Demain nous partons de très bonne heure pour Thun et Interlaken; je vois que tout sera plus facile qu’on ne se le figure de loin; la seule difficulté que je ne sais pas esquiver c’est celle de l’argent; tout est en effet excessivement cher. J’ai donc été en prendre chez M. Guyot, qui m’en a donné, quoique M. Hentsch ne l’eût point encore prévenu.
Dites mille belles choses à Madame Récamier; je souhaite que votre course puisse vous donner autant de plaisir que la mienne me donnera sans doute. Albert a insisté, pour la dignité de ses lettres, de les envoyer séparément, ce qui vous coûtera quelques taches de plus. Il est fort bien, il montre de l’intérêt pour les objets que nous voyons, et j’espère lui faire faire des progrès dans l’allemand. Adieu, chère amie, ne m’oubliez pas je vous supplie, et écrivez-moi à Lucerne poste restante.