• August Wilhelm von Schlegel to Henry T. Colebrooke

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: London · Date: [18. Januar 1821]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Henry T. Colebrooke
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: London
  • Date: [18. Januar 1821]
  • Notations: Konzept. Datum sowie Absende- und Empfangsort erschlossen. – Datierung durch den Antwortbrief vom 31. Januar 1821.
    Printed Text
  • Bibliography: Rocher, Rosane und Ludo Rocher: Founders of Western Indology. August Wilhelm von Schlegel and Henry Thomas Colebrooke in correspondence 1820–1837. Wiesbaden 2013, S. 34–43.
  • Incipit: „[1] Mr J’ai été bien heureux de recevoir V. lettre, si remplie d’encouragemens et d’offres obligeantes, et dès ce moment j’ai [...]“
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33441
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.5,Nr.38
  • Number of Pages: 7S. auf 2 Doppelbl., hs.
  • Format: 20,2 x 12,5 cm
    Language
  • French
    Editors
  • Möhle, Berit
  • Varwig, Olivia
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[1] Mr J’ai été bien heureux de recevoir V. lettre, si remplie d’encouragemens et d’offres obligeantes, et dès ce moment j’ai commencé à bien augurer de mon entreprise. J Si j’ai tardé longtemps à Vs répondre c’est uniquement parce que je désirais avoir quelque progrès réels dans mes travaux à Vous annoncer. En attendant Mr Th. Campbell Vous aura exprimé ma reconnaissance il s’est chargé de Vous remettre de ma part un exemplaire des deux premiers cahiers de ma Bibl. Indienne. Avec les vastes études orientales que Vs avez faites, Vs n’aurez pas eu le temps de vous occuper de l’Allemand; et ainsi je ne puis me flatter de Vs avoir pour lecteur. Mais dans la critique que j’ai faite de l’édition du Nalus j’ai mis en latin la plupart des passages que j’ai cru devoir traduire j’entends autrement que mon ami Bopp: vous pourrez donc être arbitre entre nous deux. L’éditeur s’est déjà rangé de mon avis sur plusieurs points, il se propose de défendre sa tende son explication dans d’autres passages
Je vois par la préface que
Mr Wilson a mise à la tête de son dictionnaire que l’ouvrage de mon frere est parvenu à Calcutta – j’en conclus que parmi les savans Anglais qui y séjournent, il y en a qui s’e lisent l’Allemand. Cela m’a donné l’idée d’ox de faire hommage de ma Bibl. Indienne à la societé Asiatique, et si vs le jugez à propos, Mr, je Vs enverrai un exemplaire avec une lettre adressée à cette illustre société. Je vs préviens cependant que j’ai dit librement mon avis sur tous ce qui concerne les recherches Indiennes, et que quelques uns de mes jugemens pourraient bien [2] ne pas plaire a également à tout le monde. Les études solides, ce me semble, ne peuvent avancer que par une discussion franche la discussion la plus franche.
Comme le but de
mon journal est d’exciter l’intérêt du public en général, il m’a fallu écrire en Allemand: mais dans les versions, les commentaires, enfin dans tout ce qui est du ressort de la grammaire et de la critique philologique je compte me servir de la langue latine.
Je suis à
Paris depuis le mois de Novembre. Le Gouv. Pr. m’ayant chargé d’établir une imprimerie pour le Sanscrit, je fais des essais de typographie. S’il ne s’agissoit que de copier ce qui existe, ce serait facile et un travail presque mecanique. Mais j’ai cru def devoir faire de nouvelles études sur des beaux manuscrits en Devanagari, pour choisir parmi les diverses formes des lettres et des ligatures les nuances les plus avantageuses, et je tâche de combiner le caractère original avec le goût Européen. En même temps je me flatte d’avoir decouvert un moyen pour simplifier considérablement l’impression du Devanagari. Tout ce qui a été fait jusqu’ici est imprimé sur trois corps; j’imprimerai chaque ligne avec les voyelles et autres signes supérieurs et inférieurs sur un seul corps, sans cependant créner les lettres: moyen toujours fâcheux à employer, surtout dans une grande étendue, parce que les la partie de l’oeil de la lettre qui dépasse la base s’ébrêche facilement sous la presse. On pourrait obtenir ce but en frappant dans des matrices particuliers chaque lettre [3] avec tous les signes qu’elles peut porter. Mais alors il faudrait multiplier les cases à l’infini. J’espère au contraire faciliter le travail du compositeur en lui épargnant le parangonage, et en reduisant les cases au moindre nombre possible Aussitôt que j’aurai obtenu un resultat un peu satisfaisant, j’aurai l’honneur de le mettre sous vous vos yeux.
Mr Otmar Frank à Munich vient de publier une grammaire chrestomathie sanscrite, où les caractères dévanagaris sont lithographiés. Cet essai a bien mal réussi: les lettres sont d’une forme vraiment monstrueuse, tandis que le Devanagari est susceptible de la plus grande élégance typographique. La faute n’en est pas entièrement à la lithographie: l’éditeur a donné de mauvais modèles d’écriture. Cependant je ne vois aucun motif pour appliquer le pis-aller de la lithographie au sanscrit. J’en conçois un pour l’arabe et le persan, c’est à dire celui d’imiter les beaux manuscrits puisque les orientaux n’aiment pas les livres imprimés. On a fait dernierement ici des essais dans ce genre dont je ne suis pas juge. m
Vous m’invitez à venir en Angleterre, Monsieur, c’est un puissant motif pour réaliser ce voyage – ne dût-il me valoir que quelques entretiens avec Vous, cela seul suffirait pour m’y engager. Mais
que je pense, que plus je diffère de venir à Londres p mieux j’y serais préparé. La richesse de vos collections m’effraie. C’est un vaste champ à exploiter, pour lequel pour ainsi dire la vie d’un homme ne suffit pas. Ici Les manuscrits [4] Sanscrits en caractères Devanagari et Bengali de la Bibliotheque Royale ne xon sont pas fort nombreux, mais il y en a d’excellens, et un savant étranger d’un nom connú a toutes les facilités pour en jouir tirer parti. J’en ai constamment chez moi. –
Comme
je n je ne puis m’absenter de l’université où je remplis une place de professeur que dans les vacances, ou par un congé extraordinaire comme actuellement je ne pourrai jamais faire un travail de longue haleine sur les manuscrits, Je dés à moins que je n’en acquiere quelques uns moi-même si cela ne depasse mes moyens. Sont ils d’un prix exorbitant dans l’Inde? Que couterait pax. p. ex. un bon manuscrit du Ramay. entier en Devanagari ou en Bengali? Si cela depasse mes moyens, je pourrai peut-être engager le gouvernement Prussien qui fait beaucoup pour l’avancement des lettres, d’assigner une somme à l’acquisition de manuscrits.
Vous m’avez permis, Monsieur, de Vous adresser des questions: je prends la liberté d’en joindre quelques-unes à cette lettre. L’étude de la littérature et des antiquités de l’Inde prend beaucoup de faveur chez nous et ailleurs.
Mr Ideler, professeur de mathematiques à Berlin m’a m’a dit qu’il prépare un travail sur votre Algèbre de Brahmagupta. Mr Nyerup, savant danois, me mande que l’on commence à s’occuper du Sanscrit à Copenhague: il a donné un programme sur les premières tentatives des Européens d’apprendre et d’enseigner cette langue. Il me fait l’éloge d’un petit écrit de Mr Palmblad, professeur à Upsala, sur la littérature, la religion et de la philosophie des Indiens. Cet ecrit que je n’ai pas encore vu, est inséré dans le un Journal suédois intitulé Svea.
[5] Nous ne manquerons pas d’écoliers en Allemagne: Mais le Zêle de nos jeunes gens ne pourra se deployer pleinement que lorsqu’ils pourront se procurer avec plus de facilité les livres nécessaires, et je contribuerai j’espère à pourvoir à cela.
Je possède maintenant tout ce qui a été imprimé en Sanscrit, à l’exception de trois livres que je n’ai pas pu avoir, malgré mes demandes réïtéreés:
les Lois de Manou, le Bhagavad-Gîtâ; et le Gîta-Govinda. Vous m’obligeriez infiniment, Monsieur, si vous vouliez en faisant remettre l’incluse à MM. Black p leur recommander mes connaissions. Les livres imprimés à Calcutta sont bien chers, bien mal imprimés, et ils arrivent souvent dans un état affreux: malgré tout cela il faut les avoir
Veuillez
[6] [leer]
[7] Questions
1. Existe-t-il un travail de critique fait sur le texte du
Ramayana par les savans de l’Inde. Les premiers chapitres le feraient présumer: cette table des matières plusieurs fois répétée, cette énumération des chapitres et des vers paroissent être des précautions prises déjà anciennement contre les interpolations. Mais dans le premier manuscrit que dont j’ai pu collationer comparer une partie avec l’édition de Serampore en différe prodigieusement: à chaque pas je rencontre des vers ajoutés, omis, transposés. Cependant ce manuscrit en Devanagari que j’ai sous les yeux n’est rien moins que mauvais: il donne souvent quelquefois des vers de fort bon alloi, qui manquent à l’édition de Serampore, et dans les vers qui sont communs au deux textes, il fournit des leçons préférables. Ces variations s’étendent-ils généralement aux manuscrits du Ramayana, ou s’en trouvent-t-il de conformes quoiqu’ils n’ayent pas été copiés directement les uns des autres? Enfin en publiant ce poëme pourrait-on se flatter de donner d’obtenir un texte authentique? Les commentateurs fournissent-ils des secours réels?
2. Il existe sans doute plusieurs commentaïres sur
le Bh. G: LeQuel est reputé le meilleur? À la Biblioth R. il n’en existe qu’un seul intitulé X Su bôdhinî. C’est sous le rapport philosophique que les co les commentaires m’intéressent. L’explication des grammaticale de ce poème est facile, et il n’y a pas lieu à la critique conjecturale. Le texte est parfaitement conservé: dans les excellens manuscrits je de la B. R. je n’ai [8] pas trouvé une seule variante, seulement ils me fournissent le moyen de corriger les fautes nombreuses de l’édition de Calcutta Je pense donc qu’un éditeur futur devra s’attacher principalement a ces xxxxxx les doctrines philosophiques.
3. D’après Votre préface à
l’édition l’hitopadésa de Serampore, il n’en est pas de même à l’égard de ce livre. Il n’en ne faut pas d’en étonner puisque par sa nature il prête aux interpolations. Cependant il serait important pour la chronologie relative de la littérature Indienne de fixer un texte authentique; *car les livres, dont sont tirées les sentences que l’auteur a mises lui-même, doivent être antérieurs a la composition de l’Hitopadésa. faudra-t-il se contenter du Texte de Serampore, très différent de celui que Mr Wilkins a traduit, ou pensez-vous qu’on puisse l’épurer avec le secours des manuscrits qui sont à Londres? Pourrait-il être utile de remonter au Panchu-tantra?
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[1] Mr J’ai été bien heureux de recevoir V. lettre, si remplie d’encouragemens et d’offres obligeantes, et dès ce moment j’ai commencé à bien augurer de mon entreprise. J Si j’ai tardé longtemps à Vs répondre c’est uniquement parce que je désirais avoir quelque progrès réels dans mes travaux à Vous annoncer. En attendant Mr Th. Campbell Vous aura exprimé ma reconnaissance il s’est chargé de Vous remettre de ma part un exemplaire des deux premiers cahiers de ma Bibl. Indienne. Avec les vastes études orientales que Vs avez faites, Vs n’aurez pas eu le temps de vous occuper de l’Allemand; et ainsi je ne puis me flatter de Vs avoir pour lecteur. Mais dans la critique que j’ai faite de l’édition du Nalus j’ai mis en latin la plupart des passages que j’ai cru devoir traduire j’entends autrement que mon ami Bopp: vous pourrez donc être arbitre entre nous deux. L’éditeur s’est déjà rangé de mon avis sur plusieurs points, il se propose de défendre sa tende son explication dans d’autres passages
Je vois par la préface que
Mr Wilson a mise à la tête de son dictionnaire que l’ouvrage de mon frere est parvenu à Calcutta – j’en conclus que parmi les savans Anglais qui y séjournent, il y en a qui s’e lisent l’Allemand. Cela m’a donné l’idée d’ox de faire hommage de ma Bibl. Indienne à la societé Asiatique, et si vs le jugez à propos, Mr, je Vs enverrai un exemplaire avec une lettre adressée à cette illustre société. Je vs préviens cependant que j’ai dit librement mon avis sur tous ce qui concerne les recherches Indiennes, et que quelques uns de mes jugemens pourraient bien [2] ne pas plaire a également à tout le monde. Les études solides, ce me semble, ne peuvent avancer que par une discussion franche la discussion la plus franche.
Comme le but de
mon journal est d’exciter l’intérêt du public en général, il m’a fallu écrire en Allemand: mais dans les versions, les commentaires, enfin dans tout ce qui est du ressort de la grammaire et de la critique philologique je compte me servir de la langue latine.
Je suis à
Paris depuis le mois de Novembre. Le Gouv. Pr. m’ayant chargé d’établir une imprimerie pour le Sanscrit, je fais des essais de typographie. S’il ne s’agissoit que de copier ce qui existe, ce serait facile et un travail presque mecanique. Mais j’ai cru def devoir faire de nouvelles études sur des beaux manuscrits en Devanagari, pour choisir parmi les diverses formes des lettres et des ligatures les nuances les plus avantageuses, et je tâche de combiner le caractère original avec le goût Européen. En même temps je me flatte d’avoir decouvert un moyen pour simplifier considérablement l’impression du Devanagari. Tout ce qui a été fait jusqu’ici est imprimé sur trois corps; j’imprimerai chaque ligne avec les voyelles et autres signes supérieurs et inférieurs sur un seul corps, sans cependant créner les lettres: moyen toujours fâcheux à employer, surtout dans une grande étendue, parce que les la partie de l’oeil de la lettre qui dépasse la base s’ébrêche facilement sous la presse. On pourrait obtenir ce but en frappant dans des matrices particuliers chaque lettre [3] avec tous les signes qu’elles peut porter. Mais alors il faudrait multiplier les cases à l’infini. J’espère au contraire faciliter le travail du compositeur en lui épargnant le parangonage, et en reduisant les cases au moindre nombre possible Aussitôt que j’aurai obtenu un resultat un peu satisfaisant, j’aurai l’honneur de le mettre sous vous vos yeux.
Mr Otmar Frank à Munich vient de publier une grammaire chrestomathie sanscrite, où les caractères dévanagaris sont lithographiés. Cet essai a bien mal réussi: les lettres sont d’une forme vraiment monstrueuse, tandis que le Devanagari est susceptible de la plus grande élégance typographique. La faute n’en est pas entièrement à la lithographie: l’éditeur a donné de mauvais modèles d’écriture. Cependant je ne vois aucun motif pour appliquer le pis-aller de la lithographie au sanscrit. J’en conçois un pour l’arabe et le persan, c’est à dire celui d’imiter les beaux manuscrits puisque les orientaux n’aiment pas les livres imprimés. On a fait dernierement ici des essais dans ce genre dont je ne suis pas juge. m
Vous m’invitez à venir en Angleterre, Monsieur, c’est un puissant motif pour réaliser ce voyage – ne dût-il me valoir que quelques entretiens avec Vous, cela seul suffirait pour m’y engager. Mais
que je pense, que plus je diffère de venir à Londres p mieux j’y serais préparé. La richesse de vos collections m’effraie. C’est un vaste champ à exploiter, pour lequel pour ainsi dire la vie d’un homme ne suffit pas. Ici Les manuscrits [4] Sanscrits en caractères Devanagari et Bengali de la Bibliotheque Royale ne xon sont pas fort nombreux, mais il y en a d’excellens, et un savant étranger d’un nom connú a toutes les facilités pour en jouir tirer parti. J’en ai constamment chez moi. –
Comme
je n je ne puis m’absenter de l’université où je remplis une place de professeur que dans les vacances, ou par un congé extraordinaire comme actuellement je ne pourrai jamais faire un travail de longue haleine sur les manuscrits, Je dés à moins que je n’en acquiere quelques uns moi-même si cela ne depasse mes moyens. Sont ils d’un prix exorbitant dans l’Inde? Que couterait pax. p. ex. un bon manuscrit du Ramay. entier en Devanagari ou en Bengali? Si cela depasse mes moyens, je pourrai peut-être engager le gouvernement Prussien qui fait beaucoup pour l’avancement des lettres, d’assigner une somme à l’acquisition de manuscrits.
Vous m’avez permis, Monsieur, de Vous adresser des questions: je prends la liberté d’en joindre quelques-unes à cette lettre. L’étude de la littérature et des antiquités de l’Inde prend beaucoup de faveur chez nous et ailleurs.
Mr Ideler, professeur de mathematiques à Berlin m’a m’a dit qu’il prépare un travail sur votre Algèbre de Brahmagupta. Mr Nyerup, savant danois, me mande que l’on commence à s’occuper du Sanscrit à Copenhague: il a donné un programme sur les premières tentatives des Européens d’apprendre et d’enseigner cette langue. Il me fait l’éloge d’un petit écrit de Mr Palmblad, professeur à Upsala, sur la littérature, la religion et de la philosophie des Indiens. Cet ecrit que je n’ai pas encore vu, est inséré dans le un Journal suédois intitulé Svea.
[5] Nous ne manquerons pas d’écoliers en Allemagne: Mais le Zêle de nos jeunes gens ne pourra se deployer pleinement que lorsqu’ils pourront se procurer avec plus de facilité les livres nécessaires, et je contribuerai j’espère à pourvoir à cela.
Je possède maintenant tout ce qui a été imprimé en Sanscrit, à l’exception de trois livres que je n’ai pas pu avoir, malgré mes demandes réïtéreés:
les Lois de Manou, le Bhagavad-Gîtâ; et le Gîta-Govinda. Vous m’obligeriez infiniment, Monsieur, si vous vouliez en faisant remettre l’incluse à MM. Black p leur recommander mes connaissions. Les livres imprimés à Calcutta sont bien chers, bien mal imprimés, et ils arrivent souvent dans un état affreux: malgré tout cela il faut les avoir
Veuillez
[6] [leer]
[7] Questions
1. Existe-t-il un travail de critique fait sur le texte du
Ramayana par les savans de l’Inde. Les premiers chapitres le feraient présumer: cette table des matières plusieurs fois répétée, cette énumération des chapitres et des vers paroissent être des précautions prises déjà anciennement contre les interpolations. Mais dans le premier manuscrit que dont j’ai pu collationer comparer une partie avec l’édition de Serampore en différe prodigieusement: à chaque pas je rencontre des vers ajoutés, omis, transposés. Cependant ce manuscrit en Devanagari que j’ai sous les yeux n’est rien moins que mauvais: il donne souvent quelquefois des vers de fort bon alloi, qui manquent à l’édition de Serampore, et dans les vers qui sont communs au deux textes, il fournit des leçons préférables. Ces variations s’étendent-ils généralement aux manuscrits du Ramayana, ou s’en trouvent-t-il de conformes quoiqu’ils n’ayent pas été copiés directement les uns des autres? Enfin en publiant ce poëme pourrait-on se flatter de donner d’obtenir un texte authentique? Les commentateurs fournissent-ils des secours réels?
2. Il existe sans doute plusieurs commentaïres sur
le Bh. G: LeQuel est reputé le meilleur? À la Biblioth R. il n’en existe qu’un seul intitulé X Su bôdhinî. C’est sous le rapport philosophique que les co les commentaires m’intéressent. L’explication des grammaticale de ce poème est facile, et il n’y a pas lieu à la critique conjecturale. Le texte est parfaitement conservé: dans les excellens manuscrits je de la B. R. je n’ai [8] pas trouvé une seule variante, seulement ils me fournissent le moyen de corriger les fautes nombreuses de l’édition de Calcutta Je pense donc qu’un éditeur futur devra s’attacher principalement a ces xxxxxx les doctrines philosophiques.
3. D’après Votre préface à
l’édition l’hitopadésa de Serampore, il n’en est pas de même à l’égard de ce livre. Il n’en ne faut pas d’en étonner puisque par sa nature il prête aux interpolations. Cependant il serait important pour la chronologie relative de la littérature Indienne de fixer un texte authentique; *car les livres, dont sont tirées les sentences que l’auteur a mises lui-même, doivent être antérieurs a la composition de l’Hitopadésa. faudra-t-il se contenter du Texte de Serampore, très différent de celui que Mr Wilkins a traduit, ou pensez-vous qu’on puisse l’épurer avec le secours des manuscrits qui sont à Londres? Pourrait-il être utile de remonter au Panchu-tantra?
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