• Mathieu Jean Félicité de Montmorency to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Unknown · Date: 3. März [1811]
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Mathieu Jean Félicité de Montmorency
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 3. März [1811]
  • Notations: Datum (Jahr) erschlossen.
    Printed Text
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 191‒192.
  • Incipit: „[1] Paris, ce 3 mars [1811]
    Jʼai appris avec beaucoup de peine, monsieur, par notre amie la perte que vous venés de [...]“
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: APP2712-Bd-6
  • Classification Number: Mscr.Dresd.App.2712,B,21,64
  • Number of Pages: 2 S. auf Doppelbl., hs. m. U. Mathieu
  • Format: 17,8 x 11,1 cm
[1] Paris, ce 3 mars [1811]
Jʼai appris avec beaucoup de peine, monsieur, par notre amie la perte que vous venés de faire, et que votre excellent cœur est bien fait pour sentir profondément. jʼai besoin de vous dire la part que jʼy prends, et je sens en même tems lʼinsuffisance de mes paroles. celles que vous avés entendues au fonds de vous même sont les seules puissantes – ce nʼest pas à vous quʼil est besoin de dire que la religion peut seule soutenir lʼame dans les grandes épreuves, et que cʼest en lʼapprofondissant, en la meditant, en la pratiquant surtout quʼon trouve les seules consolations possibles. je suis persuadé que votre douleur nʼaura fait que vous confirmer dans la voie que vous vous sentiés un grand attrait à suivre. je vous y suis de tous mes vœux, et jʼéprouve toujours un vif regret que les [2] tristes événements de votre été vous aient empeché de venir passer quelques moments avec nous, et de voir des hommes dont je suis sur que vous auriés été content – il faudra réparer cela, et surtout persister dans la résolution généreuse qui sont plus fortes que tous les obstacles, quand on prie Dieu de la benir. je lui demande de tout mon cœur de vous conduire, de vous consoler, et de vous faire trouver quelque adoucissement à votre peine dans la part sincère quʼy prennent vos amis de loin comme de près. – recevés lʼassurance de mes bien sincères sentiments.
Mathieu
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[1] Paris, ce 3 mars [1811]
Jʼai appris avec beaucoup de peine, monsieur, par notre amie la perte que vous venés de faire, et que votre excellent cœur est bien fait pour sentir profondément. jʼai besoin de vous dire la part que jʼy prends, et je sens en même tems lʼinsuffisance de mes paroles. celles que vous avés entendues au fonds de vous même sont les seules puissantes – ce nʼest pas à vous quʼil est besoin de dire que la religion peut seule soutenir lʼame dans les grandes épreuves, et que cʼest en lʼapprofondissant, en la meditant, en la pratiquant surtout quʼon trouve les seules consolations possibles. je suis persuadé que votre douleur nʼaura fait que vous confirmer dans la voie que vous vous sentiés un grand attrait à suivre. je vous y suis de tous mes vœux, et jʼéprouve toujours un vif regret que les [2] tristes événements de votre été vous aient empeché de venir passer quelques moments avec nous, et de voir des hommes dont je suis sur que vous auriés été content – il faudra réparer cela, et surtout persister dans la résolution généreuse qui sont plus fortes que tous les obstacles, quand on prie Dieu de la benir. je lui demande de tout mon cœur de vous conduire, de vous consoler, et de vous faire trouver quelque adoucissement à votre peine dans la part sincère quʼy prennent vos amis de loin comme de près. – recevés lʼassurance de mes bien sincères sentiments.
Mathieu
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