• August Wilhelm von Schlegel to Anne Louise Germaine de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Stralsund · Place of Destination: Göteborg · Date: 27.05.1813
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Anne Louise Germaine de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Stralsund
  • Place of Destination: Göteborg
  • Date: 27.05.1813
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Printed Text
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 262‒263.
  • Weitere Drucke: Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 415‒416.
  • Incipit: „[1] Stralsund le 27 Mai 1813
    Cher amie, jʼai reçu hier votre lettre du 17. Je nʼai plus quʼon moment pour vous [...]“
    Language
  • French
[1] Stralsund le 27 Mai 1813
Cher amie, jʼai reçu hier votre lettre du 17. Je nʼai plus quʼon moment pour vous écrire à Gothembourg et je mʼempresse de le faire. Hier jʼai passée ma journée au chateau – il est vrai à ne rien faire, mais cela a pris également mon temps.
Mr. de Signeul est arrivé hier matin de Hamburg, il est reparti derechef – le Pr.[ince] R.[oyal] est resté enfermé dans son cabinet et nʼest venu dans le sallon quʼaprès le diner. Vous sentez bien que cette mission doit être importante – on negocie encore avec le D.[anemarc] peut-être cela menera-t-il à quelque resultat hereux.
Signeul avoit quitté Hambourg le 24 – il mʼa donné de bonnes nouvelles dʼAlbert. Il mʼa confirmé ce que tout le monde sʼaccorde à dire, quʼAlbert a donné des preuves dʼune valeur signalée. Il est brave comme son épée, mʼa dit Mr. de Signeul. Ne vous inquiétez pas trop sur ce que je vous ai mandé dans ma derniere lettre, que sa démarche est jugée sévèrement par son Chef suprême comme une espèce dʼémancipation. Je me flatte que cela se bornera à une forte reprimande. La bravoure, même désordonnée jouit toujours dʼune certaine faveur. Vous savez dʼailleurs quʼactuellement il y a des bataillons Suédois à Hambourg, par ordre du Prince Royal.
Engagez votre sécrétaire, toute charmant quʼil est, à faire mieux les enveloppes – cela peut être lu par tout le monde par les mains de qui cela passe. – Comme jʼai vu que vous grondiez Albert, je ne me suis pas pressé de lui envoyer la lettre, parce quʼen lʼécrivant vous ne pouviez pas encore savoir ce que je vous ai mandé seulement dʼici. Je lui ai donné de vos nouvelles – il arrivera sans doute sous peu une seconde lettre dʼapprobation, alors je les expedierai ensemble. Dʼailleurs Signeul ne mʼa pas encouragé à le charger de lettres, en ayant perdu une quʼil devait mʼapporter.
Jʼai reçu une lettre fort intéressante du Conte de Münster sur et contre le fameux traité de Breslau du 19 Mars. Il est Anti-Stein au possible. En effet, votre Baron de Stein a jeté là un joli coton. Ils perdraient là-bas les affaires dʼAllemagne par leurs mesures revolutionnaires et despotiques, si le Prince Royal et lʼAngleterre nʼinterposaient pas leur autorité. Vous saurez cela plus en détail par le Comte de Munster lui-même.
Chere amie je suis convaincu que de façon ou dʼautre nous ne serons pas longtemps séparés. Tous mes vœux vous accompagnent. Je vous écrirai désormais en Angleterre ne doutant pas que dans cette saison vous nʼayez un court et heureux passage.
[2] Adieu chere amie – mille amitiés à Albertine, à Auguste et à Mr. Rocca. Mes compliments à Mr. et Mad. Laurent.
[1] Stralsund le 27 Mai 1813
Cher amie, jʼai reçu hier votre lettre du 17. Je nʼai plus quʼon moment pour vous écrire à Gothembourg et je mʼempresse de le faire. Hier jʼai passée ma journée au chateau – il est vrai à ne rien faire, mais cela a pris également mon temps.
Mr. de Signeul est arrivé hier matin de Hamburg, il est reparti derechef – le Pr.[ince] R.[oyal] est resté enfermé dans son cabinet et nʼest venu dans le sallon quʼaprès le diner. Vous sentez bien que cette mission doit être importante – on negocie encore avec le D.[anemarc] peut-être cela menera-t-il à quelque resultat hereux.
Signeul avoit quitté Hambourg le 24 – il mʼa donné de bonnes nouvelles dʼAlbert. Il mʼa confirmé ce que tout le monde sʼaccorde à dire, quʼAlbert a donné des preuves dʼune valeur signalée. Il est brave comme son épée, mʼa dit Mr. de Signeul. Ne vous inquiétez pas trop sur ce que je vous ai mandé dans ma derniere lettre, que sa démarche est jugée sévèrement par son Chef suprême comme une espèce dʼémancipation. Je me flatte que cela se bornera à une forte reprimande. La bravoure, même désordonnée jouit toujours dʼune certaine faveur. Vous savez dʼailleurs quʼactuellement il y a des bataillons Suédois à Hambourg, par ordre du Prince Royal.
Engagez votre sécrétaire, toute charmant quʼil est, à faire mieux les enveloppes – cela peut être lu par tout le monde par les mains de qui cela passe. – Comme jʼai vu que vous grondiez Albert, je ne me suis pas pressé de lui envoyer la lettre, parce quʼen lʼécrivant vous ne pouviez pas encore savoir ce que je vous ai mandé seulement dʼici. Je lui ai donné de vos nouvelles – il arrivera sans doute sous peu une seconde lettre dʼapprobation, alors je les expedierai ensemble. Dʼailleurs Signeul ne mʼa pas encouragé à le charger de lettres, en ayant perdu une quʼil devait mʼapporter.
Jʼai reçu une lettre fort intéressante du Conte de Münster sur et contre le fameux traité de Breslau du 19 Mars. Il est Anti-Stein au possible. En effet, votre Baron de Stein a jeté là un joli coton. Ils perdraient là-bas les affaires dʼAllemagne par leurs mesures revolutionnaires et despotiques, si le Prince Royal et lʼAngleterre nʼinterposaient pas leur autorité. Vous saurez cela plus en détail par le Comte de Munster lui-même.
Chere amie je suis convaincu que de façon ou dʼautre nous ne serons pas longtemps séparés. Tous mes vœux vous accompagnent. Je vous écrirai désormais en Angleterre ne doutant pas que dans cette saison vous nʼayez un court et heureux passage.
[2] Adieu chere amie – mille amitiés à Albertine, à Auguste et à Mr. Rocca. Mes compliments à Mr. et Mad. Laurent.
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