• August Wilhelm von Schlegel to Auguste Louis de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Unknown · Date: 26.08.1815
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: 26.08.1815
  • Notations: Absendeort erschlossen.
    Printed Text
  • Provider: Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek Dresden
  • OAI Id: 335973167
  • Bibliography: Krisenjahre der Frühromantik. Briefe aus dem Schlegelkreis. Hg. v. Josef Körner. Bd. 2. Der Texte zweite Hälfte. 1809‒1844. Bern u.a. ²1969, S. 285‒286.
  • Incipit: „[Coppet] 26 Août 1815
    Je vous envoye, mon cher Auguste, deux lettres de Peter Schneemihl, lʼune pour la renvoyer après lʼavoir lue [...]“
    Language
  • French
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[Coppet] 26 Août 1815
Je vous envoye, mon cher Auguste, deux lettres de Peter Schneemihl, lʼune pour la renvoyer après lʼavoir lue à son ami à Alençon dont vous saurez peut-être mieux déchiffrer le nom que je nʼai pu y réussir. Cette entreprise est vraiment intéressante, vous devriez bien extraire de ces lettres une petite notice pour la faire insérer dans une feuille de Paris.
Je me rejouis de ce que lʼexcellent Chamisso employe enfin sa vie à quelque chose. Je serai curieux de revoir notre vieille connaissance, sa capote, quand elle aura fait le tour du monde. Son linge avait besoin des deux Océans; enfumé de tabac comme il est, je le crois à lʼabri des anthropophages les plus déterminés; il échappera à tous les dangers, pourvu que quelque Patagon ne le prenne pas pour une cigarre, et veuille lʼallumer et fumer à son tour.
Si vous lui écrivez en Angleterre, souhaitez-lui de ma part un bien bon voyage, et priez-le de me rapporter quelque chanson Noukahinienne un peu grivoise, sur le roi, la reine et leur faiseur de feu ou premier chambellan.
Vous aurez sans doute déjà fait votre cour à lʼEmpereur Alexandre pour le remercier, et jʼespère quʼà cette occasion vous nʼaurez pas oublié de mettre mes hommages à ses pieds. Je vous rapelle que lʼétiquette exige de demander au Roi de Suède la permission de porter une décoration étrangere. Cependant on peut très bien et on doit même la mettre dans une visite de remerciment. Jʼajoute ceci par ordre de Madame votre mere.
Vous seriez bien aimable de me procurer mes brimborions à temps pour notre départ qui semble être très prochain. Nʼoubliez pas la petite croix en miniature dont je vous parlais dernierement. Mille adieux.
La Catastrophe de Labed.[oyère] mʼa fait naître de tristes pensées. Je crois que la sévérité est indispensable dans ces cas-là pour le bien public – mais on se félicite de nʼêtre ni juge ni homme dʼétat.
Madame votre mere qui a ouvert les lettres de Chamisso et qui se les a fait expliquer par moi, vous charge de lui dire beaucoup dʼamitiés de sa part. Vous pourrez adresser, je pense, au Rurik, corvette Russe dans le port de Plymouth.
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[Coppet] 26 Août 1815
Je vous envoye, mon cher Auguste, deux lettres de Peter Schneemihl, lʼune pour la renvoyer après lʼavoir lue à son ami à Alençon dont vous saurez peut-être mieux déchiffrer le nom que je nʼai pu y réussir. Cette entreprise est vraiment intéressante, vous devriez bien extraire de ces lettres une petite notice pour la faire insérer dans une feuille de Paris.
Je me rejouis de ce que lʼexcellent Chamisso employe enfin sa vie à quelque chose. Je serai curieux de revoir notre vieille connaissance, sa capote, quand elle aura fait le tour du monde. Son linge avait besoin des deux Océans; enfumé de tabac comme il est, je le crois à lʼabri des anthropophages les plus déterminés; il échappera à tous les dangers, pourvu que quelque Patagon ne le prenne pas pour une cigarre, et veuille lʼallumer et fumer à son tour.
Si vous lui écrivez en Angleterre, souhaitez-lui de ma part un bien bon voyage, et priez-le de me rapporter quelque chanson Noukahinienne un peu grivoise, sur le roi, la reine et leur faiseur de feu ou premier chambellan.
Vous aurez sans doute déjà fait votre cour à lʼEmpereur Alexandre pour le remercier, et jʼespère quʼà cette occasion vous nʼaurez pas oublié de mettre mes hommages à ses pieds. Je vous rapelle que lʼétiquette exige de demander au Roi de Suède la permission de porter une décoration étrangere. Cependant on peut très bien et on doit même la mettre dans une visite de remerciment. Jʼajoute ceci par ordre de Madame votre mere.
Vous seriez bien aimable de me procurer mes brimborions à temps pour notre départ qui semble être très prochain. Nʼoubliez pas la petite croix en miniature dont je vous parlais dernierement. Mille adieux.
La Catastrophe de Labed.[oyère] mʼa fait naître de tristes pensées. Je crois que la sévérité est indispensable dans ces cas-là pour le bien public – mais on se félicite de nʼêtre ni juge ni homme dʼétat.
Madame votre mere qui a ouvert les lettres de Chamisso et qui se les a fait expliquer par moi, vous charge de lui dire beaucoup dʼamitiés de sa part. Vous pourrez adresser, je pense, au Rurik, corvette Russe dans le port de Plymouth.
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