Cher ami je vous écris un mot très à la hate dans les horribles embarras du départ. Vict. craint de désobliger lʼAthenée et se décide a partir après demain 8. Oct. Je ne reçois pas d. lettres de [vo]us et cela mʼinquiete adressez les maintenant à Paris Rue de Bourbon. Je suis fort triste de quitter Coppet jʼy ai trouvé une espece de calme qui va me quitter en rentrant dans cette ville oú les distractions et les souvenirs douloureux se melent dʼune manière qui mʼagite cruellement. Je nʼaime pas Paris beaucoup plus que vous ne lʼaimez; mais écrivez moi, des détails sur les esprits Allemands jʼai été très contente de lʼeffet de lʼouvrage. Parlez moi de vous de votre interieur. Victor veut vous écrire [2] et moi je suis au milieu des comptes de départ qui sont la vivante image de lʼéternité sans bornes. Je vous dis donc mille tendresses du fond du coeur á la hâte.
–
Je ne veux pas partir de Coppet, Monsieur, sans vous dire combien nous avons été affligés de voir que vous aviez renoncé à y venir; la lettre que vous mʼavez écrite, mʼa fait un bien grand plaisir, et si je nʼétais pas le roi des paresseux, jʼy aurai répondu tout de suite; mais jʼai pris lʼhabitude de compter sur vôtre indulgence et de me laisser aller à mes défauts; je nʼai pas du moins celui de ne pas sentir tous le prix de vôtre conversation, a toute lʼétendus de la perte que nous avons faite en vous laissant aller en Allemagne. Laissez nous éspérer que vous nous en dédomagerez, veuillez présenter mes hommages à Mad. de Schlegel et agréér lʼassurance de mon sincere attachement
V. Broglie
[3] [leer]
[4] A Monsieur
Monsieur Aug. Wilh. de Schlegel
chez Mohr et Winter
Heidelberg