• Priscilla A. Fane of Westmorland to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Brighton · Place of Destination: Paris · Date: 06.09.1817
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Priscilla A. Fane of Westmorland
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Brighton
  • Place of Destination: Paris
  • Date: 06.09.1817
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: DE-611-38972
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.3,Nr.104
  • Number of Pages: 4 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 23 x 18,2 cm
  • Incipit: „[1] Brighton ce 6 Septembre 1817
    J’ai été extremement affectée en reçevant les intéressans details que vous avez eu la bonté [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Bürger, Thomas
  • Varwig, Olivia
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[1] Brighton ce 6 Septembre 1817
J’ai été extremement affectée en reçevant
les intéressans details que vous avez eu la bonté de m’envoyer; et je vous serai toujours reconnoissante de l’interêt que vous avez mis à m’instruire de tout ce qui regarde les derniers momens de notre inestimable amie; car tout ce que vous m’en dites est consolant; et c’est pour ceux qu’elle a laissés ici bas que le cœur saigne. Pour moi je pense sans cesse à la famille de Coppet, car tout ce qu’elle a aimée me sera toujours cher. J’ai été très sensible aux expressions de votre interêt pour ce qui [2] me regarde; et je n’oublierai jamais mon arrivée en Suisse peu de temps après mon malheur, & les temoignages de sensibilité pour mes peines que je vis – surtout en vous Monsieur. Ce n’est pas étonnant que ma santé se soit cruellement ressentie d’une secousse si terrible; j’ai passée plus de six mois dans un etat très alarmant pour mes Amis, car je n’ai fait que passer d’une maladie à une autre; et toutes les souffrances physiques m’ont empêchée de faire aucun effort sur le moral pour sortir de la profonde mélancolie qui m’a pendant si longtemps absorbée – Enfin [3] ma Santé a commençée à se remettre et depuis 2 ou 3 mois je reprends tous les jours des forces; et je m’accoutume, au lieu de revenir sans cesse à ce qui est passé de chercher des consolations dans l’avenir que Dieu me promet. Nos projets sont de rester en Angleterre jusqu’au Printemps & alors de retourner en Italie. J’espère qu’ou à Paris ou sur le voyage j’aurai le plaisir de vous voir; et si Monsr de Rocca fait quelque séjour en Italie, j’espère que nous l’y trouverons. J’ai craint extrêmement que dans son Etat il n’aurait pas pu resister à la terrible perte qu’il a fait, et que ceux qui n’ont pas vûs les soins qu’elle lui prodiguait ne peuvent apprécier. Mais il est si jeune [4] & je sais par expérience, que la jeunesse peut supporter tant de douleurs & tant de maux, que j’espère qu’il vivra encore bien des années pour trouver dans son Fils toute la Consolation qu’il peut reçevoir.
La pauvre Duchesse de Broglie m’intéresse aux larmes chaque fois que j’y pense, Je vs prie si elle se rappelle de moi de lui dire tout ce qu’un vif attachement et interêt peutvent suggérer;
Recevrez encore mes sincéres remercimens, et
Croyez toujours aux Sentimens de
Vorte Devouée Servante
Priscilla Burghersh
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[1] Brighton ce 6 Septembre 1817
J’ai été extremement affectée en reçevant
les intéressans details que vous avez eu la bonté de m’envoyer; et je vous serai toujours reconnoissante de l’interêt que vous avez mis à m’instruire de tout ce qui regarde les derniers momens de notre inestimable amie; car tout ce que vous m’en dites est consolant; et c’est pour ceux qu’elle a laissés ici bas que le cœur saigne. Pour moi je pense sans cesse à la famille de Coppet, car tout ce qu’elle a aimée me sera toujours cher. J’ai été très sensible aux expressions de votre interêt pour ce qui [2] me regarde; et je n’oublierai jamais mon arrivée en Suisse peu de temps après mon malheur, & les temoignages de sensibilité pour mes peines que je vis – surtout en vous Monsieur. Ce n’est pas étonnant que ma santé se soit cruellement ressentie d’une secousse si terrible; j’ai passée plus de six mois dans un etat très alarmant pour mes Amis, car je n’ai fait que passer d’une maladie à une autre; et toutes les souffrances physiques m’ont empêchée de faire aucun effort sur le moral pour sortir de la profonde mélancolie qui m’a pendant si longtemps absorbée – Enfin [3] ma Santé a commençée à se remettre et depuis 2 ou 3 mois je reprends tous les jours des forces; et je m’accoutume, au lieu de revenir sans cesse à ce qui est passé de chercher des consolations dans l’avenir que Dieu me promet. Nos projets sont de rester en Angleterre jusqu’au Printemps & alors de retourner en Italie. J’espère qu’ou à Paris ou sur le voyage j’aurai le plaisir de vous voir; et si Monsr de Rocca fait quelque séjour en Italie, j’espère que nous l’y trouverons. J’ai craint extrêmement que dans son Etat il n’aurait pas pu resister à la terrible perte qu’il a fait, et que ceux qui n’ont pas vûs les soins qu’elle lui prodiguait ne peuvent apprécier. Mais il est si jeune [4] & je sais par expérience, que la jeunesse peut supporter tant de douleurs & tant de maux, que j’espère qu’il vivra encore bien des années pour trouver dans son Fils toute la Consolation qu’il peut reçevoir.
La pauvre Duchesse de Broglie m’intéresse aux larmes chaque fois que j’y pense, Je vs prie si elle se rappelle de moi de lui dire tout ce qu’un vif attachement et interêt peutvent suggérer;
Recevrez encore mes sincéres remercimens, et
Croyez toujours aux Sentimens de
Vorte Devouée Servante
Priscilla Burghersh
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