• August Wilhelm von Schlegel to Antoine Jean Letronne

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: Unknown · Date: 17.11.1833
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Antoine Jean Letronne
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 17.11.1833
  • Notations: Datum (Tag) nach der Handschrift korrigiert.
    Printed Text
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: 343347008
  • Bibliography: Briefe von und an August Wilhelm Schlegel. Gesammelt und erläutert durch Josef Körner. Bd. 1. Zürich u.a. 1930, S. 635‒636.
  • Incipit: „[Bonn, Ende November 1833]
    Je viens de recevoir en même temps votre lettre [du] 10. Nov. et votre ouvrage, qui me donne [...]“
    Manuscript
  • Provider: Stadtarchiv und Stadthistorische Bibliothek Bonn
  • Classification Number: SN 019 535
  • Number of Pages: 3 S., hs. m. U.
[Bonn, Ende November 1833]
Je viens de recevoir en même temps votre lettre [du] 10. Nov. et
votre ouvrage, qui me donne la perspective dʼune lecture délicieuse. Jʼen vais en jouir incessamment, et méditer tout cela à tête reposée, mais aujourdʼhui je suis pressé de répondre, uniquement pour me rehabiliter auprès de vous. Vous dites que vous vous êtes procuré mes Reflexions. Lʼexemplaire que je vous avais destiné ne vous est donc pas parvenu? Quʼavez vous dû penser de moi? Je serais sans excuse et je ne mériterais aucunement les bontés dont vous me comblez, si jʼavais été capable dʼun procédé aussi désobligeant. Heureusement, pour me tranquilliser, je retrouve la note des exemplaires expediés à Paris le 26 Octobre 1832, et confiés par mon libraire Weber aux soins du libraire Maze. Jʼai mis le plus grand soin aux adresses: pour épargner au libraire les messages, jʼai mis ensemble sous doubles bandes les exemplaires pour la Société Asiatique, et ceux destinés à des membres de lʼInstitut. Le premier paquet est arrivé. Le second contenait quatre exemplaires: pour lʼInstitut en général (lequel cependant ne veut point entendre parler de moi), pour vous, pour MM. Villemain et Cousin. Vous mʼobligeriez infiniment, si vous vouliez vous informer à la Bibliothèque de lʼInstitut et ensuite chez le libraire Maze ce que ce paquet est devenu. Au reste des exemplaires pour vous et vos amis seront toujours à vos ordres.
Sans doute,
cet écrit nʼa guère plu aux orientalistes araméens; mais le président du Comité des traductions, Lord Munster, rien moins que fils de roi, mʼa été bien autrement irrité. Je suis habitué à être reçu dʼabord comme un chien dans un jeu de quille. Nʼimporte: pourvu que cela produise son effet dans la suite, et le Comité a déjà visiblement modifié son système. M. de Hammer a fait un article assez plaisant sur mes Reflexions, dans lequel il dit: „Il est vrai, le Comité a fait imprimer des traductions pitoyables. Néanmoins M. de Schlegel a tort. Le Comité fournit de lʼargent et de pareilles gens sont fort rares par le temps qui court: il faut se garder de les mettre de mauvaise humeur. Je compte obtenir du Comité, moi, les frais dʼimpression de quelques textes orientaux, et alors son utilité sera bien prouvée.“
Je me suis fort diverti de la leçon que vous avez donnée à ce sot impertinent
de Panofka.
Vous aurez pu voir
un article de ma façon dans le Journal des Débats du 22 Oct. La suite est déjà envoyée à Paris. Jʼavais fait une petite excursion dans le moyen age, je reviens à mes Brahmanes.
Une lettre sur les Mille et une nuits adressée à M. Silvestre de Sacy pourrait bien aussi paraître dans quelque feuille périodique.
[Bonn, Ende November 1833]
Je viens de recevoir en même temps votre lettre [du] 10. Nov. et
votre ouvrage, qui me donne la perspective dʼune lecture délicieuse. Jʼen vais en jouir incessamment, et méditer tout cela à tête reposée, mais aujourdʼhui je suis pressé de répondre, uniquement pour me rehabiliter auprès de vous. Vous dites que vous vous êtes procuré mes Reflexions. Lʼexemplaire que je vous avais destiné ne vous est donc pas parvenu? Quʼavez vous dû penser de moi? Je serais sans excuse et je ne mériterais aucunement les bontés dont vous me comblez, si jʼavais été capable dʼun procédé aussi désobligeant. Heureusement, pour me tranquilliser, je retrouve la note des exemplaires expediés à Paris le 26 Octobre 1832, et confiés par mon libraire Weber aux soins du libraire Maze. Jʼai mis le plus grand soin aux adresses: pour épargner au libraire les messages, jʼai mis ensemble sous doubles bandes les exemplaires pour la Société Asiatique, et ceux destinés à des membres de lʼInstitut. Le premier paquet est arrivé. Le second contenait quatre exemplaires: pour lʼInstitut en général (lequel cependant ne veut point entendre parler de moi), pour vous, pour MM. Villemain et Cousin. Vous mʼobligeriez infiniment, si vous vouliez vous informer à la Bibliothèque de lʼInstitut et ensuite chez le libraire Maze ce que ce paquet est devenu. Au reste des exemplaires pour vous et vos amis seront toujours à vos ordres.
Sans doute,
cet écrit nʼa guère plu aux orientalistes araméens; mais le président du Comité des traductions, Lord Munster, rien moins que fils de roi, mʼa été bien autrement irrité. Je suis habitué à être reçu dʼabord comme un chien dans un jeu de quille. Nʼimporte: pourvu que cela produise son effet dans la suite, et le Comité a déjà visiblement modifié son système. M. de Hammer a fait un article assez plaisant sur mes Reflexions, dans lequel il dit: „Il est vrai, le Comité a fait imprimer des traductions pitoyables. Néanmoins M. de Schlegel a tort. Le Comité fournit de lʼargent et de pareilles gens sont fort rares par le temps qui court: il faut se garder de les mettre de mauvaise humeur. Je compte obtenir du Comité, moi, les frais dʼimpression de quelques textes orientaux, et alors son utilité sera bien prouvée.“
Je me suis fort diverti de la leçon que vous avez donnée à ce sot impertinent
de Panofka.
Vous aurez pu voir
un article de ma façon dans le Journal des Débats du 22 Oct. La suite est déjà envoyée à Paris. Jʼavais fait une petite excursion dans le moyen age, je reviens à mes Brahmanes.
Une lettre sur les Mille et une nuits adressée à M. Silvestre de Sacy pourrait bien aussi paraître dans quelque feuille périodique.
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