• René Michel Legris-Duval to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Unknown · Date: 18. September [ca. 1810]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: René Michel Legris-Duval
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 18. September [ca. 1810]
  • Notations: Absender, Datum (Jahr) sowie Absendeort erschlossen. – Datierung durch den Brief Schlegels an Madame Récamier vom 25. Januar 1811.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: APP2712-Bd-6
  • Classification Number: Mscr.Dresd.App.2712,B,21,16
  • Number of Pages: 2 S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 20,1 x 12,9 cm
  • Incipit: „[1] Monsieur
    J’aurai une obligation infinie à Madame Recamier qui veut bien Etre Le Lien de nos rapports; Et il me [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Förtig, Christina
  • Varwig, Olivia
[1] Monsieur
J’aurai une obligation infinie à
Madame Recamier qui veut bien Etre Le Lien de nos rapports; Et il me semble que c’est deja quelque chose d’heureux que de Commencer sous les auspices D’une ame aussy bonne; et aussy Dévouée dans l’amitié. Sans avoir l’honneur de vous Connaitre Encore autant que je le voudrais, monsieur, j’aime a Espérer que peut-être nous verifierons une fois de plus. Ce que vous dites si bien, que les idées religieuses renferment un principe D’union plus fort que toute autre opinion .... c’est que Dieu est le Centre Commun des Esprits. A mesure qu’on s’en rapproche on s’ent augmenter le besoin De s’unir; Dieu est le lieu de toute la nature morale .... ce qui se sépare de Dieu n’est plus susceptible de rapprochement durable; ... a peu près comme tous les Etres visibles restèraient nécessairement isolés, s’il n’y avait un centre autour Duquel ils s’ordonnent en se réunissant. [2] Il me Semble qu’en Dieu, C est a dire dans l’idée de Dieu et dans l’amour que nous luy portons, tout tend Essentiellement a l’unité. La verité est une; La vertu est une; la foy doit être une; Car si elle vient de Dieu, la foy n’est que la verité Connue et professée .... Vient ensuite la charité qui Est le fonds du christianisme, et qui n’a d’autre objet que D’unir les Esprits, les Cœurs, les interêts, Dieu et L’homme .... les autres Liens laissent toujours quelque vuide; d’ordinaire même ils comportent quelque principe de Division; la religion purifieent les affections, elle bannit l’amour propre, le principe le plus puissant pour separer les ames, ou du moins elle le Comprime et le neutralise; et laisse ainsy toute leur force a Des rapports qui sont hors de Comparaison avec les rapports mondains; parce qu’ils ont dieu pour principe, la vertu pour objet et l’Eternité pour Durée .... Quand j’aurai l’Honneur de vous voir a Paris, monsieur, je vous expliquerai ce que j’ai indiqué en passant à Me. Récamier. J’Espere aussy, a bien xxx des titres, profiter tout autrement pour mon Compte. Me. Recamier m’annonce que vous ne serez point a Paris avant le 15, ceci m’a beaucoup affligé; je suis obligé d’Etre de retour a La Campagne vers le 20 octobre au plus tard. je tâcherai de retàrder de quelques jours, monsieur, pour m’accommoder autant que possible a vos dispositions; si sans derangement vous pouviez arriver aussy quelques jours plus tôt, j’aurais moins a regretter.
J’ai l’honneur D’Etre avec une Consideration respectueuse,
Monsieur,
Votre très humble
et très obeissant
Serviteur
Duval
Ce 18 7
bre.
[3] [leer]
[4] A Monsieur
Schlegél. –
[1] Monsieur
J’aurai une obligation infinie à
Madame Recamier qui veut bien Etre Le Lien de nos rapports; Et il me semble que c’est deja quelque chose d’heureux que de Commencer sous les auspices D’une ame aussy bonne; et aussy Dévouée dans l’amitié. Sans avoir l’honneur de vous Connaitre Encore autant que je le voudrais, monsieur, j’aime a Espérer que peut-être nous verifierons une fois de plus. Ce que vous dites si bien, que les idées religieuses renferment un principe D’union plus fort que toute autre opinion .... c’est que Dieu est le Centre Commun des Esprits. A mesure qu’on s’en rapproche on s’ent augmenter le besoin De s’unir; Dieu est le lieu de toute la nature morale .... ce qui se sépare de Dieu n’est plus susceptible de rapprochement durable; ... a peu près comme tous les Etres visibles restèraient nécessairement isolés, s’il n’y avait un centre autour Duquel ils s’ordonnent en se réunissant. [2] Il me Semble qu’en Dieu, C est a dire dans l’idée de Dieu et dans l’amour que nous luy portons, tout tend Essentiellement a l’unité. La verité est une; La vertu est une; la foy doit être une; Car si elle vient de Dieu, la foy n’est que la verité Connue et professée .... Vient ensuite la charité qui Est le fonds du christianisme, et qui n’a d’autre objet que D’unir les Esprits, les Cœurs, les interêts, Dieu et L’homme .... les autres Liens laissent toujours quelque vuide; d’ordinaire même ils comportent quelque principe de Division; la religion purifieent les affections, elle bannit l’amour propre, le principe le plus puissant pour separer les ames, ou du moins elle le Comprime et le neutralise; et laisse ainsy toute leur force a Des rapports qui sont hors de Comparaison avec les rapports mondains; parce qu’ils ont dieu pour principe, la vertu pour objet et l’Eternité pour Durée .... Quand j’aurai l’Honneur de vous voir a Paris, monsieur, je vous expliquerai ce que j’ai indiqué en passant à Me. Récamier. J’Espere aussy, a bien xxx des titres, profiter tout autrement pour mon Compte. Me. Recamier m’annonce que vous ne serez point a Paris avant le 15, ceci m’a beaucoup affligé; je suis obligé d’Etre de retour a La Campagne vers le 20 octobre au plus tard. je tâcherai de retàrder de quelques jours, monsieur, pour m’accommoder autant que possible a vos dispositions; si sans derangement vous pouviez arriver aussy quelques jours plus tôt, j’aurais moins a regretter.
J’ai l’honneur D’Etre avec une Consideration respectueuse,
Monsieur,
Votre très humble
et très obeissant
Serviteur
Duval
Ce 18 7
bre.
[3] [leer]
[4] A Monsieur
Schlegél. –
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