• August Wilhelm von Schlegel to Auguste Louis de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Unknown · Date: 09.09.1815
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 09.09.1815
    Printed Text
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 286‒287.
  • Incipit: „C.[oppet] 9 Sept. 1815
    Je suis vraiment confus, mon cher Auguste, de toutes les commissions dont je vous charge et des soins [...]“
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C.[oppet] 9 Sept. 1815
Je suis vraiment confus, mon cher Auguste, de toutes les commissions dont je vous charge et des soins aimables que vous y mettez. Les deux croix sont arrivées saines et sauves – la petite est délicieuse. Voilà les véritables talens de notre siècle, la redaction et la réduction. Pour peu quʼon perfectionne cela encore, on pourra mettre des décorations aux puces travailleuses. Quels autres temps que ceux où lʼon se mettait à genoux devant son Empereur, il vous passait au cou une chaine pesante dʼor avec une croix dʼune dimension à figurer dans les processions! On était alors laconique en honneurs, mais on parlait de lʼor massif.
Enfin je suis toujours bien aise, dʼêtre a knight of carpet-consideration, selon lʼexpression de Shakespeare. En Italie lʼEccelenza mʼen est dʼautant plus assurée.
Jʼai été un peu choqué du titre de conseiller du Pr.[ince] de Sch.[warzburg] Rudolstatt que vous mʼavez donné. Mes conseils à ce prince ont été en raison de mes appointements. Du reste dans lʼénumération de mes titres vous en avez pourtant oublié un: membre associé de lʼAcademie Royale de Bavière. Vous auriez aussi pu mʼappeler Baron de Habenichts. Cʼest un titre à vie celui-là, je le porterai sans doute jusquʼau tombeau.
Dites-moi est-ce en règle quʼon nʼait pas une seule ligne pour constater quʼon a le droit de porter un ordre, quʼon lʼa vraiment reçu de la part du souverain et non pas commandé tout simplement chez un orfèvre? Il me suffirait en effet dʼavoir la lettre du G.[énéra]l P.[ozzo] d.[i] B.[orgo], sʼil me lʼavait envoyé directement.
Voici une autre commission. Je laisse lʼincluse ouverte, pour que vous puissiez voir de quoi il sʼagit. Après lʼavoir lue, je vous prie de lʼenvoyer cachetée à Mr. de Neergaard. Mais ce nʼest pas tout. Il mʼimporte de savoir où en est cette entreprise, et sʼil la continue effectivement. Quʼil vous montre donc les planches déjà faites, sʼil y en a. On dit que ses affaires sont un peu dérangées. Au cas quʼil fût hors dʼétat de continuer, et quʼil y eût quelques planches achevées, je ne serais pas éloigné dʼen acquérir la propriété à un prix raisonnable, en supposant toutefois quʼelles soyent bien faites, cʼest à dire des copies exactes des originaux. Je pourrais en faire usage dans la suite pour quelque entreprise littéraire. Cependant je dis tout cela dans une supposition qui peut-être nʼest pas fondée. Il est seulement bizarre que Mr. de Neergaard ne mʼait pas répondu depuis le 17 Avril. Si on ne le trouve pas, Mr. Millin pourra vous donner sans doute des renseignemens sur lui.
Le compte de Medini à Stralsund a été payé par mon frere à Hanovre, jʼen ai le reçu. Ainsi voilà une affaire arrangée.
Je vous ai écrit tout le temps, sans recevoir de réponse. Mais vous étes occupé dʼaffaires plus importantes, jʼai lʼavantage de lire vos lettres, ainsi je ne vous en fais nullement un reproche. Bientôt je serai peut-être en état de vous écrire quelque chose de plus important, lorsque nous serons en route. Ici je nʼavais guère de nouvelles à vous donner que de mes faibles progrès dans lʼIndien. Jʼy ai travaillé passablement, je viens de rendre compte des deux programmes de Mr. Chézy dans la Gazette littéraire de Heidelberg, et à cette occasion jʼai parlé de cette étude en général.
Ce serait bien agréable, si vous pouviez venir nous rejoindre en Italie. Mille amitiés.
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C.[oppet] 9 Sept. 1815
Je suis vraiment confus, mon cher Auguste, de toutes les commissions dont je vous charge et des soins aimables que vous y mettez. Les deux croix sont arrivées saines et sauves – la petite est délicieuse. Voilà les véritables talens de notre siècle, la redaction et la réduction. Pour peu quʼon perfectionne cela encore, on pourra mettre des décorations aux puces travailleuses. Quels autres temps que ceux où lʼon se mettait à genoux devant son Empereur, il vous passait au cou une chaine pesante dʼor avec une croix dʼune dimension à figurer dans les processions! On était alors laconique en honneurs, mais on parlait de lʼor massif.
Enfin je suis toujours bien aise, dʼêtre a knight of carpet-consideration, selon lʼexpression de Shakespeare. En Italie lʼEccelenza mʼen est dʼautant plus assurée.
Jʼai été un peu choqué du titre de conseiller du Pr.[ince] de Sch.[warzburg] Rudolstatt que vous mʼavez donné. Mes conseils à ce prince ont été en raison de mes appointements. Du reste dans lʼénumération de mes titres vous en avez pourtant oublié un: membre associé de lʼAcademie Royale de Bavière. Vous auriez aussi pu mʼappeler Baron de Habenichts. Cʼest un titre à vie celui-là, je le porterai sans doute jusquʼau tombeau.
Dites-moi est-ce en règle quʼon nʼait pas une seule ligne pour constater quʼon a le droit de porter un ordre, quʼon lʼa vraiment reçu de la part du souverain et non pas commandé tout simplement chez un orfèvre? Il me suffirait en effet dʼavoir la lettre du G.[énéra]l P.[ozzo] d.[i] B.[orgo], sʼil me lʼavait envoyé directement.
Voici une autre commission. Je laisse lʼincluse ouverte, pour que vous puissiez voir de quoi il sʼagit. Après lʼavoir lue, je vous prie de lʼenvoyer cachetée à Mr. de Neergaard. Mais ce nʼest pas tout. Il mʼimporte de savoir où en est cette entreprise, et sʼil la continue effectivement. Quʼil vous montre donc les planches déjà faites, sʼil y en a. On dit que ses affaires sont un peu dérangées. Au cas quʼil fût hors dʼétat de continuer, et quʼil y eût quelques planches achevées, je ne serais pas éloigné dʼen acquérir la propriété à un prix raisonnable, en supposant toutefois quʼelles soyent bien faites, cʼest à dire des copies exactes des originaux. Je pourrais en faire usage dans la suite pour quelque entreprise littéraire. Cependant je dis tout cela dans une supposition qui peut-être nʼest pas fondée. Il est seulement bizarre que Mr. de Neergaard ne mʼait pas répondu depuis le 17 Avril. Si on ne le trouve pas, Mr. Millin pourra vous donner sans doute des renseignemens sur lui.
Le compte de Medini à Stralsund a été payé par mon frere à Hanovre, jʼen ai le reçu. Ainsi voilà une affaire arrangée.
Je vous ai écrit tout le temps, sans recevoir de réponse. Mais vous étes occupé dʼaffaires plus importantes, jʼai lʼavantage de lire vos lettres, ainsi je ne vous en fais nullement un reproche. Bientôt je serai peut-être en état de vous écrire quelque chose de plus important, lorsque nous serons en route. Ici je nʼavais guère de nouvelles à vous donner que de mes faibles progrès dans lʼIndien. Jʼy ai travaillé passablement, je viens de rendre compte des deux programmes de Mr. Chézy dans la Gazette littéraire de Heidelberg, et à cette occasion jʼai parlé de cette étude en général.
Ce serait bien agréable, si vous pouviez venir nous rejoindre en Italie. Mille amitiés.
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