• E. van Assen to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Ubbergen · Place of Destination: Bonn · Date: 25.07.1833
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: E. van Assen
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Ubbergen
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 25.07.1833
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Freies Deutsches Hochstift, Frankfurt am Main
  • Classification Number: Hs-10826
  • Number of Pages: 2 S. auf Doppelbl. u. 2 S., hs. m. U.
  • Format: 8°
  • Incipit: „[1] Belle-vue ce
    25 juillet 1833
    Monsieur le professeur,
    La bienveillance que Vous avez bien voulu mé témoigner et dont je suis [...]“
  • Editors: Steinbrink, Gesa · Varwig, Olivia
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[1] Belle-vue ce
25 juillet 1833
Monsieur le professeur,
La bienveillance que Vous avez bien voulu mé témoigner et dont je suis aussi heureuse que fière, me sert de garant que Vous daignerez excuser la liberté que j’ose prendre de Vous adresser ces lignes. Mon oncle et moi nous venons d’achever la lecture de ce dernier ouvrage de
Göthe La suite et fin de Faust. Moi j’avoue franchement de n’en comprendre rien du tout. Mon oncle, lui même, désire vivement en savoir l’opinion des litterateurs allemands, parce qu’il n’est pas d’accord avec lui même au sujet de [2] cet ouvrage. Plus d’une fois il s’est écrié, „que ne puis je en entretenir Monsieur de Schlegel! Le désir ardent de lui rendre quelque service m’a fait prendre la résolution de m’adresser à Vous, pour Vous prier très humblement de me répondre quelques mots, et de m’accorder la grâce de me faire savoir votre opinion sur ce Faust. Encore une fois pardonnez cette hardiesse, mais a qui m’adresser mieux qu’a l’homme dont toute l’Europe fait l’éloge et qui le merite à si juste titre? La profonde admiration que votre genie m’inspire et la haute opinion que j’ai [3] de votre jugement sur quelque ouvrage, me font respecter vos réflexions comme un oracle, et dédaigner tout autre jugement sur Faust qui ne dérive pas de Vous. C’est à l’insu de mon oncle que je Vous supplie de m’accorder ma priere, je compte lui ménager une agréable surprise en lui montrant votre reponse qui ne saurait être que fort interessante. Tout ce qui sort de la plume d’un homme, tel que Vous, est toujours plein d’interêt. Le souvenir de vos interessants discours, m’est bien récent encore, et fait souvent le sujet des conversations les plus chères à mon cœur. La perte de ces soirées chez Vous, me coute bien plus de la peine que je ne saurais dire [4] La seule chose, capable d’en adoucir l’amertume serait; la réception d’une lettre de votre main Accordez moi cette faveur et Vous me rendrez tout à fait heureuse.
Agréez l’assurance de mon profond respect.
J’ai l’honneur d’être,
Monsieur le professeur,
Votre très humble,
Servante E v Assen.
Mon adresse est,
Mademoiselle E v. Assen.
Ubbergen.
près
Nimègue
Maison
Belle-vue.
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[1] Belle-vue ce
25 juillet 1833
Monsieur le professeur,
La bienveillance que Vous avez bien voulu mé témoigner et dont je suis aussi heureuse que fière, me sert de garant que Vous daignerez excuser la liberté que j’ose prendre de Vous adresser ces lignes. Mon oncle et moi nous venons d’achever la lecture de ce dernier ouvrage de
Göthe La suite et fin de Faust. Moi j’avoue franchement de n’en comprendre rien du tout. Mon oncle, lui même, désire vivement en savoir l’opinion des litterateurs allemands, parce qu’il n’est pas d’accord avec lui même au sujet de [2] cet ouvrage. Plus d’une fois il s’est écrié, „que ne puis je en entretenir Monsieur de Schlegel! Le désir ardent de lui rendre quelque service m’a fait prendre la résolution de m’adresser à Vous, pour Vous prier très humblement de me répondre quelques mots, et de m’accorder la grâce de me faire savoir votre opinion sur ce Faust. Encore une fois pardonnez cette hardiesse, mais a qui m’adresser mieux qu’a l’homme dont toute l’Europe fait l’éloge et qui le merite à si juste titre? La profonde admiration que votre genie m’inspire et la haute opinion que j’ai [3] de votre jugement sur quelque ouvrage, me font respecter vos réflexions comme un oracle, et dédaigner tout autre jugement sur Faust qui ne dérive pas de Vous. C’est à l’insu de mon oncle que je Vous supplie de m’accorder ma priere, je compte lui ménager une agréable surprise en lui montrant votre reponse qui ne saurait être que fort interessante. Tout ce qui sort de la plume d’un homme, tel que Vous, est toujours plein d’interêt. Le souvenir de vos interessants discours, m’est bien récent encore, et fait souvent le sujet des conversations les plus chères à mon cœur. La perte de ces soirées chez Vous, me coute bien plus de la peine que je ne saurais dire [4] La seule chose, capable d’en adoucir l’amertume serait; la réception d’une lettre de votre main Accordez moi cette faveur et Vous me rendrez tout à fait heureuse.
Agréez l’assurance de mon profond respect.
J’ai l’honneur d’être,
Monsieur le professeur,
Votre très humble,
Servante E v Assen.
Mon adresse est,
Mademoiselle E v. Assen.
Ubbergen.
près
Nimègue
Maison
Belle-vue.
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