• Marc Vernet to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Genf · Place of Destination: Bonn · Date: 16.11.1837
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Marc Vernet
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Genf
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 16.11.1837
    Manuscript
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: DE-611-36910
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.27,Nr.50
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 25,2 x 19,8 cm
  • Incipit: „[1] Genève, 16 Novembre 1837.
    Monsieur!
    De retour dans ma famille après ce voyage qui m’a procuré l’honneur de faire votre connaissance, [...]“
  • Editors: Steinbrink, Gesa · Varwig, Olivia
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[1] Genève, 16 Novembre 1837.
Monsieur!
De retour dans
ma famille après ce voyage qui m’a procuré l’honneur de faire votre connaissance, je m’empresse de profiter d’un de mes premiers moments de liberté pour venir me rappeler à votre souvenir et vous remercier de toute la bonté que vous m’avez témoignée; après m’avoir accueilli avec la plus grande bienveillance, vous n’avez cessé de me donner des marques de votre intérêt et d’augmenter les agréments de mon séjour à Bonn; veuillez, Monsieur, recevoir l’expression de ma reconnaissance et soyez assuré que je n’oublierai jamais ce que vous avez bien voulu faire pour moi.
Vous aurez peutêtre appris par
Mr. Le Fort que j’ai dû renoncer à Berlin et n’ai pû par conséquent faire usage des recommandations que vous aviez eû la bonté de me donner pour Monsieur de Humboldt Monsieur de Rauch, &c. En revanche j’ai eû le bonheur de voir Monsieur Dahlmann et Monsieur Grimm à Gottingen, et Monsieur Tieck à Dresde, et d’être reçu par eux avec une extrême obligeance; la brièveté de mon séjour dans la première de ces deux villes m’a privé du plaisir d’accepter une aimable invitation de Monsieur Dahlmann; par contre, j’ai pû, grâces à la bonté de Monsieur Tieck, l’entendre à deux reprises lire des pièces de théatre, admirer son talent [2] merveilleux et jouir de son agréable société; veuillez, Monsieur, recevoir mes remerciements des souvenirs charmants que me laissent les heures passées chez lui. — Je mets aussi au nombre des mieux employées celles que j’ai consacrées à la Galerie de Dresde; j’étais étonné moi-même de la vivacité des impressions que me faisaient éprouver ces chefs-d’oeuvre; en développant chez moi comme une nouvelle faculté, ils m’ont créé et me promettent pour l’avenir une nouvelle source de plaisirs qu élevés que je ne négligerai point partout où ils s’offriront sur mon chemin. — Je ne peux pas en dire autant de la Galerie de Munich; la circonstance de la fête d’Octobre, qui attirait une grande partie de la population des campagnes, obligeait les gardiens de la Pinakothèque à des précautions très gênantes pour les amateurs, en sorte qu’il fallait renoncer à voir autrement que de loin et en courant.—. Il serait trop long et je craindrais d’être indiscret, Monsieur, en vous entretenant plus longtems de mes faits et gestes. Permettez-moi d’ajouter que j’ai eû le bonheur de retrouver mes parents en bonne santé, [3] ma soeur de Staël va quitter Coppet pour passer le reste de l’automne avec nous à la campagne avant que toute notre famille se réunisse à la ville; elle aurait sans doute ajouté quelques mots à cette lettre si elle eut été ici dans ce moment. Elle a de bonnes nouvelles de Madame de Broglie qui est à Broglie depuis quelques jours et y sera jusqu’à la fin de l’année.
Veuillez, Monsieur, avoir la bonté de me conserver une part dans votre précieux intérêt, recevoir encore l’expression de ma gratitude et agréer l’assurance des sentiments d’admiration et de dévouement avec lesquels j’ai l’hon
[neur] d’être votre très humble et obéissant serviteur
M. Vernet, Min. du St. Evangile


[4] Monsieur
Monsieur de Schlegel
à
Bonn
Prusse Rhénane
.
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[1] Genève, 16 Novembre 1837.
Monsieur!
De retour dans
ma famille après ce voyage qui m’a procuré l’honneur de faire votre connaissance, je m’empresse de profiter d’un de mes premiers moments de liberté pour venir me rappeler à votre souvenir et vous remercier de toute la bonté que vous m’avez témoignée; après m’avoir accueilli avec la plus grande bienveillance, vous n’avez cessé de me donner des marques de votre intérêt et d’augmenter les agréments de mon séjour à Bonn; veuillez, Monsieur, recevoir l’expression de ma reconnaissance et soyez assuré que je n’oublierai jamais ce que vous avez bien voulu faire pour moi.
Vous aurez peutêtre appris par
Mr. Le Fort que j’ai dû renoncer à Berlin et n’ai pû par conséquent faire usage des recommandations que vous aviez eû la bonté de me donner pour Monsieur de Humboldt Monsieur de Rauch, &c. En revanche j’ai eû le bonheur de voir Monsieur Dahlmann et Monsieur Grimm à Gottingen, et Monsieur Tieck à Dresde, et d’être reçu par eux avec une extrême obligeance; la brièveté de mon séjour dans la première de ces deux villes m’a privé du plaisir d’accepter une aimable invitation de Monsieur Dahlmann; par contre, j’ai pû, grâces à la bonté de Monsieur Tieck, l’entendre à deux reprises lire des pièces de théatre, admirer son talent [2] merveilleux et jouir de son agréable société; veuillez, Monsieur, recevoir mes remerciements des souvenirs charmants que me laissent les heures passées chez lui. — Je mets aussi au nombre des mieux employées celles que j’ai consacrées à la Galerie de Dresde; j’étais étonné moi-même de la vivacité des impressions que me faisaient éprouver ces chefs-d’oeuvre; en développant chez moi comme une nouvelle faculté, ils m’ont créé et me promettent pour l’avenir une nouvelle source de plaisirs qu élevés que je ne négligerai point partout où ils s’offriront sur mon chemin. — Je ne peux pas en dire autant de la Galerie de Munich; la circonstance de la fête d’Octobre, qui attirait une grande partie de la population des campagnes, obligeait les gardiens de la Pinakothèque à des précautions très gênantes pour les amateurs, en sorte qu’il fallait renoncer à voir autrement que de loin et en courant.—. Il serait trop long et je craindrais d’être indiscret, Monsieur, en vous entretenant plus longtems de mes faits et gestes. Permettez-moi d’ajouter que j’ai eû le bonheur de retrouver mes parents en bonne santé, [3] ma soeur de Staël va quitter Coppet pour passer le reste de l’automne avec nous à la campagne avant que toute notre famille se réunisse à la ville; elle aurait sans doute ajouté quelques mots à cette lettre si elle eut été ici dans ce moment. Elle a de bonnes nouvelles de Madame de Broglie qui est à Broglie depuis quelques jours et y sera jusqu’à la fin de l’année.
Veuillez, Monsieur, avoir la bonté de me conserver une part dans votre précieux intérêt, recevoir encore l’expression de ma gratitude et agréer l’assurance des sentiments d’admiration et de dévouement avec lesquels j’ai l’hon
[neur] d’être votre très humble et obéissant serviteur
M. Vernet, Min. du St. Evangile


[4] Monsieur
Monsieur de Schlegel
à
Bonn
Prusse Rhénane
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