• August Wilhelm von Schlegel to Anne Louise Germaine de Staël-Holstein

  • Place of Dispatch: Bern · Place of Destination: Unknown · Date: [2. Februar 1812]
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Anne Louise Germaine de Staël-Holstein
  • Place of Dispatch: Bern
  • Place of Destination: Unknown
  • Date: [2. Februar 1812]
  • Notations: Datum erschlossen. ‒ Datierung durch Pauline de Pange: „Probablement le dimanche 2 février avant la poste.“ (S. 357)
    Printed Text
  • Bibliography: Pange, Pauline de: Auguste-Guillaume Schlegel et Madame de Staël d’apres des documents inédits. Paris 1938, S. 357‒358.
  • Incipit: „Berne ce février.
    J’ai fait le tour des libraires les mieux fournis, mais ils n’ont point d’ouvrage de Tempelhoff ni de Bülow; [...]“
    Language
  • French
Berne ce février.
J’ai fait le tour des libraires les mieux fournis, mais ils n’ont point douvrage de Tempelhoff ni de Bülow; je nai trouvé quun traité de mathématiques du premier qui nest certainement pas ce quAlbert demande. Il faudroit donc quil désignât exactement les titres pour que je puisse faire venir ces livres, soit de Zurich, soit de lAllemagne. En attendant je lui ai indiqué un livre de ma bibliothèque, qui peut loccuper assez sil veut faire une étude scientifique.
A ma grande consternation, jai aussi cherché en vain à la Bibliothèque publique les œuvres de Camoëns. Je me vois donc absolument hors détat de vous communiquer quelque chose qui vaille, soit de vérifier les notices, soit de tirer des traits piquants de la Lusiade même. Je vous renverrai donc larticle avec des observations sur des bagatelles, telles que je puis les faire sans aucun secours. Pour vous présenter un travail, comme sur Aspasie, il faudroit menvoyer un Camoëns de Genève ou le tirer de ma bibliothèque, où il se trouve au numéro 1057 et 1058. Je pourrois lavoir vendredi par le fourgon.
Voici encore la triste stérilité du dimanche, chère amie, où je ne reçois votre lettre que laprès-dîner après le départ de la poste. Point de nouvelles. Les négociations sur les troupes suisses sont terminées, mais les députés sont encore ici, parce quon attend la ratification de Paris.
M. Schuferti est parti pour lAllemagne il y a 8 jours. Comme il étoit pressé il na pas pris la route de Zurich, il est allé par Brück, pour trouver des chevaux de poste avant Schaffhouse – je crois à Rheinheim. Il y a eu un grand dégel, mais le froid a un peu repris depuis hier.
Je travaille aussi bien que je peux depuis que le froid a diminué; je vais tous les jours à la bibliothèque, mais la complaisance et le savoir de M. Favre me manquent beaucoup pour avancer dans les recherches. Dites-lui cela. Jécrirai prochainement à M. Hess pour lui communiquer quelques petites découvertes relativement aux siennes.
Je trouve que le travail est un des élémens nécessaires de la vie. Sil ny avoit rien dutile à faire, il faudroit se créer un intérêt factice.
Mille adieux, chère amie, pardonnez le vuide de cette lettre en faveur de la précédente.
Berne ce février.
J’ai fait le tour des libraires les mieux fournis, mais ils n’ont point douvrage de Tempelhoff ni de Bülow; je nai trouvé quun traité de mathématiques du premier qui nest certainement pas ce quAlbert demande. Il faudroit donc quil désignât exactement les titres pour que je puisse faire venir ces livres, soit de Zurich, soit de lAllemagne. En attendant je lui ai indiqué un livre de ma bibliothèque, qui peut loccuper assez sil veut faire une étude scientifique.
A ma grande consternation, jai aussi cherché en vain à la Bibliothèque publique les œuvres de Camoëns. Je me vois donc absolument hors détat de vous communiquer quelque chose qui vaille, soit de vérifier les notices, soit de tirer des traits piquants de la Lusiade même. Je vous renverrai donc larticle avec des observations sur des bagatelles, telles que je puis les faire sans aucun secours. Pour vous présenter un travail, comme sur Aspasie, il faudroit menvoyer un Camoëns de Genève ou le tirer de ma bibliothèque, où il se trouve au numéro 1057 et 1058. Je pourrois lavoir vendredi par le fourgon.
Voici encore la triste stérilité du dimanche, chère amie, où je ne reçois votre lettre que laprès-dîner après le départ de la poste. Point de nouvelles. Les négociations sur les troupes suisses sont terminées, mais les députés sont encore ici, parce quon attend la ratification de Paris.
M. Schuferti est parti pour lAllemagne il y a 8 jours. Comme il étoit pressé il na pas pris la route de Zurich, il est allé par Brück, pour trouver des chevaux de poste avant Schaffhouse – je crois à Rheinheim. Il y a eu un grand dégel, mais le froid a un peu repris depuis hier.
Je travaille aussi bien que je peux depuis que le froid a diminué; je vais tous les jours à la bibliothèque, mais la complaisance et le savoir de M. Favre me manquent beaucoup pour avancer dans les recherches. Dites-lui cela. Jécrirai prochainement à M. Hess pour lui communiquer quelques petites découvertes relativement aux siennes.
Je trouve que le travail est un des élémens nécessaires de la vie. Sil ny avoit rien dutile à faire, il faudroit se créer un intérêt factice.
Mille adieux, chère amie, pardonnez le vuide de cette lettre en faveur de la précédente.
· Übersetzung , [02. Februar 1812]
· Pange, Pauline de: August Wilhelm Schlegel und Frau von Staël. Eine schicksalhafte Begegnung. Nach unveröffentlichten Briefen erzählt von Pauline Gräfin de Pange. Dt. Ausg. von Willy Grabert. Hamburg 1940, S. 285–286.
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