Jai differez de vous repondre, sur la lettre que vous mavez bien voulu ecrire de Dusseldorp le 4 courant, jusquʼa ce que jʼen reçois une de Guilleaume, pour vous la faire parvenir en meme temps, La poste de Mardi passé ma apporté lʼincluse, assurement je vous donnera des nouvelles de Haemsteede, et vous y verrez que toute la famille se portent bien, Je voudrait bien vous en dire de meme de ma santé, mais depuis votre depart je souffre toujours des douleurs rhumatique, Samedi dernier je comptoit aller voir ma mere a sʼGraveland mais jʼetois obligé de rester en ville, et de ne pas bougér de la maison pour deux jours, Personne de la famille, ou de mes connaissances êtant en ville, ces jours ce passait bien tranquille, Vous savez que je puis toujours trouver quelques occupations, mais javoue que le lundi matin en rentrant au bureau jʼen etoit pas fachéz quoique les chaleurs „et des vapeurs“ nʼy sont pas fort agreable, lʼon saccoutume a tout.
[2] Je suis charmez de voir que votre voyage pour Ordingen (= Ürdingen) vous a couté aucune fatigue, et que votre excursion pour Creveld etoit des plus agreable, Sʼil javois scu que cetoit votre intention je vous auroit assurement muni dʼune lettre pour nos amis, Mess. v.d. Leijen avec qui nous sommes fortement liéz, Leurs fabriques sont assurement reconnue pour des plus considerables par toute lʼEurope, 11 vivent bien comme on nous assure, et traittes nos amis avec distinctions.
Je compte que vous étes pour le moment chez vos parents, Jespere que vous les avez trouvez en bonne santée, quoique inconnut, vous aurèz la bonté de leurs temoigner mes respect.
Jai differer mon depart pour la Zelande jusquʼà aujourdʼhui, Je compte de partir ce soir esperant de trouver Madame Muilman et la famille, demain au soir, Mon sejour ne pourra étre de longue durée, vu que nous comptons étre de retour vers les premiers jours du mois prochain. Madame Hooft ce porte trés bien, elle est en ville mais passera encore une huitaine chez Mad. Hartsink au Bois de Haarlem. Ne hâtez pas votre retour pour quelque jours, Mon epouce aura lʼoeil sur votre éleve pour quelque moment de plus elle semble etre contante de lui, il ma ecrit une lettre en françois lʼautre en angloise, qui mont assez bien satisfait.
[3] Je nʼy a dʼautre nouvelle que la prise de Condé. Un de nos amis de Gand nous ecrit, Valenciennes tient encore, mais on assure que dans 8 a 10 jours ou plus tard il faudra quʼelle se rende aussi, depuis le 12. on tire en brèche, a la 3e paralelle qui nʼest qua une tres petite distance de la ville, Custine court de tout costé pour reconnoitre, et voir de quel coté il peut attaquer les autrichiens pour livrer battaille et degager ceste place, des deserteurs de plusieurs regiment raportent quil nʼa tout au plus que 30 ........(?) dont la moitie nʼest pas bien armé, Lʼindicipline y est a son comble; on lʼattend de pied ferme et les troupes combinées brulent pour combattre.
La garnison de Condé consistoit en 4009. dont 400 a lʼhopital, et tous conduite prisonnr de guerre a Turmouse(?) les officiers a Anvers.
Les lettre du 14e cour. de Frankfort ne disent autre chose que la cannonade prés de Mayence continue toujours, mais rien de passée depuis la prise de Kostheim.
La grande flotte sous les ordres de Lord Howe est a la veille de son depart, reste avoir sa destination.
Pour les nouvelles dans lʼinterieur de la France, rien de certain, personne nosent ecrire, 11 y en a, qui disent Nantes pris par Gaston, dʼautres veulent le contraire, et ajoute [4] meme que son armée a essuyer un echec, fort peu dʼinteressant a passe dans la Capitale, le change a baissé jusquʼa 13, mauvaise signe.
Le colle Prenn(?) tient sa chambre, la goute lui a pris. 11 me charge de vous donner de ces nouvelles, et de vous assurer de ces compliments. Messieurs Muilman et Clifford, en font de meme.
Adieu mon cher Monsieur porté vous bien profitez de vos jours de vacance, Je repéte ne Pous préssez pas trop, et croyez moi toujours
Votre ami et affectioné serviteur
H. Muilman
Amst ce 19 Juillet 1793.