Monsieur,
Je regrette bien vivement de ne pouvoir aller aujourdʼhui vous présenter mes respects et profiter de vos conseils si fructueux. Je suis obligé de sortir pour une affaire personnelle. Je prends la liberté de me faire remplacer par une portion de mon Commentaire sur le Zend-Avesta. Puis-je espérer que le manuscrit sera accueilli par vous avec la bienveillance que vous avez si souvent témoignée à lʼauteur? Il y a encore beaucoup dʼimperfections dans ce travail; quelques-unes disparaîtront à une seconde lecture de mon travail, dont vous voyez ici le premier jet; les autres ont besoin de votre extrême indulgence. Au reste, cʼest uniquement par déférence pour vos désirs, qui sont des ordres pour moi, que je vous soumets un travail aussi fastidieux, encore si peu en ordre.
Veuillez agréer, Monsieur, lʼassurance nouvelle de mon profond respect.
Votre très humble et obéissant serviteur,
Eug. Burnouf.
P. S. – Mon père vous présente ses devoirs empressés. Serai-je assez heureux pour obtenir de votre bonté la suite de voire intéressant ouvrage sur lʼétat de la littérature orientale?