• August Wilhelm von Schlegel to Auguste Louis de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Brüssel · Place of Destination: Paris · Date: 18.04.1814
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Brüssel
  • Place of Destination: Paris
  • Date: 18.04.1814
    Printed Text
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 278.
  • Incipit: „Bruxelles ce 18 Avril 1814
    Mr de Wetterstedt est parti hier avec tout le cabinet excepté Mr de Stjerneld, qui va partir [...]“
    Language
  • French
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Bruxelles ce 18 Avril 1814
Mr de Wetterstedt est parti hier avec tout le cabinet excepté Mr de Stjerneld, qui va partir ce matin. Me voilà à peu près tout seul et les délices de ce Paris flamand ne sauraient me preserver de lʼennui. Point de lettre encore de votre part, mon cher Auguste, et cependant en comptant le mercredi, cʼest le sixième jour depuis votre départ – peut-être aurai-je quelquechose aujourdʼhui. Jʼespère que vous mʼaurez obtenu une réponse le plutôt possible, que vous aurez écrit tout de suite, et que vous aurez bien mis lʼadresse (Rue royale N° 181). Il ne serait pas juste de me faire languir. Rien ne sʼopposait à ce que jʼallasse aussi à Paris, mais je désire avant tout retrouver Madame votre mère, et lʼaccompagner partout où elle voudra, ou rester avec elle à Londres.
Elle me parle de faire réimprimer la traduction de mon Cours de littérature en Angleterre. Cela me met dans un certain embarras. Je ne voudrais pas perpétuer les mésentendus qui sʼy trouvent, et cependant comment se permettre de les corriger sans consulter Madame Necker? Jʼécris à tout hasard à Hannovre pour faire expédier un exemplaire allemand à Londres.
Vous ne pouvez pas manquer de rencontrer Czernicheff. Ayez la bonté de lui remettre lʼexemplaire anglais des Dépêches etc. que je joins à cette lettre. Je ne sais pas si un exemplaire de lʼédition allemande, que je lui avais destiné tout dʼabord lui sera parvenu. Comme il a fait la prise de toutes ces pièces, cela lui appartient de droit, et je pense quʼil en sera un peu flatté.
Soignez mes petits intérêts auprès de Suchtelen. Jʼai à présent un motif de plus de désirer cette distinction dont je vous parlais. Faites vous donner par Paschoud un exemplaire de mon Cours, et présentez-le de ma part à Mr de Wetterstedt. – Il voit les choses comme nous, il mʼa parlé avant son départ en pleine confiance et avec la plus grande force. – Cultivez-le avec tout le soin imaginable, cʼest certainement un des hommes dʼétat les plus distingués.
Mille amitiés. Je suis ici comme sur le bord de la piscine. Adieu.
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Bruxelles ce 18 Avril 1814
Mr de Wetterstedt est parti hier avec tout le cabinet excepté Mr de Stjerneld, qui va partir ce matin. Me voilà à peu près tout seul et les délices de ce Paris flamand ne sauraient me preserver de lʼennui. Point de lettre encore de votre part, mon cher Auguste, et cependant en comptant le mercredi, cʼest le sixième jour depuis votre départ – peut-être aurai-je quelquechose aujourdʼhui. Jʼespère que vous mʼaurez obtenu une réponse le plutôt possible, que vous aurez écrit tout de suite, et que vous aurez bien mis lʼadresse (Rue royale N° 181). Il ne serait pas juste de me faire languir. Rien ne sʼopposait à ce que jʼallasse aussi à Paris, mais je désire avant tout retrouver Madame votre mère, et lʼaccompagner partout où elle voudra, ou rester avec elle à Londres.
Elle me parle de faire réimprimer la traduction de mon Cours de littérature en Angleterre. Cela me met dans un certain embarras. Je ne voudrais pas perpétuer les mésentendus qui sʼy trouvent, et cependant comment se permettre de les corriger sans consulter Madame Necker? Jʼécris à tout hasard à Hannovre pour faire expédier un exemplaire allemand à Londres.
Vous ne pouvez pas manquer de rencontrer Czernicheff. Ayez la bonté de lui remettre lʼexemplaire anglais des Dépêches etc. que je joins à cette lettre. Je ne sais pas si un exemplaire de lʼédition allemande, que je lui avais destiné tout dʼabord lui sera parvenu. Comme il a fait la prise de toutes ces pièces, cela lui appartient de droit, et je pense quʼil en sera un peu flatté.
Soignez mes petits intérêts auprès de Suchtelen. Jʼai à présent un motif de plus de désirer cette distinction dont je vous parlais. Faites vous donner par Paschoud un exemplaire de mon Cours, et présentez-le de ma part à Mr de Wetterstedt. – Il voit les choses comme nous, il mʼa parlé avant son départ en pleine confiance et avec la plus grande force. – Cultivez-le avec tout le soin imaginable, cʼest certainement un des hommes dʼétat les plus distingués.
Mille amitiés. Je suis ici comme sur le bord de la piscine. Adieu.
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