• Claude C. Fauriel to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 15.10.1821
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Claude C. Fauriel
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 15.10.1821
  • Notations: Da der Brief im Druck unvollständig wiedergegeben ist, wurde er neu transkribiert.
    Printed Text
  • Bibliography: Richert, Gertrud: Die Anfänge der romanischen Philologie und die deutsche Romantik. Halle 1914, S. 55‒56.
  • Incipit: „[1] J’ai différé quelques jours à vous écrire, mon cher Pandita, ayant été tracassé et contrarié de beaucoup de petites affaires [...]“
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: DE-1a-33563
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.8,Nr.12
  • Number of Pages: 4S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 23,8 x 18,1 cm
  • Editors: Förtig, Christina · Stieglitz, Clara · Varwig, Olivia
[1] J’ai différé quelques jours à vous écrire, mon cher Pandita, ayant été tracassé et contrarié de beaucoup de petites affaires et de soins moins agréables que ceux que je puis donner à votre fonte. Elle tire à sa fin, la dernière fois que j’ai vu M. Lion tout était terminé pour le premier et grand Alphabet, et l’on était déjà un peu avancé dans la fonte des 3000 lettres que vous avez demandées pour les cas où l’on aurait besoin de les avoir isolément. Demain ou après tout sera fini; il ne s’agit plus que de savoir comment tout ira. J’espère fort que tout ira bien; j’ai donné à Mr Lion isolément et une à une tous les caractères dont il a besoin pour composer les 11 vers, dont je lui également donné le texte; et dans le courant de cette semaine, notre essai sera fait. Je l’attends avec impatience, pour vo m’assurer que quelques observations et quelques doutes qui me sont venus, en causant, avec M. Lion de la manière de composer le petit échantillon dont il s’agit, ne sont pas de pures chimères, et méritent de vous être communiquées. Dans cette dernière hypothèse, je présume que vous seriez obligé de faire graver deux ou trois poinçons de plus, pour faire commodément, ou simplement pour faire quelques groupes que je ne rencontre point parmi ceux que vous avez faits prévus, et qui ne seraient pas difficil faciles à composer avec des caractères simples entiers ou échancrés ou coupés. Mais encore un coup, j’ai besoin d’un vérification plus sévère que celle que j’ai faite, pour vous dire quelque chose de positif à cet égard. J’aurais bien voulu que M. Lion se servit de Firmin Didot pour faire composer notre échantillon, non seulement, parceque la chose aurait été très-bien faite par lui, mais aussi [2] parceque, le connaissant beaucoup j’aurais plus de moyens de le conseiller au besoin. Mais M. Lion préfère se servir de l’imprimerie de M. Belin, où il assure que tout sera fait aussi bien que chez aucun des Didot, et où il aura plus de liberté de diriger ce qui aura besoin de l’être par lui: et vous pensez bien que je n’ai pas eu la tentation de le contrarier, dans une chose où il doit être le maître, étant responsable de la manière dont elle la chose sera faite.- A la fin de cette semaine, ou vers le commencement de l’autre je vous enverrai notre échantillo[n]. Comme Quant au jour précis de l’expédition de la fonte, je ne pourrai vous l’indiquer, qu’après notre essai; car ce n’est qu’alors que p nous pourrons être assurés qu’il n’y a rien à corriger dans ce qui est fait. Mr Lion n’a pu me donner encore d’apperçu un peu exact du poids total de la fonte; mais il présume, en gros, qu’elle ne dépassera pas l’évaluation que vous en aviez faite; c’est-à-dire, je crois, 8 quintaux.
Les trois vases dont je vous ai parlé sont encore en place, chez le marchand qui les possède: je cherche depuis quelques jours, et jusqu’à présent envai[n] quelqu’un qui se connaisse mieux que moi à ces sortes d’objets, afin de pouvoir vous donner des indices plus sûrs, que ceux qui ne viendraient que de moi: Je n’oserais guère vous engager à cette acquisition, sans pouvoir vous offrir cette espèce de garantie, que je ne desespère pas de trouver. Jusque là, je ne puis que vous dire que les vases me paraissent de pur travail Indien, et même d’un travail ancien, et fort curieux dans leur genre. Je ne pourrais guère vous affirmer à quel usage ils ont été destinés. je suppose seulement qu’ils l’ont pu être également à un usage domestique ou à un usage religieux; car ils me semblent qu’ils ont été faits pour contenir et brûler des parfums. Des trois vases, deux sont plus petits, de forme pareille, et se font pendant l’un à l’autre, le 3e plus grand, destiné à être placé au milieu [3] des deux autres, me parait effe évidemment une cassolette, dont le couvercle est découpé à jour, et dont le fond porte sur trois trompes d’eléphant récourbées symmétriquement, en forme de pieds; les deux petits vases représentent chacun une figure d’élephant harnaché richement de draperies et de franges, incrustées çà et là de quelques pierres que j’ai prises pour de petits grenats; sur le dos de chaque éléphant s’éleve perpendiculairement une xxpx saillie, en forme de tronçon de colonne, que je crois figurer une montagne, peut-être le mont Manthara, sur le sommet de ce tronçon sont adossées deux tortues, dont la tête est en saillie sur le diamètre de l’appui qui les supporte, et sur ces deux tortues adossées pose un petit godet ou vase que je suppose destiné à contenir les parfums à brûler dans la cassolette intermèdiaire. Je ne prétends point ici vous donner une description de ces vases; mais je suis impatient de pouvoir les montrer à quelqu’un d’après qui je puisse vous en parler avec plus d’assurance. Du reste, je ne crains pas beaucoup qu’ils disparaissent prochainement, leur prix les met à l’abri des curieux: et comme ils sont à quelques pas de chez moi, il m’est facile de les veiller.
Je vous remercie de tout ce que vous me dites relativement à Raynouard: j’en ai déjà fait usage: je voudrais bien aussi vous parler des troubadours, mais je n’en ai pas le temps aujourdhui. Adieu toujours tout à vous.
Fl.
Paris Lundi 15 8bre 1821.
[4] A Monsieur
Gme Schlegel, Professeur à
lʼUniversité de Bonn.
à Bonn.
Prusse
[1] J’ai différé quelques jours à vous écrire, mon cher Pandita, ayant été tracassé et contrarié de beaucoup de petites affaires et de soins moins agréables que ceux que je puis donner à votre fonte. Elle tire à sa fin, la dernière fois que j’ai vu M. Lion tout était terminé pour le premier et grand Alphabet, et l’on était déjà un peu avancé dans la fonte des 3000 lettres que vous avez demandées pour les cas où l’on aurait besoin de les avoir isolément. Demain ou après tout sera fini; il ne s’agit plus que de savoir comment tout ira. J’espère fort que tout ira bien; j’ai donné à Mr Lion isolément et une à une tous les caractères dont il a besoin pour composer les 11 vers, dont je lui également donné le texte; et dans le courant de cette semaine, notre essai sera fait. Je l’attends avec impatience, pour vo m’assurer que quelques observations et quelques doutes qui me sont venus, en causant, avec M. Lion de la manière de composer le petit échantillon dont il s’agit, ne sont pas de pures chimères, et méritent de vous être communiquées. Dans cette dernière hypothèse, je présume que vous seriez obligé de faire graver deux ou trois poinçons de plus, pour faire commodément, ou simplement pour faire quelques groupes que je ne rencontre point parmi ceux que vous avez faits prévus, et qui ne seraient pas difficil faciles à composer avec des caractères simples entiers ou échancrés ou coupés. Mais encore un coup, j’ai besoin d’un vérification plus sévère que celle que j’ai faite, pour vous dire quelque chose de positif à cet égard. J’aurais bien voulu que M. Lion se servit de Firmin Didot pour faire composer notre échantillon, non seulement, parceque la chose aurait été très-bien faite par lui, mais aussi [2] parceque, le connaissant beaucoup j’aurais plus de moyens de le conseiller au besoin. Mais M. Lion préfère se servir de l’imprimerie de M. Belin, où il assure que tout sera fait aussi bien que chez aucun des Didot, et où il aura plus de liberté de diriger ce qui aura besoin de l’être par lui: et vous pensez bien que je n’ai pas eu la tentation de le contrarier, dans une chose où il doit être le maître, étant responsable de la manière dont elle la chose sera faite.- A la fin de cette semaine, ou vers le commencement de l’autre je vous enverrai notre échantillo[n]. Comme Quant au jour précis de l’expédition de la fonte, je ne pourrai vous l’indiquer, qu’après notre essai; car ce n’est qu’alors que p nous pourrons être assurés qu’il n’y a rien à corriger dans ce qui est fait. Mr Lion n’a pu me donner encore d’apperçu un peu exact du poids total de la fonte; mais il présume, en gros, qu’elle ne dépassera pas l’évaluation que vous en aviez faite; c’est-à-dire, je crois, 8 quintaux.
Les trois vases dont je vous ai parlé sont encore en place, chez le marchand qui les possède: je cherche depuis quelques jours, et jusqu’à présent envai[n] quelqu’un qui se connaisse mieux que moi à ces sortes d’objets, afin de pouvoir vous donner des indices plus sûrs, que ceux qui ne viendraient que de moi: Je n’oserais guère vous engager à cette acquisition, sans pouvoir vous offrir cette espèce de garantie, que je ne desespère pas de trouver. Jusque là, je ne puis que vous dire que les vases me paraissent de pur travail Indien, et même d’un travail ancien, et fort curieux dans leur genre. Je ne pourrais guère vous affirmer à quel usage ils ont été destinés. je suppose seulement qu’ils l’ont pu être également à un usage domestique ou à un usage religieux; car ils me semblent qu’ils ont été faits pour contenir et brûler des parfums. Des trois vases, deux sont plus petits, de forme pareille, et se font pendant l’un à l’autre, le 3e plus grand, destiné à être placé au milieu [3] des deux autres, me parait effe évidemment une cassolette, dont le couvercle est découpé à jour, et dont le fond porte sur trois trompes d’eléphant récourbées symmétriquement, en forme de pieds; les deux petits vases représentent chacun une figure d’élephant harnaché richement de draperies et de franges, incrustées çà et là de quelques pierres que j’ai prises pour de petits grenats; sur le dos de chaque éléphant s’éleve perpendiculairement une xxpx saillie, en forme de tronçon de colonne, que je crois figurer une montagne, peut-être le mont Manthara, sur le sommet de ce tronçon sont adossées deux tortues, dont la tête est en saillie sur le diamètre de l’appui qui les supporte, et sur ces deux tortues adossées pose un petit godet ou vase que je suppose destiné à contenir les parfums à brûler dans la cassolette intermèdiaire. Je ne prétends point ici vous donner une description de ces vases; mais je suis impatient de pouvoir les montrer à quelqu’un d’après qui je puisse vous en parler avec plus d’assurance. Du reste, je ne crains pas beaucoup qu’ils disparaissent prochainement, leur prix les met à l’abri des curieux: et comme ils sont à quelques pas de chez moi, il m’est facile de les veiller.
Je vous remercie de tout ce que vous me dites relativement à Raynouard: j’en ai déjà fait usage: je voudrais bien aussi vous parler des troubadours, mais je n’en ai pas le temps aujourdhui. Adieu toujours tout à vous.
Fl.
Paris Lundi 15 8bre 1821.
[4] A Monsieur
Gme Schlegel, Professeur à
lʼUniversité de Bonn.
à Bonn.
Prusse
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