L’aimable Italien qui vous a écrit une lettre si pleine de reconnoissance est venu me voir ce matin, il a su chez Eug[ène] que j’étois a Paris. Par des circonstances inattendues il est obligé de repartir dans quelques jours pour Dijon. Il en est désolé comme vous pensez bien; il vous en donnera les détails dans une lettre que je vous enverrai par l’occasion prochaine. Je suis sûr que cette nouvelle vous fâchera; il s’étoit fort bien arrangé ici.
Le temps est triste; il ne paroît pas favoriser nos courses, qui m’intéressant principalement parce que j’espère avoir de quoi vous entretenir en revenant. Si seulement vous ne m’aviez pas déclaré si mauvais narrateur!
Je mettrai beaucoup de soin pour avoir jeudi une place à l’éclair, qui va de deux ou trois heures plus vite que la grande diligence, comme nous l’avons vu hier, et j’aurai beaucoup de précautions pour ne pas manquer jeudi matin l’heure du départ comme à Rouen.
Adieu, ma chère amie, je souhaite déjà être de retour auprès de vous et cette disposition ne me quittera point ici. Portez-vous bien, beaucoup de compliments à M. C. et M. de S., des exhortations d’être sage à Albert et des mines à Albertine.
Pardonnez ce griffonnage, l’encre est trop mauvaise.