sur cette épreuve quel parti les Français ont su tirer jusqu’ici de ce procédé appliqué à la figure, car on regarde généralement cette pièce comme la meilleure production en ce genre: pour moi j’y trouverais un peu de durété, ce qui en fait d’Art, ne parait pas toujours un défaut en deça du Rhin: en effet la finesse et la facilité de l’esprit, n’entrainent pas nécessairement, la délicatesse et je dirais presque la susceptibilité du sens.
Il est assez curieux comme vous le faites observer, Monsieur, que
la Corinne répètée plusieurs fois, ne se trouve point chez le premier moteur de cet ouvrage. Si ce désintéressement de S. A. R. n’a rien de flatteur pour moi, il ne m’en parait pas moins très remarquable.
mais, je m’apperçois un peu tard, Monsieur, que
le plaisir de m’entretenir avec vous me rend bien bavard. veuillez pardonner à un pauvre manchot la longueur de cette lettre qu’il n’a seulement pas la satisfaction d’écrire lui-même, [3] en effet depuis trois mois je suis privé de l’usage de la main droite, par un Rhumatisme dont la faculté ne peut me délivrer.
Veuillez agreer, Monsieur, l’expression des sentimens de haute estime avec lesquels j’ai l honneur d’être,
Votre dévoué serviteur
F. Gérard.

Ce 3 9bre.
[4] A Monsieur
Monsieur le Chevalier
de Schlegel
a
Bonn.
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[1] Monsieur,
Je suis véritablement redevable à
Mr. Welcker de m’avoir procuré un precieux témoignage de votre honorable souvenir. N’ayant pas eu le bonheur de lui être utile, j’ai été encore plus flatté qu’il ait bien voulu m’accorder quelques momens.
cette candeur unie au plus profond savoir, cet amour exalté du beau que la raison n’abandonne jamais; voila ce qui, depuis votre immortel Winkelmann semble caractériser les savans dont l’Allemagne s’honore. Mr. Welcker ne parait être Etranger à aucune de ces qualités; je dis ne parait, car il ne parle point français comme vous, Monsieur, mais toutefois je m’estimerais encore bien heureux d’entendre et de parler l’Allemand, comme il entend et parle notre langue.
Permettez-moi de profiter du retour de
votre savant ami, pour prendre la liberté de vous adresser une Epreuve d’une Lithographie qu on vient d’exécuter. [2] C’est à l Allemagne que l’on doit la découverte de la Lithographie, vous jugerez sur cette épreuve quel parti les Français ont su tirer jusqu’ici de ce procédé appliqué à la figure, car on regarde généralement cette pièce comme la meilleure production en ce genre: pour moi j’y trouverais un peu de durété, ce qui en fait d’Art, ne parait pas toujours un défaut en deça du Rhin: en effet la finesse et la facilité de l’esprit, n’entrainent pas nécessairement, la délicatesse et je dirais presque la susceptibilité du sens.
Il est assez curieux comme vous le faites observer, Monsieur, que
la Corinne répètée plusieurs fois, ne se trouve point chez le premier moteur de cet ouvrage. Si ce désintéressement de S. A. R. n’a rien de flatteur pour moi, il ne m’en parait pas moins très remarquable.
mais, je m’apperçois un peu tard, Monsieur, que
le plaisir de m’entretenir avec vous me rend bien bavard. veuillez pardonner à un pauvre manchot la longueur de cette lettre qu’il n’a seulement pas la satisfaction d’écrire lui-même, [3] en effet depuis trois mois je suis privé de l’usage de la main droite, par un Rhumatisme dont la faculté ne peut me délivrer.
Veuillez agreer, Monsieur, l’expression des sentimens de haute estime avec lesquels j’ai l honneur d’être,
Votre dévoué serviteur
F. Gérard.

Ce 3 9bre.
[4] A Monsieur
Monsieur le Chevalier
de Schlegel
a
Bonn.
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