• Willem Ferdinand Mogge Muilman to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Amsterdam · Place of Destination: Braunschweig · Date: 05.10.1795
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
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    Metadata Concerning Header
  • Sender: Willem Ferdinand Mogge Muilman
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Amsterdam
  • Place of Destination: Braunschweig
  • Date: 05.10.1795
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: DE-1a-34292
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.15,Nr.86
  • Number of Pages: 2S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 23,2 x 18,8 cm
  • Incipit: „[1] Amsterdam den ce 5 Octobre A. 1795.
    Mon cher Ami
    Puisque vous m’aviez fait si longtems attendre je me suis servi [...]“
  • Editors: Falk, Clio · Varwig, Olivia
[1] Amsterdam den ce 5 Octobre A. 1795.
Mon cher Ami
Puisque vous m’aviez fait si longtems attendre je me suis servi du jus talionis envers vous, j’ai reçu votre lettre êtant en campagne, et revenant cet matin en
ville je me suis empressé de vous écrïre avec la poste de demain. J’ai passé une dixaine de jours aupres de Madem. Weber, heureux mortel, n’estcepas? Je me suis extremement bien diverti, je puis vous dire aussi pour votre consolation que vous avez étéz souvent le sujet de notre conversation, j’ai monté à cheval tous les jours, j’ai été beaucoup à la pinçonniere, mais malheureusement on y attrapoit peu, 200 a été le plus grand nombre pour une journée. J’ai du absolument venir en ville aujourdhui puisque demain mes colleges commencent, cela n’est encore rien, mais mon Pere veut xxx que je dispute, je crains bien que je ne serai pas en état de le faire, mais patience je ferois mon mieux. Vous pouvez vous figurer donc que je vais demain mes livres sur le dos à neuf heures au college, je suivrai 3 cours, premierement de 9 a dix heures les Pandectes, de 10 à 11 les Instituts, et de 11 à 12 Grotius de Iure Belli et Pacis, combien je serois occupé. Mon Pere vous aura surement ecri que ma soeur [2] Hansje est heureusement accouchée d’une fille ainsi encore une cousine, j’espere que j’aurai dum je recevrai dumoins une page de complimens de votre part. Vous me demandez des nouvelles de la Comedie, tout est arrangé les anciens directeurs sont démis et Wimpje est resté comme Secretaire. Aussi la semaine precedente on a demis des leurs postes entre autre Monssr Bas Barker, Ryser Elias etc. A Leyden et ces quartiers la il regne une dyssenterie on dit même qu’il y a ici quelques gens qui en sont morts. Beaucoup de gens meurrent ici de fievres. Madame Rendorp la veuve chez qui nous avons logés à Bloemendaal est morte la semaine precedente aussi la femme de ce gros Monsieur Six et ce Monsieur Egidius van de Pol, je crois que ce sont d tous des gens que vous connoissez. Laissons la àpresent les morts et parlons de quelque autres choses. Sachez donc que jai été invité sur toutes les parties et même au bruiloft de Monsieur Maarseveen avec Mademoiselle ten Hoven, mais n’étant pas à S’Graveland dans ces tems là j’en ai été heureusement quite. J’ai logé aussi pendant quelques jours chez M mon Oncle Hartsinck au Vogelezang. La campagne est bien jolie mais un peu solitaire. A present j’espere que vous m’excuserez une autre fois ma lettre sera plus longue. Adieu mon cher ami je suis votre tres humble serviteur
Mogge Muilman.
[3] [leer]
[4] Monsieur
Monsieur Guillaume Schlegel
chez
Monsr le Professeur Neyron
à
Brosvic.

p Welthuysen
[1] Amsterdam den ce 5 Octobre A. 1795.
Mon cher Ami
Puisque vous m’aviez fait si longtems attendre je me suis servi du jus talionis envers vous, j’ai reçu votre lettre êtant en campagne, et revenant cet matin en
ville je me suis empressé de vous écrïre avec la poste de demain. J’ai passé une dixaine de jours aupres de Madem. Weber, heureux mortel, n’estcepas? Je me suis extremement bien diverti, je puis vous dire aussi pour votre consolation que vous avez étéz souvent le sujet de notre conversation, j’ai monté à cheval tous les jours, j’ai été beaucoup à la pinçonniere, mais malheureusement on y attrapoit peu, 200 a été le plus grand nombre pour une journée. J’ai du absolument venir en ville aujourdhui puisque demain mes colleges commencent, cela n’est encore rien, mais mon Pere veut xxx que je dispute, je crains bien que je ne serai pas en état de le faire, mais patience je ferois mon mieux. Vous pouvez vous figurer donc que je vais demain mes livres sur le dos à neuf heures au college, je suivrai 3 cours, premierement de 9 a dix heures les Pandectes, de 10 à 11 les Instituts, et de 11 à 12 Grotius de Iure Belli et Pacis, combien je serois occupé. Mon Pere vous aura surement ecri que ma soeur [2] Hansje est heureusement accouchée d’une fille ainsi encore une cousine, j’espere que j’aurai dum je recevrai dumoins une page de complimens de votre part. Vous me demandez des nouvelles de la Comedie, tout est arrangé les anciens directeurs sont démis et Wimpje est resté comme Secretaire. Aussi la semaine precedente on a demis des leurs postes entre autre Monssr Bas Barker, Ryser Elias etc. A Leyden et ces quartiers la il regne une dyssenterie on dit même qu’il y a ici quelques gens qui en sont morts. Beaucoup de gens meurrent ici de fievres. Madame Rendorp la veuve chez qui nous avons logés à Bloemendaal est morte la semaine precedente aussi la femme de ce gros Monsieur Six et ce Monsieur Egidius van de Pol, je crois que ce sont d tous des gens que vous connoissez. Laissons la àpresent les morts et parlons de quelque autres choses. Sachez donc que jai été invité sur toutes les parties et même au bruiloft de Monsieur Maarseveen avec Mademoiselle ten Hoven, mais n’étant pas à S’Graveland dans ces tems là j’en ai été heureusement quite. J’ai logé aussi pendant quelques jours chez M mon Oncle Hartsinck au Vogelezang. La campagne est bien jolie mais un peu solitaire. A present j’espere que vous m’excuserez une autre fois ma lettre sera plus longue. Adieu mon cher ami je suis votre tres humble serviteur
Mogge Muilman.
[3] [leer]
[4] Monsieur
Monsieur Guillaume Schlegel
chez
Monsr le Professeur Neyron
à
Brosvic.

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