Aussitôt qu’Auguste sera de retour, je ferai mes paquets pour partir au plus vite. Cette décision favorable est tout à fait inattendue, mais à présent mes soucis se tournent d’un autre côté. J’espère que tous les adieux de ma belle-sœur sont faits et qu’elle n’imagine pas de voir encore qui que ce soit. Ensuite je la conjure de ne pas penser à prendre avec elle ce que j’ai déposé chez Frédéric.
Je vous prie de faire parvenir cette lettre du frère de Louis – j’ai encore passé hier la soirée avec lui – il a fait une belle équipée s’il exécute son projet – il est parti ce matin pour une course de montagnes par le temps le plus déplorable qu’on puisse voir. Voici une lettre de M. de B.; quoique je ne croye pas à la supposition j’ai parlé et agi en conséquence sans avoir l’air de rien. Ce que le frère de Louis a pu m’apprendre est peu satisfaissant en soi et cesse d’être intéressant dans la conjoncture actuelle. Je m’épargne donc la peine de l’écrire.
Ma santé sera toujours bonne lorsqu’il s’agira de faire quelque chose, elle l’est aussi en elle-même, ainsi n’y pensez plus.
Adieu, au plaisir de vous revoir.