• Albertine Ida Gustavine de Broglie an August Wilhelm von Schlegel

  • Absendeort: Paris · Empfangsort: Bonn · Datum: 22. März [1838]
Editionsstatus: Neu transkribiert und ausgezeichnet; zweimal kollationiert
    Briefkopfdaten
  • Absender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Empfänger: August Wilhelm von Schlegel
  • Absendeort: Paris
  • Empfangsort: Bonn
  • Datum: 22. März [1838]
  • Anmerkung: Datum (Jahr) erschlossen. − Datierung durch den Tod des ersten Kindes von Louise de Cléron d’Haussonville.
    Handschrift
  • Datengeber: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Signatur: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.80
  • Blatt-/Seitenzahl: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 18,9 x 11,7 cm
  • Incipit: „[1] Paris 22 Mars.
    Cher ami, je vous ai écrit pour un sujet de joie, et à présent cette joie est [...]“
    Sprache
  • Französisch
    Editorische Bearbeitung
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Paris 22 Mars.
Cher ami, je vous ai écrit pour un sujet de joie, et à présent cette joie est changée en tristesse.
Louise a perdu son pauvre petit enfant de cinq mois, beau et souriant comme elle. J’en ai le coeur bien déchiré. Elle n’est pas malade graces à Dieu, elle est douce et soumise, mais bien affligée. Nous n’oublions pas cependant que Dieu fait tout pour le bien de nos ames. La figure de cet enfant après sa [2] mort étoit tellement joyeuse, qu’elle sembloit nous inviter vers le sejour qu’il alloit habiter. Puissions nous diriger nos pensées de ce coté où nous serons si tôt appellés! Vous partagerez nos peines, cher ami, je le sais, c’est chez vous une longue habitude. Lorsqu Mes autres enfans se portent bien graces à Dieu, nous irons dans peu de tems à la campagne.
Je m’étois vendue du concert de
Beethoven peu [3] de tems avant ce malheur, j’en avois parlé à Madame Merlin qui est à la tête de tout ce qui se fait en musique, mais depuis quinze jours je n’ai plus vu personne et je ne sais quand je revo[is] du monde. J’ai envoyé v[otre] lettre à Mr Meyerbeer en le priant de venir me voir ce qu’il n’a pas fait. Personne n’est moins à la mode que moi parmi les artistes. Adieu très cher ami, priez pour nous, unissons nous à tous voix que nous pleurons [4] dans le sein d’un Dieu Sauveur.
St. Broglie
Monsieur
A. W. de Schlegel
Chevalier de plusieurs ordres.
à
Bonn.
Province Prussienne du Rhin
[1] Paris 22 Mars.
Cher ami, je vous ai écrit pour un sujet de joie, et à présent cette joie est changée en tristesse.
Louise a perdu son pauvre petit enfant de cinq mois, beau et souriant comme elle. J’en ai le coeur bien déchiré. Elle n’est pas malade graces à Dieu, elle est douce et soumise, mais bien affligée. Nous n’oublions pas cependant que Dieu fait tout pour le bien de nos ames. La figure de cet enfant après sa [2] mort étoit tellement joyeuse, qu’elle sembloit nous inviter vers le sejour qu’il alloit habiter. Puissions nous diriger nos pensées de ce coté où nous serons si tôt appellés! Vous partagerez nos peines, cher ami, je le sais, c’est chez vous une longue habitude. Lorsqu Mes autres enfans se portent bien graces à Dieu, nous irons dans peu de tems à la campagne.
Je m’étois vendue du concert de
Beethoven peu [3] de tems avant ce malheur, j’en avois parlé à Madame Merlin qui est à la tête de tout ce qui se fait en musique, mais depuis quinze jours je n’ai plus vu personne et je ne sais quand je revo[is] du monde. J’ai envoyé v[otre] lettre à Mr Meyerbeer en le priant de venir me voir ce qu’il n’a pas fait. Personne n’est moins à la mode que moi parmi les artistes. Adieu très cher ami, priez pour nous, unissons nous à tous voix que nous pleurons [4] dans le sein d’un Dieu Sauveur.
St. Broglie
Monsieur
A. W. de Schlegel
Chevalier de plusieurs ordres.
à
Bonn.
Province Prussienne du Rhin
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