Très-cher ami, je Vous ai expédié, il y a deux jours, un exemplaire de mon Bhagavad-Gîta sous bandes. Il Vous étoit dû particulierement, et j’ai exprimé ma reconnoissance envers Vous dans la préface. J’ai envoyé aussi par la même voye des exemplaires à MM. de Chézy et Langlès, et deux, dont l’un pour la Soc. As., à Mr Abel Rémusat. Voudriez Vous lui dire que j’expédierai encore par mon libraire 3 ex. du Bh. G. et un complet de ma Bibliothèque Indienne pour la Société Asiatique.
Je me flatte d’obtenir votre suffrage, et j’espère qu’on parlera de moi dans Votre Journal.
Voici une commission dont je me suis chargé auprès de Vous. Le Baron de Haxthausen à Cologne un homme de beaucoup d’esprit et de talent et très fort de mes amis, s’est depuis long-temps occupé à recueillir des chansons Grecques. Il a lu avec un grand intérêt Votre annonce — il se croit sûr d’être en possession des chansons très-originales et marquantes qui Vous manquent; en revanche Vous en avez d’autres qu’il n’a pas. Il vous propose donc un échange — ensuite chacun publieroit la collection devenue plus complette pour Son pays, Vous pour la France et lui pour l’Allemagne avec des traductions qu’il a déjà faites. Je ne sais pas si vous eussiez accueilli cette proposition en aucun [2] temps, mais je crains bien qu’elle ne soit tardive. Votre plan est déjà tout fait, et probablement l’impression est déjà fort avancée ou peut-être achevée.
Je pars dans ce moment pour Londres où je compte passer deux mois. Si Vous voulez m’écrire adressez Votre Lettre à MM. James Cazenove et Co. à Londres.
Excusez ces lignes écrites à la hâte par le désordre où l’on se trouve au moment d’un départ.
Adieu mille tendres Amitiés
Tout à Vous
Schlegel
[3] [leer]
[4] A Monsieur
Monsieur C. Fauriel
Rue des vieilles Tuileries No. 22
au coins de la Rue St. Maur
à
Paris